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Le bilan de la guerre

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Cette présentation est un accompagnement du cours Powerpoint téléchargeable

Cours de troisième. Il peut également être proposé en Première, en étant peut-être étoffé, les notions approfondies. Séquence d’une heure, en fin de thème : « La Première Guerre mondiale et ses conséquences ».

    Nous proposons une manière d’appréhender avec les élèves un bilan de la Première Guerre mondiale, notamment pour l’Europe. Le peu de temps accordé dans les programmes à la question nécessite de concentrer son attention sur quelques notions clés.
    On a choisi ici de privilégier deux axes :
-Une sortie de guerre mal négociée par les vainqueurs. L’Europe redessinée laisse en suspend un certains nombre de problèmes (frontières, diktat et occupation) qui seront autant de prétextes à remettre en cause les traités.
-Un bilan humain et matériel lourd, où le traumatisme, en Europe et en France en particulier, se mêle et parfois l’emporte sur le sentiment de victoire (On peut d’ailleurs travailler en parallèle avec les élèves à ce moment du cours sur la symbolique des monuments aux morts en France en particulier, en montrant que ce n’est pas la seule société à en avoir produit).
Il en ressort un affaiblissement marqué de L’Europe et l’affirmation des Etats-Unis sur la scène internationale, qui était déjà avant guerre une puissance industrielle majeure. A titre d’exemple, le français comme langue diplomatique tend à s’effacer alors au profit de l’anglais (rédaction des procès verbaux de la Conférence de paix pour la première en français et en anglais à la demande de Wilson et Lloyd George (voir Claude Hagège, Le français, histoire d’un combat, Paris, Ed. Michel Hagège, 1996).
On pourrait insister sur les transformations des sociétés (ou non d’ailleurs) ou sur d’autres thèmes. Présenter un bilan de la guerre, outre que cela permette de faire comprendre aux élèves la démarche de l’historien et l’écriture de l’histoire, permet donc de pénétrer dans l’entre-deux guerres des sociétés et des relations internationales, et par la même, de poursuivre le programme.

On peut aussi rattacher les Révolutions russes par un retour en arrière et montrer le rôle de la guerre sur les événements de l’année 17 (en montrant qu’elle n’est pas l’unique facteur explicatif, tant s’en faut). Où, pour approcher l’URSS en formation, profiter de la séquence sur le bilan de la guerre pour faire une incursion dans la Russie de la guerre civile à la fin des années 10.
On peut également étudier à la suite, l’état d’esprit « pacifiste » des Français dans les années trente (Jean Renoir et la Grande Illusion) en relation avec ce bilan de la Grande Guerre.
Pour la préparation de ce cours et les questions qui se rattachent à la notion de conflit comme « fondateur d’une violence totale » (Histoire géographie éducation civique – Programme et accompagnement », p. 157), nous renvoyons à la conclusion du livre de Frédéric Rousseau, La Grande Guerre en tant qu’expériences sociales, Paris, Ellipse, 2006. « Violence totale », « matrice », autant de termes et d’expressions qui doivent être très nuancés voire justement bannis. Le conflit doit être replacé dans un temps long et contextualisé afin de ne pas en faire un point de rupture « total ».

Trace écrite : Elle reste à la discrétion de l’enseignant. L’important résidant dans la précision du questionnement proposé aux élèves lors de la présentation du diaporama.    Des commentaires sont proposés sous chacune des diapositives.

Alexandre Lafon

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