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Recension: Joanna BOURKE, An Intimate History of Killing. Face-to-Face Killing in Twentieth-Century Warfare

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BOURKE Joanna, An Intimate Story of Killing : Face-to-Face Killing in Twentieth-Century Warefare, Londres, Granta, 1999, 564 p

« L’acte caractéristique de l’homme en guerre, c’est tuer, pas mourir » assène J. Bourke, professeur d’histoire au Birbeck College de Londres, en ouverture de son ouvrage.

Devant une histoire militaire qui a, selon elle, toujours occulté cette évidence, se focalisant davantage sur la camaraderie entre combattants, les désagréments de la vie au front ou l’indescriptible terreur de mourir, elle entend redonner au « tuer » la place qui lui revient au sein de l’histoire militaire (p.xiv). Après avoir travaillé sur les désorientations provoquées par la guerre en termes de masculinité (1), elle se lance donc dans l’étude de la forme la plus « intime » de meurtre à la guerre : la mort donnée de près, face à face, où le tueur voit sa victime.

Son étude est pour le moins audacieuse : elle s’appuie sur les expériences de combattants et non-combattants britanniques, américains et australiens à travers les trois conflits qui ont le plus marqué l’histoire du XX e siècle : la Grande Guerre, la Deuxième Guerre mondiale – y compris la campagne du Pacifique – et la guerre du Vietnam. Les sources choisies sont nombreuses et variées mais ce sont surtout des témoignages de combattants, dont beaucoup, inédits, sont conservés à l’Imperial War Museum et à l’Australian War Memorial. Si le témoignage tient une telle place, c’est indubitablement parce qu’il permet de prendre l’expérience humaine comme objet d’étude. Cette volonté est marquée dans la structure même de l’ouvrage, chaque chapitre s’ouvrant sur la présentation d’un ou plusieurs combattants.

Elle se propose, tout au long de son ouvrage, de suivre l’homme avant, pendant et après le combat. Ainsi, les trois premiers chapitres abordent successivement les représentations que les hommes se font du combat avant d’y être plongés, les « mythes » qui orientent leurs conceptions et la préparation militaire qu’ils reçoivent. Elle s’interroge ensuite, dans les trois chapitres suivants, sur le combat en lui-même : peut-on déceler chez certains individus, une prédisposition au meurtre ? Quels sont les moteurs du passage à l’acte ? Comment expliquer que, sur certains fronts et à certaines époques, les meurtres aient été bien plus sauvages qu’ailleurs ? Enfin, les conséquences psychologiques du combat sur le soldat – « shell shock » et culpabilité – sont confrontés au discours de légitimation des églises ou des médecins, et à la société civile, au retour du front.

Avant de tuer : représentations et préparation.

Le premier chapitre, au titre volontairement provocateur, pose la question du « plaisir » , de la joie de tuer. Le plaisir est avant tout celui ressenti par les soldats qui n’ont pas encore servi au front, en première ligne. La représentation qu’ils se font du combat est largement influencée par ce qu’ils ont retenu des romans et des films de guerre, où tout paraît plus noble, plus exotique. Ainsi, pendant la guerre du Vietnam, un combattant, Philip Caputo, raconte à quel point les exercices, pendant son entraînement, le pèsent : « je voulais la romance de guerre, les charges à la baïonnette et les batailles désespérées contre des forces largement supérieures ; je voulais le genre de choses que j’avais vu dans Guadalcanal Diary et Retreat, Hell ! et une foule d’autres films. » (p.6)

Mais la découverte du combat réel va-t-elle à l’encontre de la violence imaginée ? J. Bourke affirme que « pour la majorité des combattants, la réponse est sans doute “non” » Les écrits des combattants des trois guerres contiennent, en effet, de nombreux exemples sur la joie de tuer. Ainsi, le « timide et sensible » soldat de la Première Guerre mondiale raconte-t-il que la première fois qu’il a enfoncé sa baïonnette dans un Allemand fut un moment sensationnel, « profondément satisfaisant » ! (p.19)

