Le CRID 14-18 sur le terrain, dans les Vosges

Cet été, le CRID 14-18 a inauguré ses premiers ateliers d’étude du 15 au 19 juillet, dans les Vosges, à Senones.

C’est l’abbaye de la commune qui a accueilli de longues séances de discussion, réflexion et recherche autour d’un nouveau projet : la constitution d’une base de données à partir des registres matricules.

Fidèle à nos habitudes, nous avons alterné séances de travail autour d’une table, découverte des champs de batailles et moments de convivialité. Les traces de la guerre dans le massif sont particulièrement nombreuses et variées : tranchées, blockhaus, grottes artificielles, observatoires, nécropoles. Un remarquable travail de mise en valeur de ces sites de guerre a été mené par les acteurs locaux, dans le cadre du centenaire, pour faire redécouvrir et donner sens à ces vestiges : balisage de sentiers de découvertes avec panneaux explicatifs, accès aux blockhaus et aux grottes, dégagement des tranchées.

Voici un petit aperçu en photos :

Séance de travail et de discussion

Fortifications allemandes sur la Roche de la Mère Henry

Dans les tranchées vosgiennes

Constructions allemandes à la Chapelotte

Nécropole de Fontenelle

Un terrain d'affrontement terrible : celui de pétanque

Des chercheurs tout terrain à la Chapelotte
Yann Prouillet, membre du CRID 14-18 et notre talentueux guide dans les Vosges

 

Colloque international : Guerre des Vosges, Guerres des montagnes

Archives départementales des Vosges, 132Fi20/260 : la Roche Mère-Henry. Des officiers allemands observent la vallée de Senones depuis le sommet du rocher (1914-1915)

« Le massif vosgien fut le seul théâtre de la guerre de montagne sur le sol français pendant le premier conflit mondial. Cette guerre des Vosges, déclinaison montagnarde des techniques et stratégies utilisées sur les autres fronts, témoigne des visions, projets, essais, tâtonnements et finalement des ordres et des réalisations des deux camps face à un terrain et à un ennemi de natures toutes particulières.
C’est ce sujet, encore largement méconnu, que les Départements du Haut-Rhin et des Vosges, entourés des universités de Lorraine et de Strasbourg et des associations et sociétés savantes, ont choisi de placer au cœur des manifestations de l’année 2015 qui marque symboliquement le centenaire des combats des Vosges. »

Les Conseils départementaux des Vosges et du Haut-Rhin (Archives départementales), la Société Philomatique Vosgienne et la maison d’édition Edhisto dirigée par le Cridien Yann Prouillet organisent un colloque international intitulé Guerre des Vosges, Guerres de montagne à Épinal et Colmar du 21 au 23 mai 2015.

Ouvert au grand public comme au public spécialisé, ce colloque, le premier sur cette référentielle thématique, est accompagné de plusieurs manifestations associées (inauguration d’exposition, concert, visites de sites de mémoire). Toutes ces manifestations sont gratuites (voir les détails pratiques).

Déroulé des journées :

Archives départementales du Haut-Rhin, 2Fi1069/193 fonds Boesch-Weckerlin : le Hartmannswillerkopf et ses entrées de galeries souterraines

Jeudi 21 mai 2015 – Épinal (Vosges)

  • 8h30 : Conseil Départemental des Vosges

Colloque – Partie 1 : Évolution des hommes et des combats (les troupes et le matériel, le côté allemand, l’arrière)

  • 17h45 : Musée Départemental d’Art Ancien et Contemporain

Inauguration de l’exposition « Arrête-toi, passant »

  • 20h30 : Salle de La Louvière

Concert du groupe Ozma

Vendredi 22 mai 2015 – Sites mémoriels de la Cote 627 – La Fontenelle (Vosges) et du Hartmannswillerkopf (Haut-Rhin)

  • 10h : Nécropole et plateau mémoriel de La Fontenelle – Ban-de-Sapt

Visite guidée du site de mémoire, ancien champ de bataille de la Cote 627

  • 14h30 : Plateau mémoriel du Hartmannswillerkopf

Visite guidée du site de mémoire, ancien champ de bataille du HWK-HK

Samedi 23 mai 2015 – Colmar (Haut-Rhin)

