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CRID 14-18

 

 

 

 

 

 












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sur la guerre
 
de 1914-1918




 

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La bataille de l'Aisne (avril - juin 1917) :

La 69e division d'infanterie


Commandant : Monroë dit Roe, commandant l’ID : colonel de Matharel / Reims
Rattachement : 13 mars-11 mai : 32e CA 5e armée
21 avril : passe à la 10e armée avec le 32e CA
11 mai-4 juin : hors CA 10e armée
4 juin-2 juillet : 32e CA 1ère armée puis (11  juin) 4e armée.
11 juin : passe à la 4e armée avec le 32e CA
Composition avril-juin 1917 : 151e RI (Reims-Verdun)
162e RI (idem)
267e RI
(Composition selon Miquel : 151e et 108e RI. Or, le 108e appartient à la 24e DI dans la 4e armée)
268e RAC
Sources :

Mallez (1972)

Historique général :

Cette division (dont tous les régiments sauf le 267e semblent avoir été changé en 1917) avait relevé le corps britannique au Chemin des Dames en octobre 1914 (entre Condé et Soupir). Elle y reste jusqu’en février 1916 ; puis Sainte-Ménéhould et Verdun ; puis retour au sud-est de Craonnelle en juin 1916, jusqu’en février 1917 (RGN, 105).

- 14 avril-7 mai : secteur la Miette - NO de Berry-au-Bac (AFGG).
- 16 avril :
Attaque du bois Claque-Dents (AFGG). En face, une partie de la 5e division de réserve bavaroise qui est disposée sur le secteur d’attaque des 69e et 42e division (entre le Choléra et Berry au Bac) (Perré, p. 21).
Attaque dans le coude de l’Aisne, à la hauteur de la ferme du Choléra selon Pedroncini (p. 102). Progresse en enlevant les deux premières lignes allemandes, puis résiste aux contre-attaques (Pedroncini, p. 102). La 2e position est prise avec de lourdes pertes entre 9h30 et 10h selon Perré (p. 48) et les chars qui devraient intervenir à ce moment sont en retard. Reçoit (après un fort bombardement d’artillerie lourde allemande à partir de la fin de matinée, selon Perré) le soutien d’un bataillon russe et de la 165e DI, puis le 8e cuirassiers à pieds pour conserver les positions conquises (AFGG, V-1, 647). Perré précise que l’infanterie de la 165e DI est d’abord mise à disposition pour reprendre la progression (nouvelle attaque vers 17h30, sans vraiment progresser).
Récit Delvert : contre-attaque allemande vers 8h55 (troupes qui seraient sorties derrière les Français de l’ouvrage du roi de Saxe). A 9h15 la gauche de la division est toujours contre-attaquée, mais la droite continue sa progression. A 9h45, nouvelle contre-attaque venue du Nord. La Division remarche à 10h. H+4 devient H+6 à la 69e DI à 10h55.
- 7 mai-17 juillet : retrait du front. Mouvement vers Villers-Agron et Vézilly (AFGG).
- 19 mai : selon Bataille et Paul (102), mutinerie du dépôt divisionnaire appelé à renforcer le 162e RI et qui se répand dans les rues du village, fouille le logement du commandant absent. Aucun homme ne se présente le lendemain au moment du rassemblement pour l'exercice.
- 4 juin-5 juillet : mouvement vers Mailly-le-Camp. Repos et instruction (AFGG).


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Régiments et bataillons :

151e RI
(lt-cl Moisson, selon Delvert)
« Un des régiments les plus côtés de l’armée française » selon JNC. Selon lui (MAIS À QUELLE DATE ?) il appartenait à la 42e DI.
Récit du capitaine Bourgoin, commandant la 10e compagnie du 151e (SHAT)

