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CRID 14-18

 

 

 

 

 

 












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sur la guerre
 
de 1914-1918




 

Index des unités

Index topographique

Bibliographie

Liste des abréviations

Présentation générale




La bataille de l'Aisne (avril - juin 1917) :

La 127e division d'infanterie


Commandant : d’Anselme de janvier 16 à juillet 18 (nouvelle division, Verdun)
Rattachement : division organique du 6e CA de sa formation en juin 1915 à novembre 1918
- 29 mars : 6e CA 6e armée
- 21 avril : hors CA 6e armée
- 8 mai : 6e CA 6e armée
- 28 mai : hors CA 1ère armée (puis 7e armée à partir du 6 juin)
Composition avril-juin 1917 : 172e RI
355e RI (appuyé par le 27e BTS le 16 avril)
25e BCP
29e BCP

237e RAC

voir aussi le Détachement spécial de l'Aisne (aux ordres du général commandant la 127e DI le 16 avril)
Sources :

 Naegelen (1927), Terrasse (1964), Anselme (1989)

Historique général :

Secteur vers Chavonne depuis janvier 17, participe à la poursuite (repli allemand) en mars vers Margival, le Pont Rouge et Missy-sur-Aisne).
Dans le 37e CA fin mars, quand elle exploite le retrait allemand sur la ligne Hindenbourg à l’Ouest de la 6e armée (Crouy, Nanteuil-la-fosse) (RGN, p. 125)

- 29 mars-6 avril : repos vers Ecuiry
- 6-21 avril : secteur Condé-sur-Aisne / Soupir, puis avance et organisation des positions conquises vers Panthéon – Epine de Chevrigny.
- 16 avril : l'objectif de la division (direction nord-ouest) est Cour-Soupir, Ostel, les fermes Gerlaux et d’Hameret, puis vers le Panthéon et la Malmaison. Il faut s’emparer des hauteurs de Chavonne pour permettre à l’armée entière de s’engager par la trouée d’Ostel.
L’attaque sur les premières pentes juste au dessus de Chavonne révèle que les premières défenses n’ont pas été detruites par l’artillerie, même si le premier barrage des 75, 80 mètres devant, neutralise les mitrailleuses. Les chasseurs prennent la tranchée Tirpitz, mais il ne peuvent suivre le barrage qui s’éloigne et les mitrailleuses se remettent en batterie. Puis la 2e vague prend le relai et on capture 300 prisonniers dans les cavernes du Mont Sapin. Bataille à la grenade contre les Grinons [secteur truffé de carrières souterraines, dont la Krüger Höhle précise JF Jagielski] [Crinons sur la 1/25.000e].
Précision R. Naegelen : instructions données à « Féroul » (le héro) pour sa demi-section = première vague, marcher à 3 km/heure sans plus mais sans s’arrêter. Arrêt à Cour-Soupir prévu à H+2.
Selon Terrasse, le 355e RI est appuyé par le 27e Bataillon de tirailleurs sénégalais.
- nuit du 16 au 17 avril : violente contre attaque vers 21h repoussée. 17 avril (AFGG, V-1, 658) : nouvelle contre-attaque au point du jour ; puis, après préparation de l’artillerie, attaque sur Cour-Soupir et les Grinons à 17h30.
- 17-18 avril : progrès vers Ostel et le long de l’Aisne (retrait allemand sur le CdD). La Cour Soupir est à la 127e le matin du 18 (AFGG). La division progresse dans le ravin d’Ostel en liaison avec la 56e à droite sur le plateau (AFGG).
- 19 avril : en position  au nord de Jouy (mont des Roches et mont sans Pain), ferme d’Hameret (RGN, 193). Progresse ce jour vers Aisy, Jouy et la Ferme Colombe (AFGG). Artillerie de division qui éprouve les pires difficultés pour monter sur le plateau (jusqu’à 18 chevaux par voiture) (AFGG).
Selon Pedroncini, division ayant « réussi » son attaque et pourtant touchée par 3 cas de mutinerie (73).
- 21 avril-8 mai : repos vers Chacrise
- 5 mai : Un régiment de la 127e qui tient le front passif de ce jour, entre le mont des Roches et le mont Sans Pain pendant que le reste de la division est en réserve de CA (AFGG). Selon Naegelen, les dernières unités de la division non éprouvées le 16 avril sont engagées à partir du « 4 mai » et sont « très mal en point ».
- 8-23 mai : secteur Panthéon – Epine de C.
- 14 mai : violente attaque allemande entre le Panthéon et l’Epine de Chevrigny. Les Allemands prennent pied sur l’éperon SE de la chapelle Sainte-Berthe, situation partiellement rétablie par une contre-attaque en soirée. Pertes surtout dues au fort bombardement : 400 hommes de la 127e DI (AFGG, V, 2, 404).
- 23-28 mai : repos vers Vierzy
- 28 mai : éloignement du front du CdD

