Bernard, Auguste

Auguste Bernard est mal connu. Alsacien, il est originaire de Saint-Jean, près de Saverne (aujourd’hui dans le Bas-Rhin). Dans des circonstances et à une date que nous ignorons, il a choisi la France et a combattu dans l’artillerie, comme simple soldat semble-t-il. Tout renseignement biographique qui pourrait nous parvenir sera bienvenu.
Son témoignage comprend une cinquantaine de courtes lettres ou de cartes postales envoyées à Marie-Louise Puech (voir ce nom dans notre dictionnaire) qui joua le rôle de marraine de guerre pour plusieurs soldats du front ou prisonniers en Allemagne. Texte en allemand. Une lettre de Marie-Louise Puech qui figure dans le fonds est rédigée en allemand parfait. Marie-Louise avait elle-même une ascendance alsacienne ; elle avait fait un séjour en Allemagne et avait obtenu à la Sorbonne une licence d’allemand. Les parents d’Auguste étant restés en Alsace, Marie-Louise et son mari lui ont servi de parents de substitution, lui envoyant de l’argent, des colis, un soutien psychologique, et l’accueillant à Paris lors de certaines permissions. Les lettres sont conservées aux Archives départementales du Tarn dans le fonds Puech.
Les lettres manuscrites étant en allemand, en caractères gothiques, il a fallu les compétences d’une spécialiste pour les déchiffrer. C’est Françoise Knopper qui en a tiré l’article « Un épistolier alsacien dans la Grande Guerre », paru dans la revue Cahiers d’études germaniques, n° 71 (2016), p. 159-169.
Les lettres (1917-1918) donnent et demandent des nouvelles de la santé et apportent peu d’informations sur la guerre, en dehors de celle du 13 août 1918 dans laquelle Auguste annonce qu’il a échappé à la mort qui a frappé de nombreux camarades. L’article de Françoise Knopper contient une analyse de l’écriture, du vocabulaire, du style d’Auguste Bernard sur lequel, encore une fois, on aimerait disposer de plus d’informations.
Rémy Cazals, février 2017

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