Que les combattants prennent ou pas du plaisir à tuer, leur statut d’homme et de combattant, aux yeux des civils, est étroitement lié à la question du « tuer » : « combien d’Allemands avez-vous tué ? » est une question courante. J. Bourke souligne que le doute est jeté sur le statut et la virilité de l’homme qui refuse de corroborer des récits invraisemblables. (p.24)

J. Bourke travaille ensuite sur le « mythe du guerrier » dans l’imaginaire collectif. A partir de trois exemples, un fantassin de la Grande Guerre, un pilote de la Seconde Guerre mondiale et un sniper de la guerre du Vietnam, elle présente trois modèles de héros mythique. Le premier s’illustre dans les combats à la baïonnette, le second dans les duels aériens et le troisième dans le tir à longue distance. Tout semble les opposer. Pourtant, ces trois formes de combat, bien que très rares et peu représentatives de l’expérience de guerre de tous les combattants, sont extrêmement respectées. Mais toutes ne jouissent pas du même prestige. La plus appréciée est sans conteste celle qui voit s’affronter des combattants à la baïonnette, particulièrement pendant la Première Guerre mondiale. La récurrence de la charge à la baïonnette dans les romans de guerre s’accompagne de descriptions macabres. Ainsi, dans Lost and Won. A tale of Sport and War (1916), « le héros jubile lorsqu’il entend ‘les os craquer avec un bruit écœurant’ en enfonçant sa lame à travers la poitrine d’un Uhlan » (p.41)

Si la baïonnette apparaît, même après la Grande Guerre, comme l’arme qui rend les troupes britanniques et américaines « irrésistibles » et qui terrorise leurs ennemis, le duel aérien s’est progressivement imposé comme son équivalent et il n’est pas rare que les raids d’aviateurs soient peints comme des charges de cavalerie. La troisième figure mythique est l’expert. Le parallèle serait impossible si ces trois formes de combat n’exigeaient pas toutes une certaine qualité individuelle. Et c’est là toute leur force. En requérant habileté, talent et adresse, elles mettent en avant l’individu. Or, dans une guerre où la mort est avant tout anonyme, où les qualités individuelles ne suffisent pas pour prendre le dessus sur l’ennemi, la baïonnette séduit. Elle apparaît aux combattants, bien que conscients de la rareté de son utilisation, comme une manière de peser individuellement sur la situation. « Ce que désiraient les hommes et les officiers étaient une chance pour une vraie bonne bagarre » écrit le capitaine M.D. Kennedy.(p.48) En se projetant dans ces figures héroïques, les combattants parviennent à présenter le meurtre comme quelque chose de plaisant.

Pourtant, les illusions tombent au contact de la réalité, lorsque les combattants réalisent qu’il est difficile de tuer, qu’ils « ne sont pas préparés à l’horreur d’être incapables de retirer leurs baïonnettes du corps de leur ennemi ou à la puanteur du sang. » (p.52) Tout au long du siècle, malgré ces désillusions, le mythe du duelliste, du chevalier et de l’expert continue d’exercer une imperceptible attraction.

Si les représentations que les combattants se font du combat influent sur leur manière de l’aborder, leur préparation entre également en compte. J. Bourke retrace donc l’évolution de l’entraînement reçu par les hommes pour tuer. Si, avant la Grande Guerre, la stimulation de l’agressivité chez les soldats est considérée comme relativement simple, l’immobilisation des fronts et les nouvelles conditions de la bataille rendent les soldats passifs. La mise en place tacite et réciproque du « live and let live system » qui limite la violence du champ de bataille en adoptant de part et d’autre une attitude non-agressive, en est la preuve (2). Pour entretenir l’esprit offensif jugé essentiel pour obtenir la victoire, toute une réflexion est entamée par les autorités militaires. L’objectif pour le combattant est double : ses gestes doivent être quasi-instinctifs et il doit avoir été imprégné des traits militaires jugés essentiels à son bon comportement au feu : réflexion, alerte, loyauté et discipline. Pour y parvenir, on se tourne vers les théories sur l’instinct ou le comportement de l’homme en groupe. On essaie ainsi de stimuler les pulsions primales en durcissant l’entraînement et on insiste particulièrement sur les armes offensives, comme la baïonnette, considérées comme le prolongement de l’égo. Pour autant, nous le verrons plus loin, cet entraînement n’est pas toujours efficace.