- 28 septembre 1918 : ce sont les « chasseurs de la 127e DI » qui reprennent le fort de la Malmaison (Almanach du Combattant 1987).

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Régiments et bataillons :


355e RI
Source :
Ex-capitaine Terrasse, Avant l’oubli (1964)

Régiment affecté à la 127e DI début 1917, manœuvres à Ville en Tardenois en janvier, relève du 226e RI à Chavonne et Soupir le 18 janvier puis relevés par le 350e RI et grand repos vers Crouy sur Ourcq. Poursuite du retrait allemand du 20 au 28 mars dans le secteur de Vregny, Chivres puis vers le fort de Condé (relevés par le 62e RI) et repos à Septmont jusqu’au 6 avril. Retour ensuite à Chavonne-Soupir où ils relèvent le 171e RI (Terrasse).

- 16 avril (RGN, 175) : attaque les Grinons [CRINONS SUR LA CARTE 1/25.000e IGN ACTUELLE] et Chavonne, sur la gauche de la 127e DI. A gauche, bataille au corps à corps d’un bataillon (Anselme : bataillon Bruneau) dans Chavonne ; seule une compagnie peut se maintenir au sud du village en repoussant 3 contre-attaques (Anselme : à l’extrême gauche, compagnie Tourneur qui avance le long de l’Aisne au sud de Chavonne) ; contact renoué avec les autres unités en fin de journée. A droite, après les premières lignes, bloqué au pied de la pente aux tranchées Siegfried et Krupp sous le feu constant de la crète. Légère progression à 12h30 grâce à un bombardement et à un renfort de chasseurs (Précision rapport Anselme, Almanach du combattant 1987 : reprise de l’attaque par le bataillon de Naurois aidé par le 25e BCP, 200m gagnés et 40 prisonniers, mort du commandant de Naurois). Repousse la contre-attaque allemande à 20h30.
Miquel : Le village de Chavonne est sous le feu. Commandant Bruneau s’y fait tuer. Résistance du sergent Barbier à la contre-attaque ennemie. Tous les officiers de la section de mitrailleurs Dauguillaume sont morts (éléments repris du rapport Anselme).
Terrasse (pp. 145-166) : 4e et 6e bataillons en ligne, appuyés par le 27e BTS. Reproduit l’ordre textuel pour dire que les choses ne se passeront pas comme ça. La 18e Cie est derrière le 4e bat sur les premières pentes du mont Sapin, à droite du régiment. Prise des premières lignes, descente des prisonniers terrorisés par les Sénégalais. Pour l’attaque du 6e bat, cite le récit de son ami Tourneur. Au soir du 16, le 4e bat a atteint le crète du mont Sapin mais pertes lourdes. Cite le récit de Busson, dévoué secrétaire de l’amicale.
- 17 avril : attaque les Grinons en fin d’après-midi (encore des problèmes d’artillerie trop courte) avec les Sénégalais qui prennent la position en s’y prenant à 3 reprises. Chavonne est dégagé (RGN, 191-192). Selon Terrasse : nuit calme, mais le 17 le 4e bataillon et les Sénégalais remettent ça pour prendre la carrière des Grinons. Échec et relève par le 5e bataillon dans la nuit du 17 au 18.
- 18 avril : la résistance à l’ouest de Chavonne cède vers 13h (depuis l’aube, l’aile droite de la division progresse vite en liaison avec la 56e DI). Les Sénégalais nettoient la rive de l’Aisne jusqu’à Vailly, et le 355e gagne Rouge-Maison en passant par Essenlis (RGN, 192). Selon Terrasse : attaque prévue à midi, puis repoussée à 13h. Les Allemands sont partis en fait. Donne le récit de son ami Josso, moment d’ivresse que l’avancée derrière les Allemands qui partent. Soir du 18, la 18e compagnie a atteint la corne SO du bois des Fossés qui devait être initialement occupé à H+4h20.
- 19-20 avril (Terrasse) :  entrée dans Jouy mais arrêt par les mitrailleuses de la cote 140. 18e compagnie renvoyée en arrière à Rouge-maison dans la nuit du 19 au 20 (c’est une compagnie du 294e qui achèvera de prendre Jouy). Après midi du 20 : le 6e bat attaque et prend la ferme Hameret soutenu par la 18e. Puis relève dans la nuit du 20 au 21.
- Remontée en ligne le 1er mai pour relever le 294e. Attaque du 5 mai par la 166e DI entre Bovettes et Panthéon, position sur le CdD (on voit Laon désormais). Sejour très dur. 18e compagnie plusieurs jours à la carrière du Mont Sans-Pain (Terrasse).



