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CRID 14-18

 

 

 

 

 

 












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sur la guerre
 
de 1914-1918




 

Index des unités

Index topographique

Bibliographie

Liste des abréviations

Présentation générale




La bataille de l'Aisne (avril - juin 1917) :

La 36e division d'infanterie


Commandant : Paquette de août 1916 à avril 1918
Rattachement : 29 mars-10 mai : 18e CA 10e armée
10-27 mai : hors CA 10e armée
27 mai-19 juin : 18e CA 10e armée
19 juin : passe à la 7e armée
Composition avril-juin 1917 : 18e RI (Pau)
34e RI
49e RI
218e RI (dissout en mai 1917 selon AFGG).
Éléments du 24e RAC (voir 35e DI), et du 14e RAC.
Sources :

Pomiro (2006)

Historique général :

Division au Chemin des Dames le 14 septembre 1914, celle des Basques de la 71e brigade (34e et 49e RI) qui prennent ce jour-là le plateau de Vauclerc (RGN, 54). Y reste jusqu’à la mi-avril 1916 où elle part pour Verdun. En janvier 1917, la division est dans la Somme où elle reste jusqu'à la mi-février. Après une période de manœuvres dans l'Oise elle gagne par étapes l'arrière du Chemin des Dames à partir de la fin mars.

- Prète à intervenir le 16 avril. Non engagée (AFGG).
- 22 avril-8 mai : secteur moulin de Vauclerc - Craonne (AFGG). Relève la 1ère DI.
- Après la prise de Craonne le 4 mai, progresse le 5 jusqu’au bord septentrionnal du plateau de Californie sauf à l’extrême point NE où l’ennemi se maintient sur un front de 300 m environ (AFGG).
- 7 mai : front de la 36e DI relevé par des éléments de la 154e DI (AFGG).
- 8 mai : retrait du front (AFGG)
- Jusqu’au 30 mai : repos vers Chéry-Chartreuve
- Mutinerie à Villers-sur-Fère (affaire où est mêlé Moulia) le 27 mai. 5 condamnations à mort, 1 gracié, 3 exécutés, 1 enfui (Moulia).
- 30 mai-15 juin : secteur plateau des Casemates - nord de Craonne (AFGG). Relève la 154e DI (mais selon Pomiro, les prédécesseurs du 49e RI au PC Belfort sont de la 164e).
- 3 juin : attaque allemande (AFGG). Après avoir évoqué l’attaque de Craonne du 18e RI les 4-5 mai, le Cdt Carré (Lecture pour tous, janvier 18) revient sur le rôle des « pelotaris » (18e RI et 49e RI) de la « division Paquette »  lors de l’attaque allemande du 3 juin : seuls cas évoqués d’engagement précis dans son récit très général par ailleurs de la bataille. GLORIFICATION PRÉCOCE DU RÔLE DES « BASQUES » (voir aussi les « histoires de grenadiers » à propos de la 35e DI). Exactement le même type de récit dans L’Illustration du 30 juin (« Sur le plateau de Craonne. La journée du 3 juin (notes d’un témoin militaire) », signé X), à propos de la même attaque : « manière basque de lancer les grenades… ». Précision : attaque à 2 divisions allemandes d’Hurtebise à Craonne, heure H à 3h30, 4 vagues de 3 régiments.
- D’après Tuffrau (p. 156, 17 juin), aurait participé à l’attaque manquée de Brimont début juin ????
- 15 juin : retrait du front (AFGG).



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Régiments et bataillons :

72e brigade : 18e et 218e RI

18e RI
(colonel Mareschal qui prend le commandement de la 35e DI en juin / puis lt-cl Decherf)