Si le poids des représentations et de l’entraînement oriente le soldat dans sa manière d’envisager et d’aborder le combat, quels sont les moteurs psychologiques et émotionnels qui lui permettent de passer à l’acte ?

Le passage à l’acte : moteurs supposés et moteurs réels

Existe-t-il chez certaines personnes des prédispositions au meurtre ? C’est la question posée par J. Bourke à travers tout un chapitre intitulé « anatomie du héros ». Elle retrace les divers éléments entrant en compte, tout au long du XX e siècle dans la typologie du soldat « idéal ». Il est réputé pour être sportif, de famille militaire, issu d’un milieu rural – ce qui l’a habitué aux épreuves – ou urbain – ce qui lui permet d’être moins perturbé par le bruit de la bataille – , peu imaginatifs, etc. Mais l’armée a besoin d’indicateurs plus précis lui permettant de rapidement mesurer la combativité de tel ou tel individu. Durant la Grande Guerre, l’analyse du corps prime : le poids, la forme, la taille ou la largeur du torse sont autant d’indices pour révéler l’efficacité au combat. De telles typologies sont rapidement abandonnées et l’on prête plus d’attention à la personnalité de chaque individu.

Mais, s’il est un indicateur plus employé que les autres, c’est sans nul doute la race. Ainsi, certaines nations sont réputées pour être plus combattives que d’autres. Pour démontrer les formes et les enjeux de telles représentations, elle travaille en particulier sur deux groupes, les Irlandais d’une part, considérés comme une « race martiale », et les Noirs américains d’autre part, réputés pour leur faible efficacité au combat. On refuse autant de considérer les uns et les autres comme des adultes : ce sont des enfants ou des primitifs. Derrière ces stéréotypes qui rangent les uns et les autres au bas de l’échelle de la civilisation, on dénie aux Irlandais la possibilité de se gouverner seul, comme pour les Indiens et les Noirs africains (considérés également comme des enfants), et on empêche les autres de faire la preuve de leur qualité. De même, la représentation de l’ « autre » pèse également sur les femmes, tenues éloignées du combat parce que jugées plus faibles ; J. Bourke met à jour la peur de l’agressivité féminine qui soutient cette représentation (3).

Mais à travers la recherche du soldat idéal, du héros, J. Bourke démontre que combattants et non-combattants n’ont pas la même définition de l’héroïsme. Pour les premiers, par exemple, les médailles ne récompensent pas les actions peu glorieuses comme le secours porté à un camarade blessé. Cette double définition de l’héroïsme avait déjà été relevée par Norton Cru, un ancien combattant qui consacra de longues années à la critique des témoignages de ses frères d’armes et décida délibérément de ne pas tenir compte de leurs décorations et de leurs citations dans son entreprise, jugeant qu’elles ne constituaient en rien un critère de crédibilité (4) .

J. Bourke étudie ensuite deux moteurs puissants du meurtre. Elle analyse successivement l’amour et la camaraderie dans l’armée (tuer pour protéger, par amour de l’autre), le sentiment ressenti pour l’ennemi, et l’entraînement à la haine.