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 25e BCP
Historique en ligne

- 16 avril : c’est lui qui doit prendre le mont Sapin, juste au dessus de l’Aisne, entre Soupir et Chavonne, au centre de la 127e DI. Conquête en cours de journée après des combats acharnés (300 prisonniers), et il doit encore repousser une contre-attaque le soir (RGN, 175). Précision rapport Anselme (Almanach du combattant 1987) : saute au début de l’attaque dans la tranchée de Tirpitz où il fait 30 prisonniers.
- 17 avril : contre-attaque allemande repoussée à 4h30.
- 18 avril : aux Grinons où il fait des prisonniers. (RGN, 191). Le même jour à la ferme Folemprise sur le plateau à l’ouest d’Ostel (id, 192).
- 16 mai : 7 désertions devant l’ennemi (2 condamnés à morts, graciés) (Pedroncini, p. 118)


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172e RI
Régiment de René Naegelen (Les Suppliciés, 1927)

- Avant le 16 avril (Naegelen) : après la Somme, le régiment est dans un « secteur tranquille » de l’Aisne en décembre 16-janvier 17. D’après le roman, les soldats parlent dès l’hiver de la « nouvelle grande offensive » qui se prépare pour le printemps. Ils sont aux premières loges pour constater les préparatifs et les manœuvres préparatoires en sont une confirmation. Participent en mars à la poursuite, à la suite du retrait allemand (description du sacage du Soissonnais, les arbres coupés…). Description du combat sur la ligne de repli allemande (à la ferme Sous-la-Périère et au Pont Rouge). 8 soldats du bataillon tués au moment de la relève (stationnement exposé). Quatre jours dans un village (renfort et matériel), puis Fismes et Braine.
- 16-17 avril : la plus longue description d’une attaque dans le Guide Michelin du Chemin des Dames (2 + 7 pages).
- 16 avril : progression à droite de la 127e DI (en liaison avec le 106e RI de la 56e DI) difficile vers Cour-Soupir, par le bois des Gouttes d’or et le Balcon [= nom de l’éperon au nord de Soupir entre les Gouttes d’Or et la Bovette ?]. 125 prisonniers, chassés par les lance-flammes. 1 bataillon parvient à tenir la crète sud de la Cour-Soupir. Précisions « rapport Anselme » (in Almanach du combattant, 1987) : bataillon Allard à gauche, atteint la crète au SO de Cour Soupir où il se relie au 25e BCP, repousse une contre-attaque, 260 prisonniers ; bataillon de Forges à droite, passe les premières tranchées mais bloqué devant la tranchée des Gouttes d’Or qui doit être tournée par la gauche et la droite (106e RI), 125 prisonniers.
C’est sans doute avec le 172e RI qu’intervient le 16 avril la compagnie de lance-flamme évoquée par RGN pour nettoyer les nombreuses creutes repérées sur le secteur de l’attaque (RGN, pp. 145 et 176)