- Le 15 avril à Maizy, d’où le régiment doit se lancer à l’assaut des pentes d’Oulches (Rolland, 79). Dans la chapelle de Cerny, une plaque commémorative pour un soldat du 18e RI mort à Oulches le 16 avril.
- 4 mai : attaque à 18h par les 2e et 3e bat. du village de Craonne, l’église achève de s’effondrer sous le bombardement de préparation. 2 compagnies traversent Craonne pour prendre pied sur le bord sud de Californie. Témoin : G. Gaudy du 57e, qui assiste à l’attaque (voit partir la première vague sans préparation, surprise des Allemands dont le bombardement ne se déclenche qu’une fois la crète de Craonne dépassée). Relance le 5 mai avec le 34e pour s’emparer du rebord nord où se trouvent les abris allemands. Furieuse contre-attaque de la Garde impériale le 6, sous un bombardement allemand intense (RGN, 199). AFGG précise : 225 prisonniers et pertes françaises de 100 tués ou blessés.
- 4-5 mai : évocation de la prise de Craonne par le 18e RI qui monterait à l’assaut au cri de « la fourragère » est le seul fait précis relaté par le Cdt Carré dans son récit de la « victoire de l’Aisne » (Lectures pour tous, janvier 1918).
- 4-8 mai à Craonne : Pertes du 18e régiment en quatre jours = 800 hommes et presque tous les officiers (Pedroncini, p. 113, donne 20 officiers, 824 hommes et 600 citations). RGN (p. 230) dit 580 morts ou disparus et 530 blessés pour les 3 jours et 3 nuits (4-6 mai selon lui).
- Au repos à Villers-sur-Fère, Villemoyenne et Fère-en-Tardenois après le 8 mai (arrivée le 12, Rolland, 80). Problème de permissions insuffisantes. 1000 hommes nouveaux intégrés au régiment, et nouveau officiers.
- 27 mai : la Pentecôte, « arrosée copieusement », avec participation de soldats du 267e RI (69e DI) qui racontent que le 162e (69e DI) refuse de marcher et qu’on va faire remonter le 18e à sa place. Effervescence le soir au moment de s’embarquer pour remonter à Craonne : agitation croissante jusqu’à des coups de revolver tirés, des grenades lancées, des voitures détériorées et l’Internationale chantée. 2 bataillons finissent par s’embarquer, mais le 2e refuse. Arrivée des gendarmes à 5 heures du matin, échauffourées, et finalement les 60 derniers récalcitrants acceptent de gagner La Fère-en-Tardenois encadrés par les gendarmes (parlent de prendre le train pour Paris et tirent en l’air). Arrivés à 7h30, ils finissent par monter en camion pour le front. 12 soldats et 2 caporaux en conseil de guerre le 7 juin (5 condamnations à mort [dont Moulia], dont une seule grâce) / témoignage de l’abbé Bergey, aumônier du régiment, sur les 3 exécutions à Maizy in RGN, 229.
Version Bataille et Paul (103) : mutinerie à Maizy dans la dernière semaine de mai, refus d’aller reprendre les tranchées devant Craonne, on crève les pneux des camions, installe des mitrailleuses aux issues et 300 hommes qui s’enfuient dans un bois. Choix parmi les 300 ceux dont les livrets étaient les plus chargés de punitions (Cordonnier, Didier, Garrel et Moulia) qui sont exécutés (EXEMPLE DE RÉCIT BANCAL : les mêmes Bataille et Paul disent quelques lignes plus haut que les 4 en question avaient « pris la tête de la mutinerie »…). MÊME MUTINERIE ??? Chagnaud évoque fin mai les « incidents » au 18e RI (refus d’attaquer au Plateau de Californie).
Récit du sergent Chandre (in R. Boutefeu, Camarades, 1966) : repos promis après les attaques, mais ordre de repartir. Un homme qui monte sur une caisse et l’officier qui veut le faire descendre est giflé. Chandre sera plus tard désigné pour former un peloton d’exécution.
Précisions Rolland (80-97) : au débit de boisson du hameau de la Folie que les soldats du 18e apprennent de ceux du 267e les événements du 162e et du dépôt divisionnaire de la 69e DI. 2 manifestations successives le 27 au soir, la 2e assez violente avec prise à partie du lt-cl Decherf et grenade lancée dans la cours du débit où il dîne. 30 gendarmes arrivés vers 2h30 du matin, font embarquer des soldats dans 3 camions, en rassemblent une quarantaine envoyée sous escorte à Fère, puis se heurtent vers la Folie à un groupe d’environ 80 autres qui refusent de partir. Une vingtaine embarque quand même, et le reste décide d’aller à Fère à pied puis à Paris par le train. S’arrêtant là-bas près de la gare ils finissent par rejoindre Beaurieux en camion dans la matinée du 28. Il y a d’autres incidents à la gare peu après leur départ. Il y aura une procès des femmes qui tiennent le débit de la folie (condamnées par le tribunal correctionnel de Château-Thierry, de même qu’un autre civil). 130 arrestations au 2e bat. (sur 134 absents à l’appel à Beaurieux), 104 envoyés en prison pour 30 ou 60 jours, 14 envoyés dans les sections spéciales d’infanterie et 12 déférés devant le conseil de guerre. R. Rolland montre l’inanité de la légende du tirage au sort des caporaux (véhiculée par Moulia, via Pierre Durand et Alain Decaux). Les 5 condamnés à mort sont : Moulia, A. Didier, F. Cordonnier, J.-L. Lasplacettes et C. Canel (généralement reconnus comme bons soldats mais indisciplinés au procès). Les recours en grâce de Moulia, Laplacettes et Canel sont rejettés, mais Poincaré commue la peine de Cordonnier. Moulia s’étant évadé, les 3 autres sont fusillés. Rolland cite les dernières paroles de Didier recueillies par l’abbé Bergey et transmises au général Hirschauer.
Éléments sur la mutinerie du 18e RI dans les Carnets de Pomiro.
- 2 juin : plateau des Casemates ou de Californie (entre le 49e à gauche et les chasseurs alpins de la 166e DI à droite [ERREUR : 66e DI]), où il subit et repousse l’attaque allemande de ce jour sur les 3 plateaux (RGN, 262) : 3 JUIN SANS DOUTE.
- Relevé par le 27e BCA (66e DI) le 4 juin (historique 27e)
- Aurait participé (avec le 49e RI, et le 57e de la 35e DI) à l’attaque manquée de Brimont début juin (avant le 17 juin) : Tuffrau évoque des rumeurs de « défaillance » (p. 156) = TRÈS DOUTEUX !



