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CRID 14-18

 

 

 

 

 

 












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sur la guerre
 
de 1914-1918




 

Index des unités

Index topographique

Bibliographie

Liste des abréviations

Présentation générale




La bataille de l'Aisne (avril - juin 1917) :

La 166e division d'infanterie


Commandant : Cabaud de la création à la fin de la guerre
Rattachement : (isolée jusqu’en janvier 1917, puis organique 6e CA)
16 janvier : 6e CA 6e armée
17 avril : hors CA 6e armée
18 avril : 6e CA 6e armée
4 juin : 3e CA 6e armée
20 juin : hors CA 6e armée
21 juin : hors CA 7e armée
Composition avril-juin 1917 : 171e RI
294e RI
19e BCP
26e BCP
234e RAC
Sources :

 Galliet (1967), Laby (2001)

Historique général :

- 20 mars-7 avril : secteur Chavonne-Chivy, déplacé à gauche le 23 mars vers Moussy-sur-A. et Condé-sur-A.
- 7-16 avril : repos vers Chacrise
- 16-20 avril : prête à intervenir vers Soupir (non engagée)
Position le 16 avril : derrière la 127e DI, à gauche du 6e CA (RGN, 169).
Mission du 16 avril : après dégagement de la poche allemande par le « détachement spécial de l’Aisne » entre Vailly et Chavonne, devait passer l’Aisne à 10h pour s’engager dans la vallée d’Ostel. Ne bouge pas finalement.
- Mise à la disposition du 6e CA le 18 avril à 15h, pour exploiter la progression de ce corps (AFGG).
- 20 avril-9 mai : secteur Panthéon-Epine de Chevregny.
- Entre en ligne les 5-6 mai entre Panthéon et Royère (5 mai : attaque et progression vers la ferme des Bovettes). Echec des attaques sur la ferme de La Royère.
- 9-20 mai : retrait et repos vers Septmonts
- Division à l’origine des manifestations de Septmonts le 19 mai.
- 20 mai-2 juin : secteur Panthéon-Epine de Chevregny.
- 25 mai : subit une violente attaque allemande au saillant des Bovettes (bombardements par obus toxiques). Perte des carrières formant la partie nord de ce saillant. Front qui se stabilise sur la tranchée de l’épaulette et la tranchée du Fanion. Un des régiments de la 166e DI a perdu près de 800 hommes, dont 500 disparus (AFGG, V, 2, 406).
- 2-21 juin : repos vers Villers-Hélon (puis éloignement du front avant de rejoindre la 7e armée)


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Régiments et bataillons :


294e RI
Régiment de l’aspirant Laby (Carnets, 2001)

- 16-19 avril (Laby) : 16 avril dans les bois près de Dhuizel après une marche de 7h30 pour faire 14km (grenades qui eclatent). Restent sur place jusqu’au 18 où ils reculent vers Braine avant de repartir en avant à peine arrivés. 19 : même route puis à gauche vers Saint-Mard où ils passent vers 5h avant de franchir l’Aisne à 6h. Traversent Chavonne ravagé (Allemands blessés qui sortent encore des caves) puis vers Vailly (croise des « malheureux nègres qui ont les pieds gelés, gonflés à éclater, tuméfiés, et qui se trainent sur les genoux en gémissant ») et montent sur le plateau jusqu’à Rouge-Maison.
- 20 avril-1er mai (Laby) : en ligne autour de la route Vailly-Pargny Filain et devant les Bovettes. Laby dit à la date du 22 avril que le 4e bataillon du 294e reprend Aizy et Jouy [Terrasse, voir 355e RI, indique que c’est une compagnie du 294e RI qui achève de reprendre Jouy après la relève dans la nuit du 20 au 21]. Nervosité sous le bombardement, attente de l’ordre d’attaque.
- 1er-4 mai (Laby) : relève de son bataillon le 1er au soir (6 blessés et un tué), et « repos » à Chassemy.
- 5 mai : forme la gauche de la 166e DI. Attaque et conquête par la gauche de la 166e de la ferme des Bovettes et de l’éperon de la chapelle Sainte-Berthe (RGN, 205). Laby : lui installe son « poste de secours » au ravin de 170-6 devant les Bovettes. Sous le bombardement de préparation la mitrailleuse allemande semble les narguer en tirant par intervalle. Sortie à 9h, artillerie allemande qui réagit au bout de 20 minutes. Mort du commandant Roussel, bombardement allemand d’une « intensité inouïe » de 10h à midi, obus qui tombent de tous les côtés et qui coupent les hommes en deux autour de lui (dont beaucoup de prisonniers : « il y a une véritable bouillie de Boches). Bougent de 150m vers un endroit moins exposé, des morts partout…
- 6 mai (Laby) : à minuit contre-attaque qui reprend une partie de la tranchée conquise la veille à l’est du fort de la Malmaison, il décrit une pagaille immense avec des Allemands et des Français dans les mêmes trous les plus nombreux faisant prisonniers les moins nombreux… Alertes aux gazs. Le soir, 22e compagnie contre-attaque à gauche et reprend la tranchée perdue le veille.
- 7-8 mai (Laby) : le 7, temps redevenu beau, combats se calment comme le bombardement, jusqu’à une contre attaque « furieuse » sur tout le front à 23h : ils prennent la première ligne à la 23e compagnie. Il lui passe 52 blessés dans les mains pendant la nuit. Angoisse d’entendre les Allemands se rapprocher depuis la cave de la dernière maison nord des Bovettes. Contre attaque française à 4h du matin le 8, combats jusqu’à midi. Relevés le soir par le 172e RI.
- 9-20 mai (Laby) : repos à Chassemy puis Vasseny puis Billy sur Aisne, avec sans arrêt rumeurs de « grand repos » ou de remontée précipitée.
- 19 mai : en cantonnement à Sept-Monts quand le 26e BCP traverse la ville en manifestant. Des hommes du 294e qui essayent de les suivre, empêchés par les officiers. 34 hommes qui disparaissent le 21 au moment du départ pour les tranchées (Rolland, 134).
- 21 mai (Laby) : remontent aux Bovettes le 21 au soir, montée éreintante par le nouveau boyau (inondé et glissant) de la ferme Hameret et 8 heures pour arriver en ligne. Ne peut reprendre sa place dans sa cave car s’est effondrée. Sont aux « ouvrages blancs », à l’entrée de carrières très profondes que les Allemands ont fait sauter mais qu’ils ont déblayé.
- 25 mai : perte de la ferme du Panthéon (500 hommes perdus) (RGN, 276). Récit de Laby, 25-27 mai : à 4h réveillé par feu roulant d’une violence inaccoutumée, à 4h15 « voilà les Boches », « ils sont à 50 mètres », mais les blessés affluent déjà. Une section de la 23e et une de la 17e se réfugient dans la grotte. Parle d’une compagnie entière prisonnière (la 21e) et deux autres du 4e bataillon (évalue l’ensemble à 500 hommes). Reprise du bombardement à 15h, sentiment d’être sur le point d’être pris en permanence. 26 mai : contre attaque des Sénégalais qui reprennent les positions perdues avec de lourdes pertes (« presque tous restent sur le carreau, fauchés par les mitrailleuses ») puis à nouveau contre-attaque allemande à 16h30 qui reprend le terrain. Relevé le 27 au soir.
- Après le 27 mai, Laby n’est plus sur le front. Altercation le 29 avec un camarades qui « fait de la propagande pour la révolte », voit des mitrailleuses en batterie à l’entrée de Vauxcastille pour interdire l’accès à des troupes qui se seraient révoltées.
- Rapport de l’inspecteur Vayssettes du 5 juin : volonté de tenir les tranchées mais refus d’attaquer.