- 16 avril
Delvert, Quelques héros : en avant de la ferme du Choléra, la première ligne est prise en 6 minutes, mais les soldats sont ensuite bloqués sous la mitraille. Arrivée du colonel Moisson, tous les soldats au garde à vous (sous la mitraille…) et « en avant » du colonel suivi par les hommes…
Perré : attaque commune avec les chars (restes des groupes AS 2 et AS 6) à 17h30 pour installer l’infanterie sur la crête de la côte 78. Objectif pris mais repli ensuite le long de la Miette.
Le sous-lieutenant Jubert (auteur de Verdun, Payot, 1918) est blessé le 16 avril au Chemin des Dames (JNC).
- Episode de refus d’obéissance dans le 151e au secteur de la ferme du Choléra le 16 avril : un caporal et 5 hommes non sortis de l’abri (un comptable, un employé de commerce, un rattacheur, un boulanger, un brossier, un cultivateur, Pedroncini, p. 103). Cinq d’entre eux condamnés à mort le 9 juin (non exécutés). Seuls cas recensé de refus d’obéissance le 16 avril.
Le même jour (16 avril), 15 autres abandons de poste individuels dans le régiment (3 condamnations à mort) (Pedroncini, p. 102)
- Autres incidents probables dans la 2e quinzaine de mai au repos à Beuvardes. Pas de trace judiciaire, mais évoqués comme inspiration possible de ceux du 70e BCA qui succède au 151e à Beuvardes, signalement le 22 mai d’une affiche réclament des permissions et allusion à des hommes gardés par des chasseurs à cheval dans les souvenirs du sergent Marchand (Rolland, 104).
- 5 septembre : des soldats de 3 compagnies qui manifestent à Senoncourt, à l’annonce du retour aux tranchées (excès d’alcool semble-t-il). Une centaine d’hommes plus remontés que les autres sont mis à l’écart dans un bois. Dernier incident notable de la crise de 1917 selon D. Rolland (304). A NOTER QUE LA « CRISE » COMMENCE ET FINIT AVEC LE 151E RI…


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162e RI
(colonel Bertrand, selon Mallez)
Henry Mallez, Mémoires d’un fantassin de la Grande Guerre (1972)
Georges Cuvier, La Guerre dans gâlons (s.d.)