Nous ne nous attarderons guère sur le premier point. L’intérêt de sa réflexion réside ici dans le rapport à l’ennemi, entre amour et haine. Cette dernière a, tout au long du XX e siècle, été considérée comme décisive sur le comportement de l’homme au combat. Pour la stimuler, les soldats étaient soumis à une intense propagande visant à déshumaniser l’ennemi et à de nombreux entraînements et exercices à la baïonnette destinés à réveiller leurs instincts sauvages. Mais quelle est l’efficacité de cet entraînement ? J. Bourke démontre que la haine de l’ennemi ne tient pas face à un individu de sa « race ». Ainsi, les combattants, en 1914-1918, prirent rapidement conscience de la distance entre l’image démoniaque de l’ennemi et les hommes qui leur font face. Hiram Sturdy, par exemple, fait part de sa déception la première fois qu’il se trouve face à des Allemands fait prisonniers :

« maintenant nous voyons les hommes qui coupèrent les bras des femmes belges et plantèrent leurs baïonnettes dans d’autres […]. Le Hun, la brute. Le groupe arrive et j’ai l’une des plus grandes déceptions de la guerre… Nos prisonniers étaient des jeunes hommes, bandés et battus […] Le plus sauvage commentaire que j’entendis en regardant les prisonniers vint d’un fantassin. C’était “pauvres gars” » (5).

Si la haine de l’ennemi est rapidement retombée face aux Allemands durant la Première Guerre mondiale, c’est donc en grande partie parce que l’on se reconnaît en lui. Mais devant un ennemi d’une autre « race », comme les Japonais, elle peut conduire à des comportements atroces et à de véritables crimes de guerre. Se concentrant sur les atrocités « face-à-face », J. Bourke s’interroge sur ce qui a permis les atrocités. Ainsi sont tour à tour analysés la volonté de venger un camarade tué, l’obéissance aux ordres, la frustration ressenties face aux guérillas, où l’ennemi est partout et nulle part et harcèle les soldats sans possibilité de riposte, le racisme, qui explique pourquoi certains fronts ont été le théâtre privilégié de sanglantes atrocités.

Mais comment le combattant gère-t-il la culpabilité d’avoir tué, quelle est l’efficacité des discours de légitimation et quel regard la société civile porte-t-elle sur celui qui a tué à son retour du front ?

Après le meurtre : conséquences psychologiques, discours de légitimation, retour à la société civile.

J. Bourke assure qu’aucun discours n’est suffisamment puissant pour annihiler la culpabilité ressentie après avoir tué. Aucun argument ne soulage pleinement : celui de l’obéissance aux ordres d’une autorité légitime ne tient pas, chacun pouvant se référer à son supérieur ; la déshumanisation ne dure pas longtemps et les combattants ne tardent pas à s’apercevoir qu’ils ne sont guère différents ; la réciprocité, c’est à dire « tuer ou être tué » ne peut suffire à soulager entièrement du poids de la culpabilité. Il n’y a qu’en acceptant sa culpabilité que le combattant parvient, selon J. Bourke à mieux la supporter.

À la culpabilité d’avoir tué s’ajoutent parfois d’importants traumatismes psychologiques. Pour autant, J. Bourke précise que la plupart des combattants qui se sont effondrés en 14-18 n’ont jamais tué personne. Elle démontre que l’anonymat imposé par les nouvelles conditions de la guerre moderne entraîne chez le combattant une perte d’individualité : si les hommes tombent en dépression (« shell shock »), c’est également parce qu’on ne leur permet pas de tuer. Le manque de sommeil, l’épuisement général, la désillusion idéologique sont autant d’éléments qui réduisent la résistance des hommes à la tension psychologique du meurtre. Nous ne nous étendrons pas sur les diverses méthodes mises en place par le corps médical pour leur permettre de mieux la supporter.