  • 8h30 : Pôle Média Culture

Colloque – Partie 2 : Les autres fronts de montagne (l’Europe, le front d’Orient, le front russo-roumain, l’espace perso-ottoman, l’Empire français)

Colloque – Partie 3 : La patrimonialisation (traces de guerre, muséologie et tourisme de mémoire)

Conclusion du colloque

L’ensemble des communications de ce colloque sera publié dans un volume d’actes à paraître en 2016… à suivre donc, mais vous pouvez d’ores et déjà le réserver auprès de vos Archives Départementales et partenaires de l’événement.

Pour toutes précisions utiles :

Archives départementales des Vosges
03.29.81.80.70

ou auprès d’Edhisto

Colloque: Le Midi, les Midis dans la IIIe République, 13 mai 2011

Colloque « Le Midi, les Midis dans la IIIe République (1870-1940) »

Vendredi 13 mai 2011,  Nérac, Espace d’Albret

Matinée

– 8h45/9h15 : Accueil des participants et discours de bienvenue.

– 9h15/10h45 : Première session : Le Midi : une identité particulière ?

Président de séance : Bernard Lachaise – Professeur en Histoire contemporaine à l’université Michel de Montaigne – Bordeaux 3.

– Richard Vassakos, professeur d’Histoire et de Géographie, doctorant à l’université Paul Valéry Montpellier 3 : « L’odonymie en Midi rouge : une arme de républicanisation massive. »

– Céline  Piot, professeur d’Histoire et de Géographie, doctorante à l’université de Bordeaux 3, CEMMC : « La querelle du régionalisme en Gascogne a-t-elle eu lieu ? »

– Yan Lespoux, certifié d’occitan, docteur en histoire : « Occitania : une revendication fédéraliste de la jeunesse occitane dans les années trente. »

– Jérémie Dubois, ATER à l’Université du Littoral, agrégé et docteur en histoire contemporaine : « L’italien et l’espagnol : des « langues méridionales » dans l’enseignement secondaire et supérieur sous la IIIe République. »

– Thierry Truel, professeur d’Histoire et de Géographie, doctorant et chargé de cours à l’université de Bordeaux 3, CEMMC : « Le Périgord à Paris au début de la IIIe République. Son Excellence Oscar Bardi de Fourtou. »

– 10h45/11h : Pause.

– 11h/12h30 : Deuxième session : Regards sur le Midi.

Président de séance : François Dubasque – Maître de conférences en Histoire contemporaine à l’université de Poitiers.

– Jean-Yves Le Naour, historien : « L’invention du Midi : une anti-France. »

– Philippe Martel, professeur des universités, département d’occitan, université Montpellier 3 : « Regards étrangers sur la renaissance d’oc sous la IIIe République. »

– Laurence Montel, post-doctorante à l’université de Louvain, chercheure associée au laboratoire TELEMME, université de Provence : « Le Chicago français ?  Marseille dans Détective (1928-1939). »

– Éric Bonhomme, professeur de chaire supérieure en Histoire : « Une frontière de la République : Les Alpes-Maritimes. »

-Yohann Chanoir, professeur d’Histoire et de Géographie, chargé de cours à l’université de Reims-Champagne-Ardenne : « L’accent méridional à l’écran : le Midi dans le cinéma français de la IIIe République, d’une vraie fiction à une fausse réalité. »

– 12h30/14h30 : Pause déjeuner.

Après-midi

– 14h30/16h : Troisième session : Le Midi à l’épreuve des conflits.

Président de séance : Rémy Cazals – Professeur émérite en Histoire contemporaine à l’université Toulouse 2

– Xavier Verdejo (sous réserve) : « La culture du conflit en Languedoc : du refus des percepteurs à l’antimilitarisme. »

– Alexandre Lafon, professeur d’Histoire et de Géographie, doctorant à l’université de Toulouse 2, membre du CRID 14-18 : « Le Midi au front : représentation et sentiment d’appartenance des combattants méridionaux, 1914-1918.»

