Parution: Regards du Midi sur la Grande Guerre

Le dernier numéro des Annales du Midi (tome 120, n°262, avril-juin 2008) est consacré à des « regards du Midi sur la Grande Guerre ».

En couverture, le « Monument des Basques » du Chemin des Dames.

Sommaire: Introduction

CAZALS (Rémy), D’autres pierres apportées au chantier 1914-1918.

Articles

COULIOU (Benoist), Osciller au bord de l’abîme: la crise de l’été 1974 vue par La Dépêche ( 1er mai-3 août 1914).

LLOSA (Marie), Le travail des femmes dans les usines de guerre de la France méridionale (1914-1918).

LAFON (Alexandre), La camaraderie dévoilée dans les carnets de Louis Barthas, tonnelier (1914-1918).

MARTY (Cédric), Une prise de parole : soldats du Midi, 1914-1918.

PAPFOLA (Fabrice), 1914-1918: la presse toulousaine face au discours dominant.

Diffusion: éditions Privat. 17€.

Journée d’étude: « Relire les témoins », 12 décembre 2007

Relire les témoins :
la mémoire de la Grande Guerre

Dans la France de ces dernières années, une place importante a semble-t-il été accordée aux témoins directs de la Grande Guerre (publication de carnets de combattants, de lettres…). Cette tendance éditoriale est peut-être un effet de mode ; elle est en tout cas concomitante de la disparition des témoins directs (le « dernier poilu ») et elle pourrait être une façon de conjurer la fatale relégation dans l’oubli d’une évènement déjà ancien, et, de bien des manières, déjà dépassé. Cette tendance semble par ailleurs témoigner d’une volonté de renouer avec une mémoire « humaine », vécue, immédiate, par delà les récits nationaux, les re-présentations des historiens — voeu pieux, quand on sait ce que cette guerre doit au mythe, à la fiction, dès ses débuts? Il ne s’agit pas ici de ranimer les querelles sur les témoins, mais bien plutôt d’interroger la mémoire de cette guerre dans le présent. Cette journée d’études voudrait réunir des spécialistes d’histoire, de littérature, de cinéma, d’histoire de l’art afin de voir si le témoignage a le même sens (la même valeur?) dans ces champs divers : il voudrait aussi s’ouvrir à une perspective comparatiste.

Journée d’études organisée par le département Littérature et langages de l’École normale supérieure

Mercredi 12 décembre 2007

École normale supérieure – 45, rue d’Ulm- 75005 PARIS
Salle d’Histoire (escalier D, premier étage)

Matinée
9 h Accueil par Michel Murat, directeur du département.
Introduction par Déborah Lévy-Bertherat (ENS) et Corinne François-Denève (University of Liverpool)

9 h 30 Rémy Cazals (Université de Toulouse II-Le Mirail / Crid 14-18)
« Chercher, publier, exploiter les témoignages de 1914-1918 »

10 h Luc Rasson (Université d’Anvers)
« Quand l’animal témoigne »

10 h 30 Discussion

11h 20 Carole Matheron (Université de Paris III-Sorbonne nouvelle)
« Témoins juifs de la Grande Guerre en Europe orientale »

11h 50 Christophe Mileschi (Université de Grenoble III-Stendhal)
« Le témoignage des « grands » écrivains italiens de la Première Guerre mondiale: silence, enthousiasme et remords. »

12h 20 Discussion

Après-midi

14 h 30 Philippe Dagen (Université de Paris IV-Sorbonne)
« Photographie de guerres : de la preuve au pieux mensonge. »

15h 00 Clément Puget (Université Bordeaux III (ARTES))
« D’Abel Gance à Bertrand Tavernier. (Re)lire les témoignages filmiques/filmés ».

15 h 30 Corinne François-Denève (University of Liverpool)
« Blackadder goes forth, Ben Elton, Anne Perry : témoignages de la Grande Guerre et culture populaire anglaise »

16 h 00 Discussion

16 h30 Conclusion de la journée (Corinne François-Denève et
Déborah Lévy-Bertherat)

Contacts :
Corinne François-Denève : c.francois-deneve@tiscali.fr
Déborah Lévy-Bertherat : levybert@ens.fr

27-28 septembre 2007: colloque sur l’archéologie de la Grande Guerre

« Quelle Archéologie pour les traces de la Grande Guerre »
Colloque de Suippes et d’Arras, du 27 au 29 septembre 2007
Présentation: « Depuis près de 15 ans, quelques archéologues du Nord et de l’Est de la France ont engagé une réflexion sur la nécessité de prendre en compte les vestiges de la Grande Guerre, qui sont souvent omniprésents sur bien des chantiers d’archéologie préventive. Au terme d’expériences très diverses, il semble que certaines problématiques de recherche commencent à émerger dans cette discipline encore peu reconnue par la communauté scientifique. Mais cette dernière, ainsi que le grand public, montrent de plus en plus une curiosité et un intérêt certains pour ces recherches aux résultats souvent étonnants. Après avoir passé de nombreuses années à démontrer le bien fondé de cette démarche et au moment où elle commence à trouver un réel écho auprès de nombreuses personnes, il nous est apparu nécessaire de faire un premier point d’étape sur les problématiques archéologiques directement liées aux vestiges de la Première Guerre mondiale, mais aussi d’enrichir notre réflexion par des échanges avec des personnes étrangères à notre discipline et notamment avec des historiens de cette période, pour l’instant malheureusement absents de nos débats. »

Avec la participation de Rémy Cazals et Nicolas Offenstadt (Crid 14-18)