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171e RI
((lt-cl Méchet)
Régiment de Charles Galliet, adjoint de bataillon (Notre étrange jeunesse, tome 2, 1967)

- Tient le secteur de Soupir-Chavonne le 6 avril où il laisse la place à la 127e DI (355e RI) qui attaquera le 16 (Terrasse, voir 355e RI).
- 16 avril : 1 bataillon avec le « détachement spécial de l’Aisne » entre Chavonne et Vailly (RGN, p. 176)
- 15-17 avril selon Galliet : départ à la chute du jour direction Chavonne et Soupir. Traversent Braine. Nuit noire, mais bruits nombreux qui indiquent les mouvements partout. « Chose étrange, le bombardement était faible de part et d’autre » (p. 50). Traverse l’Aisne sur pont de bateau au niveau de Soupir le matin (du 16 ?). Canon s’éveille alors : lignes ennemies disparaissent sous la fumée des obus et départ des premières lignes. Eux gagnent Chavonne après avoir entendu que le village était pris : à droite les tirailleurs avancent vers les crêtes et un tir infernal de mitrailleuses se déclenchent sur eux. « La riposte de l’ennemi sembla tout clouer sur place » (51). Passent la journée et la nuit dans les ruines de Chavonne en attendant d’attaquer le blockhaus dont ils avaient répété la prise. Ordre le 17 de revenir en arrière. Déception. Cantonnent ensuite à Brenelle.
- Relève autour du 21 avril le 172e de la 127e DI devant le Chemin des Dames entre Ostel et Aizy (RGN, 193). D’après Galliet, l’ordre de repartir avait été donné le 19 mais lui est blessé ce jour là dans un bombardement et ne revient que mi-mai (en cantonnement à Montgobert) avant de repartir à Fère en Tardenois pour instruction au nouveau FM (rien de plus sur le Chemin des Dames dans ses souvenirs).
- 5 mai : forme la droite de la 166e DI. Attaque sur la ferme de La Royère avec 8 lance-flammes (objectif : jusqu’à Filain). Passent le Chemin des Dames en 1/2 heure, et abordent les pentes vers Filain au bout d’une heure. Vite repoussée par la contre-attaque sur La Royère. 300 hommes hors de combat (RGN, 204).
- Rapport de l’inspecteur Vayssettes du 5 juin : volonté de tenir les tranchées mais refus d’attaquer.



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26e BCP

- 5 mai : vient renforcer le 171e contre-attaqué à La Royère. Violent bombardement et ferme perdue. Nouvel assaut sur la ferme le 6, vite bloqué (RGN, 205). Miquel = à la date du 5-6 mai, presque tous les chasseurs du 26e bataillon sont morts dans la tranchée de la Gargousse [au sud de La Royère].
- 19 mai, 3 compagnies du bataillon traversent Septmonts (montée en ligne) en manifestant.


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19e BCP

Occupe les jours qui précède le 2 juin le saillant de la ferme des Bovettes (la ferme et l’éperon de la Chapelle Sainte-Berthe). Depuis la conquète de cette position le 6 mai, les Allemands ont déjà attaqué le 14 et le 25 mai (RGN, 244).

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