– Laurent Segalant, instituteur : « L’anti-méridionalisme pendant la Grande Guerre. »

– Denis Rolland, historien, président de la Société historique, archéologique et scientifique de Soissons : « Soldats du sud, soldats du Nord –  L’indiscipline aux armées en 1914-1918. »

– 16h30/17h30 : Conférence de clôture

Jean-Paul Pellegrinetti – Maître de conférences à l’université de Nice Sophia Antipolis : « Identités et cultures en Méditerranée. Les élites politiques de la Révolution française à la Ve République. »

Parution : Combats. Hommage à Jules Maurin

Œuvre collective, cet ouvrage témoigne en premier lieu de la vitalité de l’Histoire militaire renouvelée et de ce que d’aucuns appelèrent l’École de Montpellier. Il y a en effet plus de quarante ans naissait à l’Université Paul Valéry de Montpellier le premier centre de recherche universitaire français spécialisé dans l’histoire militaire et les études de défense. Véritable pépinière de chercheurs, cette école a essaimé au-delà de ses murs et généré nombre de travaux importants. Parmi ceux-ci figurent assurément les recherches menées par Jules Maurin sur les soldats de la Grande Guerre ; aujourd’hui encore, pour tous ceux notamment qui questionnent ce conflit et les sociétés en guerre, son ouvrage Armée-Guerre-Société soldats languedociens 1889-1919 (1982) demeure comme un jalon incontournable dans l’historiographie de la Première Guerre mondiale. C’est donc en pensant particulièrement à cet historien et aussi pour jeter un nouvel éclairage sur ses travaux qu’un certain nombre de ses collègues et de ses anciens étudiants se sont réunis pour composer ce livre. À partir d’articles inédits s’inscrivant dans les débats actuels, Combats décline en définitive les trois dimensions de la guerre — la théorie, le combat, la sortie de guerre — des Croisades à… la guerre d’Afghanistan, sans omettre d’accorder une large place à l’histoire des poilus de 14-18.

Jean-François Muracciole et Frédéric Rousseau (dir.), Combats. Hommage à Jules Maurin, Michel Houdiard Editeur, 2010.

Parmi les contributions, des articles concernant la Grande Guerre par Jean-Jacques Becker, André Loez, Rémy Cazals, Oddon Abbal, Gérard Cholvy, Jean-Claude Hélas, Elie Pélaquier, François Cochet, Yves Pourcher, Rémy Pech et Frédéric Rousseau.

Parution: N. Offenstadt, La Grande Guerre aujourd’hui

14-18, un sujet de savant ? Bien au contraire !Depuis une dizaine d’années, nombre de romans ont été publiés avec pour toile de fond la Grande Guerre, Un long dimanche de fiançailles a attiré plus de quatre millions de spectateurs, et même la chanson et la musique s’y mettent. D’innombrables associations animent aussi la zone de l’ancien front. Bref, 14-18 donne lieu à des pratiques sociales et culturelles d’envergure. Quant aux hommes politiques, ils ne sont pas en reste et s’emparent des hauts lieux de la guerre pour parler du présent.

D’où vient cet intérêt ? Que nous révèle-t-il quant à la mémoire de cette guerre, à notre rapport au passé et au rôle que joue l’histoire dans notre société ?

Auteur notamment des Fusillés de la Grande Guerre et du Chemin des Dames, Nicolas Offenstadt est maître de conférences à l’université Paris-I.

Nicolas Offenstadt, 14-18 aujourd’hui. La Grande Guerre dans la France contemporaine, Paris, Odile Jacob
ISBN 978-2-7381-2534-7, octobre 2010, 145 x 220, 208 pages. (21.90  €)

Parution: Historiographies

Parution du dictionnaire d’historiographie (Historiographies. Concepts et débats, Folio histoire, 2010) dirigé notamment par Nicolas Offenstadt

2 vols, 1300 p. 80 auteurs et 125 notices, dont  “L’historien et le Témoin”, “La Grande Guerre”, “Histoire culturelle en France”, “L’histoire-Bataille”, “Mémoire collective” etc…  Avec des contributions de membres du Crid 14-18, dont Nicolas Offenstadt, Nicolas Mariot, Emmanuelle Picard et Philippe Olivera.