- Régiment dans le secteur de Pontavert depuis la fin de 1916, puis début 1917 à Berry-au-Bac (réserve à Cormicy) selon Mallez. Ce dernier évoque dans ses mémoires écrites 50 ans après les faits (et où il cite les mémoires du Kronprinz) l’épisode du 5 avril et la capture d’un officier français avec les plans de l’offensive.
- 16 avril : forme le centre de la 69e DI. Le 1er bataillon dépasse Mauchamp à 10h16 (Delvert). Vers midi, des éléments du 162e RI prennent pied dans la tranchée de Wurtzbourg mais ne parviennent pas à faire la jonction avec les chars plus avancés. Contre attaque ennemie sur la droite du régiment vers 17h, arrêtée par le feu des chars (Perré).
Récit Mallez, pp. 113-125 : l’objectif du 162e est le Choléra, puis la 2e ligne devant la ferme Mauchamp, puis le bois Claque-dents à 8km. Progression prévue de 500m en 4 minutes et 10mn d’arrêt tous les 500m. Colonel Bertrand part en tête. Les mitrailleurs en 3e position reçoivent la riposte d’artillerie allemande, heureusement maigre et sporadique. Prennent du retard avec chute d’un obus sur groupe portant une mitrailleuse. Dépassent la ferme complètement pulvérisée par la préparation, croisent groupe d’Allemands prisonniers allant vers l’arrière. Récit d’une scène de sauvagerie : allemand qui ramasse un fusil à terre et achève un blessé français à terre avant d’être tué par un coup de pelle d’un français (115-116). Quelques mètres puis arrêtés par un officier allemand et 2 hommes qui résistent. Puis rejoignent la première vague à 800m au nord du Choléra : attendent les chars pour reprendre leur marche (le CM3 se regroupe, déjà perdu 15 hommes). À 9h du matin, le secteur se ranime avec l’arrivée des chars qui les dépassent. Ils animent aussi la résistance allemande. Arrêtés les uns après les autres mais permettent la reprise de l’avancée : à 16h, le 162e RI s’arrête sur la 2e position allemande à la ferme Mauchamp et est dépassé par le 155e RI tout frais qui avance encore sur 500m puis ordre d’arrêter alors qu’il n’y avait plus personne devant. Mais à droite, la Cote 108 tenait toujours. Organisent la position de la ferme Mauchamp.
- 17 avril-fin avril (Mallez) :
9h le 17 avril, fort bombardement allemand. Les mitrailleuses du 155e en avant qui tirent. Echec de la contre attaque. Ceux du 162e n’ont même pas tiré (ils auraient touché le 155e). Le capitaine Oster (commandant la CM3) est légèrement touché à la tête (en mourra peu après) et c’est Mallez qui prend le commandement. Lendemain (18 avril), le 162e remplace le 155e en 1ère ligne. Récit de la mort de Delmotte (celui qui prend sa place à la section). Mallez évoque aussi « Fantomas », l’avion allemand qui les nargue. Relève une quinzaine de jours après le 16 avril. Il ne reste que 33 hommes à la CM3 (sur 3 officiers et 80 hommes montés à l’attaque), ce qui pose problème pour ramener tout le matériel (p. 128).
Pertes totales entre le 16 avril et le 22 (Rolland, 71) : 1228 hommes (sur 2510) et 28 officiers (sur 65). Au repos au camp de Lhery le 11 mai et s’installe le 20 mai dans le camp de Coulonges où se trouve un bataillon du 267e RI.
- 22-24 mai : mutinerie à Ronchères. Les hommes chantent l’Internationale et des délégués sont élus (Pedroncini, p. 114). Et le 25, à nouveau l’Internationale et des pierres lancées contre les officiers. Rolland (70-79) : rumeurs le 21 au soir de suppression des permissions et retour aux tranchées. 5 à 600 hommes qui chantent l’Internationale. Le soir, chahut qui tourne à la bagarre à l’occasion d’un spectacle au foyer du soldat puis cortège d’un millier d’hommes sergents et téléphonistes en tête selon le récit de G. Cuvier (qui parle de scènes similaires les deux soirs suivants). Des émissaires qui vont le 22 au dépôt de la 62e DI à Ronchères pour entraîner leurs camarades : agitation le soir, Internationale et mouvement vers le logement du commandant du dépôt (lt-cl Chenèble) à qui ils exposent les même revendications qu’au camp de Coulonges (nouveaux troubles le 24, 11 soldats arrêtés, condamnés à des peines de 3 ans de prison à 10 ans de travaux publics). À Coulonges, retour du colonel de permission le 23, « causerie morale » aux plus anciens de chaque compagnie. A l’issue de la revue par le général Passaga le 24 (sans incident), délégation de soldats qui réclament repos et permission. Le soir du 25, nouvelle effervescence et début de manifestation avec l’Internationale. Sanctions par Passaga de Chenèble et de tous les officiers du dépôt divisionnaire. Départ de Coulonges le 25 au matin avec nouveaux incidents le soir. Calme revenu le 27 selon le colonel Bertrand (mesures d’apaisement, reprise en main par les officiers…) et départ définitif de la région le 3 juin. Pour Bertrand, c’est l’œuvre d’un groupe d’une soixantaine d’agitateurs qui ont finalement eu de l’écho au 351e (où il y a beaucoup d’ouvriers du Nord, dit-il)… Pas de suites judiciaires (30 jours d’arrêt au colonel pour avoir refusé de donner des noms pour faire exemple d’après le récit de Cuvier).


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267e RI
(colonel de Brandt)

- 16 avril : PC du régiment installé au bois des Vestales à 10h15 (Delvert).
- Cantonne vers le 12 mai à Sergy et à Favières, proches de Villers-sur-Fère où se trouve le 18e RI et où le soldat Assailly du 267e rend visite à sa famille qui tient un débit de boisson, « Au rendez-vous des poilus » : accusé d’avoir joué un rôle dans la mutineries du 18e RI (Rolland, 80 et sq).
- 1 bataillon au repos au camp de Coulonges le 20 mai (voir 162e RI). Autres soldats au dépôt divisionnaire de Ronchères qui semblent avoir manifesté et chanté l’Internationale aux alentours du 22 mai selon un courrier intercepté par le contrôle postal : pas d’autre trace (Rolland, 76).
- 1 incident selon Pedroncini (p. 113) : au repos à Villers-sur-Fère le 27 mai (Pentecôte) où le régiment rencontre (et boit) avec la 18e DI : origine de la mutinerie de cette division.


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268e RAC
Historique en ligne 

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Au Choléra dans la journée du 16 avril pour soutenir la 69e DI :

8e cuirassiers à pied
Régiment de X. Chaïla
VOIR 6e DC



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