En revanche, les discours de légitimation des églises sont particulièrement intéressants. Leur statut social et moral les place dans une situation délicate : comment légitimer le meurtre tout en prêchant l’amour de Dieu et de l’Homme ? Dans les trois conflits, « l’attitude des religieux et des religieuses consistait généralement à regretter la nécessité d’une agression armée, tout en applaudissant l’engagement dans une guerre ‘juste’ » (p.264). Comment concilier « Tu ne tueras point » et « Œil pour œil » ? Le problème entre éthique religieuse et éthique militaire se pose encore plus lorsque les hommes de Dieu s’engagent dans l’armée, comme aumônier ou comme prêtre-soldat. La guerre leur apparaît comme une échappatoire à la frustration et l’ennui et comme le moyen de faire ses preuves, et de se soustraire ainsi aux accusations de féminité. Dans cette vaste interrogation sur la manière dont les non-combattants gèrent l’idée de meurtre, J. Bourke intègre également les femmes qui, loin d’être les « Autres » en guerre jouent dans le meurtre un rôle non-négligeable.

Le dernier chapitre traite du retour des combattants à la vie civile et de leur « brutalisation » supposée. Cette question, selon J. Bourke, a particulièrement animé les civils, pendant les trois guerres : comment les combattants, après avoir fait l’expérience du « tuer », vont-ils réintégrer la vie civile ? En effet, les récits d’anciens combattants suscitent l’empathie, l’envie, la pitié, mais également la peur. Elle entreprend donc de démontrer que les reportages criminels populaires sur le niveau de violence engendré par d’anciens soldats est largement exagéré. En effet, la distinction perdure entre meurtre légitime, contre un ennemi en temps de guerre, et meurtre illégitime, contre un civil désarmé.

Une entreprise trop audacieuse ?

En définitive, si cet ouvrage est particulièrement stimulant, ses lacunes tiennent à l’ampleur du sujet choisi : en essayant de couvrir tout le XX e siècle, elle semble englober dans la même analyse la guerre de 1914, celle de 1940, y compris la campagne du pacifique, et la guerre du Vietnam. Il faut attendre l’avant dernière page du livre pour que les différences pourtant « majeures » entre ces trois conflits soient abordées. Elle y concède, par exemple, que « le retranchement massif des armées de la Première Guerre mondiale était plus susceptible d’engendrer des sentiments de respect et d’affection » que les deux autres conflits mais n’en tire aucune conséquence (p.363) Dès lors, ériger la Grande Guerre en matrice de la violence de guerre est discutable. En effet, la Grande Guerre a été infiniment moins violente sur le front occidental que la campagne du Pacifique ou la guerre du Vietnam.

Dans un récent article, A. Prost rappelle les limites matérielles et psychologiques au meurtre sur le front occidental en 1914-1918 et démontre que la mise en perspective de cette guerre avec les deux autres donne, à tort, l’impression d’une continuité sanglante, « alors que la distance ethnique et culturelle entre adversaires étaient beaucoup plus fortes dans ces deux guerres, et les techniques très différentes » (6). Ceci explique le peu de sources rivalisant en violence avec celles des deux autres et l’on pourrait les reprendre pour démontrer en quoi la Grande Guerre se distingue par son niveau de violence bien moins élevé qu’en 39-45 ou dans la guerre du Vietnam.

1 - J. Bourke, Dismenbering the Male : Men’s Bodies, Britain and the Great War, London, Reaktions Book, 1996.

2 - Ashworth Tony, Trench warfare, 1914-1918. The Live and Let Live System, London, Pan Books, 2000 [1 ère éd. en 1980], 266p. Voir J. Bourke, An Intimate History of Killing…, op. cit., p.61.

3 - J. Bourke, An Intimate History of Killing…, op. cit. Voir en particulier le chapitre X, “Women Go to the War”, pp.294-334.

4 - Jean Norton Cru, Témoins. Essai d’analyse et de critique des souvenirs de combattants édités en français de 1915 à 1928, Nancy, Presses universitaires de Nancy, coll. « Témoins et témoignages », 1993 [1 ère éd. en 1929, Paris, Les Étincelles], 727p.

5 - J. Bourke, An Intimate History of Killing…, op. cit., p.153.

6 - A. Prost, « Les limites de la brutalisation. Tuer sur le front occidental, 1914-1918 », Vingtième Siècle. Revue d’histoire, n°81, janvier-mars 2004, p.9.

Cédric MARTY.

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