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218e RI
Non mentionné dans AFGG pour l’attaque du 5 mai (dissout en mai 1917).
Selon A. Pomiro, c'est pendant sa permission à Paris (13-24 mai) qu'il apprend que le 218e va être dissout, le 5e bataillon affecté au 34e RI et le 6e au 18e RI.


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71e brigade : 34e et 49e RI


34e RI
(colonel Meurix selon Pomiro)

- Attaque le 5 maisur le plateau de Californie avec le 18e pour consolider les positions conquises par celui-ci la veille (RGN, 199). Régiment a perdu 1100 hommes et 38 officiers les 4-6 mai sur le plateau (RGN, 294 / pertes "officielles" du 34e RI à la date du 9 mai, selon Pomiro : 38 officiers dont 20 tués et 9986 hommes hors de combat). Un des rares cas de régiment particulier cité par Bédier dans Notre infanterie (1919) : « demain, on verra le 34e d’infanterie enlever le plateau de Californie [SIC] au cri de ‘la fourragère !’ ».
- 30 mai : selon Pomiro (p. 323), il y aurait eu des incidents au 34e RI le soir de ce jour-là, une auto du 144e RI passant en criant "vive la sociale ! à bas l'armée ! n'allez pas vous faire tuer !" (Pomiro rapportant qu'à ce qu'on lui en a dit, les hommes du 34e RI ne leur auraient pas fait bon accueil).
- Remonte au plateau des Casemates dans la nuit du 5 au 6 juin (RGN, 294) / Selon Marot, c'est dans la nuit du 30 mai au 1er juin que le 34e RI relève le 334e RI sur les Casemates. Selon Chagnaud, le 3e bataillon du 152e est relevé par un bataillon du 34e le 1er juin.
- Au dessus de Troyon fin août-début septembre, mais alors dans la 68e DI selon RGN, p. 287 (témoignage du sergent Sadran).


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49e RI
Régiment d'Arnaud Pomiro (carnets publiés en 2006, nombreuses mentions d'autres unités que le 49e, croisées à l'occasion ou faisant l'objet de rumeurs, notamment sur les mutineries de la période auxquelles Pomiro n'est pas directement mêlé)

- fin mars-15 avril : mouvement par étapes depuis la Picardie jusqu'à Baslieux les Fismes (Pomiro).
- 16 avril : avancée jusqu'aux environs de Jumigny, puis retour en arrière à la nuit tombée (Pomiro).
- 22 avril-26 avril : premier séjour de Pomiro aux tranchées, vers Craonnelle (tranchée Namur). Le 24, Pomiro note que le régiment a déjà perdu 9 blessés et 6 tués.
- 30 avril-10 mai :deuxième séjour de Pomiro dans le secteur de Craonnelle, assiste à la jumelle le 4 mai à l'attaque sur Craonne, participe à l'attaque du 5 mai vers le plateau de Vauclerc. A la date du 30 avril, il note que les poilus sont "plutôt sceptiques" quant au résultat de la prochaine attaque. Pertes du 5 mai à 19 heures selon Pomiro : 144 hommes hors de combat au 1er bataillon et 102 au 2e (le 3e est resté au camp). Pertes à l'issue de cette période : 550 hommes dont 120 tués déclarés (Pomiro, p. 316).
- 6 mai : un bataillon vient soutenir le 34e RI contre-attaqué sur le plateau de Californie (Guide Michelin).
- 13-24 mai : Pomiro en permission.
- Relève le 334e RI sur le plateau des Casemates dans la nuit du 31 mai au 1er juin (Marot / Guyot).
- 31 mai-15 juin : 3e séjour de Pomiro aux tranchées devant Craonnelle (plateau de Vauclerc, tranchée de Belfort).
- 2 juin :
à Vauclerc ou aux Casemates ce jour (entre le 123e — 35e DI — à gauche, et le 18e RI, à droite ; subit et repousse ce jour l’attaque allemande sur les 3 plateaux (RGN, 262). Le 3 juin plutôt ?
- Aurait participé (avec le 18e RI, et le 57e de la 35e DI) à l’attaque manquée de Brimont début juin (avant le 17 juin) : Tuffrau évoque des rumeurs de « défaillance » (p. 156) : TRÈS DOUTEUX !


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