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CRID 14-18

 

 

 

 

 

 












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sur la guerre
 
de 1914-1918




 

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La bataille de l'Aisne (avril - juin 1917) :

La 133e division d'infanterie

"la Gauloise"


Commandant : Valentin depuis décembre 1916
Rattachement : Organique 34e CA, puis isolée de septembre 1916 à mai 1917, puis 36e CA
24 mars : 11e CA 6e armée
18 avril : 20e CA 6e armée
9 mai : hors CA 6e armée
13 mai : 36e CA (GAN) puis 1ère armée
Composition avril-juin 1917 : 401e RI
32e BCA
107e BCP
321e RI
102e BCP
116e BCP
265e RAC
Sources :

 Grillet (1932)

Historique général :

- Retrait et repos, mouvements depuis février.
- 14-20 avril : mouvement vers Longueval en vue de l’offensive. Éléments engagés dans la bataille du 16 au 19 avril (combats vers Cerny et Courtecon). Rolland (39) : bloquée derrière la 153e division, elle reste dans un secteur balayé par l’artillerie et les mitrailleuses allemandes du 16 au 23 avril.
- Prévu (ordre général de la 6e armée, 18/04, 17h15) qu’elle relèvera le 19 avril la 153e DI lorsque celle-ci aura terminé ses « opérations de détail » (AFGG).
- 20 avril-9 mai : secteur sud de Courtecon – Cerny
- 23 avril : relève de la 153e division en 1ère ligne avec mission d’enlever le plateau au Nord-Est de Courtecon (Rolland, 39).
- nuit du 24 au 25 avril : contre-attaque allemande qui repousse l’attaque prévue (Rolland, 39).
- 5 mai : aborde les tranchées du Pirate et de Fiume (ouest de Cerny).
- 6 mai : reste inactive car les destructions devant elle sont jugées insuffisantes (AFGG).
- 9 mai : retrait du front puis vers le Nord.



Régiments et bataillons :


321e RI
(colonel Picard)
Régiment de J. N. Cru de décembre 1916 à février 1917 et de Jacques Meyer (La Biffe = 1915-1916)
Source :
A. Grillet (1932).