Séminaire : La Grande Guerre aujourd’hui. Patrimoines, territoires, tourismes.

Séminaire de recherche animé par Anne Hertzog et Nicolas Offenstadt

Date et horaires : Tous les premiers mardis du mois, d’octobre 2010 à juin 2011 de 17h à 19h.
Contacts : hertzog.anne@wanadoo.fr   nicolas.offenstadt@univ-paris1.fr

Voir le programme détaillé (format pdf).

Depuis quelques décennies, l’intérêt pour la Grande Guerre prend de l’ampleur dans la société française. Aussi, dans les territoires marqués par le conflit, des acteurs toujours plus nombreux préservent, exhument, interprètent, muséifient les traces de la Grande Guerre, en un mot les patrimonialisent.
Mais comment cette relation à la Guerre et à ses espaces se construit-elle, s’invente-t-elle en héritage à préserver, à transmettre et à valoriser ? En quoi la trace de guerre est-elle une production sociale à la fois matérielle et immatérielle sans cesse réinvestie révélant un rapport particulier au passé et au territoire ?
Le séminaire permettra de s’interroger sur la manière dont les acteurs se saisissent et s’approprient ce passé par les lieux. Il apparaît en effet que les modalités de sélection, de préservation et de valorisation des traces de la guerre varient fortement selon les espaces et les époques.
Elles ont profondément évolué ces dernières décennies sous l’effet de recompositions territoriales, de l’affirmation de nouveaux acteurs, de la redéfinition du rôle de la culture dans l’aménagement et le développement des territoires, sans oublier l’intensification des mobilités touristiques et le développement de l’histoire comme pratique populaire. Aux enjeux mémoriels et politiques s’ajoutent des enjeux économiques, identitaires et de nouveaux impératifs de développement.
Quels savoirs mais aussi quels imaginaires associés à la guerre sont mobilisés pour en faire un facteur d’attractivité et de requalification des territoires ? Quels registres sont utilisés dans le traitement des lieux de combat pour rendre ce patrimoine « désirable » ?
La patrimonialisation peut être un processus conflictuel comme le montrent les débats suscités par « le tourisme de mémoire » ou par la place attribuée aux traces de la guerre dans les projets urbains. Mais elle sert aussi à bâtir du lien social et à forger des communautés. Les pratiques sociales liées à la patrimonialisation—fouilles, entretien de vestiges, commémorations, fêtes…
— suscitent en effet de nombreuses formes de sociabilités, de participation à la vie collective, produisent de la « localité ». Aussi, les lieux de l’ancien front connaissent-ils des usages hybrides qu’il convient de bien cerner.
L’espace de la patrimonialisation ne se limite toutefois pas aux « régions du front »,mais s’étend à l’ensemble du territoire national, à travers les monuments aux morts, les plaques du souvenir, les inscriptions, mais aussi par les projets muséographiques et scolaires. Cet espace de la patrimonialisation est donc un espace discontinu, contrasté et sans cesse recomposé sous l’effet d’une tension permanente entre l’exhumation, la conservation et l’effacement de l’héritage de la guerre qu’il convient d’interroger.

Table ronde sur les apports de l’archéologie à la connaissance de l’alimentation du combattant pendant la Première Guerre mondiale, 26-27 mars 2010, Sarreguemines

Depuis quelques années, les recherches sur l’alimentation du combattant pendant la Première Guerre mondiale se sont développées (opérations archéologiques, publications et  travaux universitaires). L’objectif de la table ronde de Sarreguemines est de permettre aux chercheurs travaillant ou intéressés par ces problématiques de se rencontrer pour la première fois afin d’engager une réflexion commune. Après une présentation des recherches développées sur l’alimentation des troupes allemandes, un rapide état de la documentation
et de la recherche sera présenté pour chaque région et pour chaque belligérant.