Récit Naegelen : début dans le ton de la chanson de Craonne (souffrance ici, fête à Montmartre). Apprend l’heure H 5 minutes avant 6h. Aperçoit à droite, « aussi loin que la vue porte », des soldats qui montent. 100m, puis tranchée allemande abandonnée, presque au faîte du coteau : tirs de mitrailleuses (tout près) et grenades allemandes se déclenchent (Allemands dans un fortin, se rendent assez vite). Blessé légèrement, décrit les services de santé complètement débordés.
- 17 avril : attaque en fin d’après-midi [Anselme : 17h30] (en même temps que la 56e DI à Braye) sur la Cour Soupir avec le 29e BCP. Prises des Carrières (RGN, 191-192) / 18 avril : traverse le ravin d’Ostel jusqu’à Gerlaux.
- Relevé autour du 21 avril par le 171e RI (RGN, p. 193, pour qui cet ancien régiment de la 127e est alors passé à la 166e DI). Naegelen dit qu’il a vu descendre sa compagnie sans capitaine « huit jours après » le 16 avril.
- fin avril, 1ère quinzaine de mai (Naegelen) : Le régiment cantonne près des lignes. Juste avant de remonter apprend la mort de son frère à Craonne le 17 avril. Régiment 24h dans les champignonières de Chammesy (confusion « Chassemy » ?) puis monte au Chemin des Dames [vers le 8 mai, sans doute, ayant évoqué auparavant le 4 mai et la reprise de l’offensive]. Relève difficile avec le guide qui se perd et sous le bombardement (section réduite à 15 hommes). Secteur à flanc de coteau, saillant qui fait un bel observatoire, 200m des Allemands plus bas : au pied, la colline Pargny-Filain, et à droite l’éperon de la ferme des Bovettes occupés par des chasseurs. Creusent un abri sous la pierre juste au rebord du plateau. 17 jours qu’ils y sont (partis pour 48 heures…), nouvelles des mutineries apportées par la corvée de ravitaillement. Un jour, prévenus à midi d’une attaque allemande à 17h (renseignement par un déserteur) [attaque du 14 mai sans doute]. Réfugiés dans leur abri, voient les chasseurs se replier sur l’éperon, ont peur d’être tournés et attendent les contre-attaques françaises pour se dégager (le récit s’arrête là, net).
- D’après Laby, c’est le 172e RI qui relève le 294e (166e DI) devant les Bovettes le 8 mai au soir. A leur tour relevés par le 294e pendant la nuit du 21 au 22.



29e BCP

- Témoignage (RGN, p. 133) de mars ou d’avril 1917 d’un chasseur qui dit qu’il part à l’assaut du fort de Condé.
- 16 avril : réserve à Soupir (Rapport Anselme, Almanach du combattant 1917)
- 17 avril : attaque avec le 172e (RGN, 191).
- 18 avril : semble occuper (peut-être le 65e BCP de la 56e DI) la Cour Soupir évacuée après la progression du 106e RI. Traverse le ravin d’Ostel et envoie des patrouilles jusqu’à Aizy (RGN ? 192).



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