- Fin mars à la Ferté sous Jouarre, et départ pour l'Aisne le 10 avril (Grillet).
- 16-21 avril : monte le 16 avril par le ravin de Chivy et attend 3 jours à flanc de ravin sans ravitaillement selon Grillet. Le 4e bat est engagé avec la 153e division (15 tués, 108 blessés, 16 disparus) tandis que les autres attendent dans les tranchées de Fuleta juste à la limite du plateau (Rolland, 39-40).
- 21-23 avril : passe en 1ère ligne et colonel Picard blessé, remplacé par le chef de bataillon Mègemont (Rolland, 40).
- 24-26 avril : seul le 4e bataillon est maintenu en avant, les autres à flanc de ravin (Grillet). Subi la contre-attaque allemande du 25.
- 26-30 avril : en réserve puis demi-repos dans les tranchées de départ (Rolland, 40).
- 30 avril : descente du 4e bat. à Œilly.
- 2-4 mai : série de mutineries précoces. La 21e et la 23e compagnie obéissent mal à l’ordre de quitter les carrières de Madagascar pour remonter en secteur vers Fuleta le 2 mai : protestations et 6 absents à l’arrivée pour la 21e, et 4 pour la 23e. Nuit du 2 au 3 mai : désertion du lieutenant Jaumes (13e comp). 3 mai : incident au 37e RI à gauche et rumeurs de désertions massive au camp d’Œilly. 4 mai : au moment de quitter Œilly, la 13e compagnie refuse de partir et la 14e compagnie fait des difficultés (il manque 26 hommes à l’arrivée en 1ère ligne). Après discussion, la 1 »e part à son tour mais à l’arrivée dans la nuit il manque 61 soldats. Parmi les 4 sergents et 2 caporaux laissés en arrière pour rechercher les absents, certains auraient incité les hommes à ne pas monter. 9 déserteurs à la 15e compagnie, 7 à la 4e compagnie de mitrailleuses et 7 autres dans les autres compagnies. Au total, 122 défections suivi du retour de la plupart des hommes après l’attaque du 5-6 mai (Rolland, 41-43). Grillet évoque de manière très directe ces refus d'aller au combat : "le soir [juste avant le 5 mai], au moment de partir, il manquait un officier du renfort et la plupart des hommes. Le commandement du bataillon très insuffisant ne sut ni intervenir ni voir. Malgré la pauvreté des effectifs, les officiers présents décidèrent de monter quand même" (101). Il parle aussi des camions qui passaient et prenaient des hommes, du vin distribué, et des "braves poilus" sur le point de se transformer en "moutons enragés". Chagnaud parle de « l’histoire douloureuse de la division Valentin » (qu’un ami rencontré à Fère lui raconte fin mai), « des hommes révoltés refluant en masse vers l’arrière, huant leur général, menaçant leurs officiers ».
- 3-4 mai : confusion avec l’artillerie, recul pour permettre la préparation, annulée, tirs trop courts. Préparation d’artillerie insuffisante au total (Rolland, 43).
- 5-7 mai (Grillet) : attaque en face de Courtecon. Heure H à 7h, puis contre ordre à 8h, puis 9h… Mitrailleuses ennemies qui commencent à tirer à 9h moins 5. Confusion épouvantable, reflux dans les boyaux, sections séparées, commandement décimé et inexistant (Grillet). Epouvante qui dure 3 jours. Mort du brancardier-aumonier l’abbé Delabre.
Pertes du 5-6 mai : 87 tués, 274 blessés, 41 disparus. 50% de l’effectif perdu entre le 16 avril et le 6 mai.
- 8 juin : première séance du conseil de guerre consacré aux 4 défections du 4 mai. 2 condamnés à mort, peines commuées par le Président de la République (Rolland, 47).
- 26-28 juin : deuxième séance du conseil de guerre qui adopte une position très modérée et requalifie les actes d’accusation en insistant sur les faiblesses du commandement et la fatigue des soldats. Sanctions contre le chef de bataillon Contenson et le capitaine André de la 13e compagnie (Rolland, 47-51).



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102e BCP

- 5 mai : attaque à gauche du 32e BCA. Préparation d’artillerie insuffisante (Rolland, 43),  attaque à l’ouest de Cerny (tranchées de Fiume et du Pirate). Feu intense (grenades et mitrailleuses) le bloque aussitôt (première vague presque entièrement abattue). Pertes : 100 hommes. Relevé le soir même (RGN, 203)


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32e BCA

Historique :
- mission le 16 avril : 3e vague, objectif la Citadelle et la gare de Laon (ne bouge pas, évidemment…).
- Relève le 24 avril devant Cerny et la sucrerie. Subit une forte attaque allemande après bombardement le 25 (combat dans le boyau du Foc, mort du sous-lieutenant Baut, des sergents Bourette et Paulin, du caporal Duclos, et 9 autres morts, 30 blessés à la 1ère compagnie). Contre-attaque le 26 pour reprendre les 60 m de boyau perdus.
- 27 avril-4 mai : repos à Œuily
- 5 mai : attaque sur Courtecon entre le 401e RI à droite et le 102e BCP à gauche (précision d’après la liste des morts au champ d’honneur : attaque à la tranchée de la Deva). Vite bloqués. Contre-attaque allemande à la tombée de la nuit (mort du sous-lieutenant Daumas, de l’adjudant Tafani, du capitaine Duchaux).
- « Pertes du bataillon aux affaires de l’Aisne » : 4 officiers tués et 5 blessés, 60 chasseurs tués et 220 blessés.



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401e RI

- 5 mai : attaque à droite du 32e BCA
Lettre de 1957 d’un ancien combattant d’Arles (archives communales de Cerny) : J.H.(?) Royère est grièvement blessé à la nuque le 5 mai devant la sucrerie de Cerny à la tranchée [boyau] du Foc et garde le souvenir d’un sol jonché de cadavres allemands et français.


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