Voir le programme détaillé (format .pdf)

Parution: Actes du Colloque d’Agen/Nérac – 14, 15 novembre 2008 La Grande Guerre aujourd’hui : Histoire(s), Mémoire(s).

En quelques décennies, grâce à l’apport de recherches nouvelles et à l’étude de témoignages de combattants, le regard porté sur la Grande Guerre a considérablement changé : un temps présentés comme « les résidus d’un monde qui avait failli » (Maurice Genevoix), les poilus jouissent aujourd’hui d’une image positive. Le conflit de 1914-1918 est massivement commémoré et devenu un objet historique fascinant. La vigueur des débats actuels entre historiens nous montre d’ailleurs qu’il n’a pas encore fini de nous interpeller.

Quels enjeux se cachent derrière cette évolution ? Quelles questions posent l’écriture et la transmission de l’histoire de la Première Guerre mondiale ? À partir de quelle(s) mémoire(s) ? Et pourquoi, quatre-vingt-dix ans après les faits, ce conflit suscite-t-il un tel engouement ?

C’est à toutes ces questions que le colloque « La Grande Guerre aujourd’hui : Mémoire(s), Histoire(s) », organisé à Agen et à Nérac en novembre 2008 par l’Académie des Sciences, Lettres et Arts d’Agen et la société historique des Amis du Vieux Nérac, a tenté de répondre en mettant au cœur de la thématique les diverses représentations de 1914-1918 : mémoires dominantes ou oubliées, individuelles ou familiales ; mémoires artistiques investies par le cinéma, la gravure, la littérature jeunesse ; perception du conflit par les historiens, les programmes et les manuels scolaires… Et comme l’histoire et la mémoire ne peuvent plus être cantonnées dans une seule réflexion franco-française, certaines contributions donnent au colloque un caractère ouvert et international.

Les auteurs proposent par conséquent des sujets originaux présentant « les destins des combattants », « les mémoires oubliées et/ou conflictuelles », « la Grande Guerre dans les productions artistiques » et « la Grande Guerre comme enjeu pédagogique ».

Plusieurs membres du Crid 14-18 ont contribué à l’organisation et aux riches interventions publiées ici, mettant l’accent sur une approche sociale et « pédagogique » de l’histoire de l’événement Grande Guerre et des mémoires qui lui sont liées.

– Autour de la publication :

Présentation officielle des actes au Conseil général de Lot-et-Garonne le mercredi 21 octobre 2009 à 18h à l’hôtel du département, en présence de plusieurs intervenants du colloque.

– Questions et discussions autour des actes lors des 2e Journées du livre d’histoire de Nérac, samedi 24 octobre 2009, Nérac, Caves du Château, 17h, entrée libre.

Prix : 18 euros (chèque à l’ordre des « Amis du Vieux Nérac ») sans frais d’envoi.

Contact : Céline PIOT, Chemin des Aiguillons 47230 Lavardac,  celine.piot@netcourrier.com

Parution: guide des sources 14-18 du Service Historique de la Défense

Texte de présentation communiqué par le SHD :

A l’occasion du 90e anniversaire de l’Armistice de 1918, le SHD met en ligne un guide des sources destiné à répertorier l’ensemble des archives conservées par le SHD sur la Grande Guerre.

La Première Guerre mondiale est sans doute le conflit de l’histoire de France qui a laissé le plus d’archives. Conscientes dès l’enlisement des opérations à la fin de 1914 de vivre un événement majeur de l’histoire du monde, les autorités civiles et militaires attachèrent un soin particulier à la collecte et la conservation des documents produits pendant la guerre. Le Service historique de la Défense est aujourd’hui le dépositaire de l’énorme production administrative des institutions militaires d’un pays engagé dans une guerre d’une ampleur et d’une intensité sans précédent.

Confronté à la masse de ces archives, le chercheur dispose pour s’y diriger d’instruments de recherche publiés, au premier rang desquels l’inventaire des archives de la Guerre, le guide des archives et des bibliothèques de l’armée de terre ou les états des fonds privés de l’armée de Terre et de la Marine. Ceux-ci sont toutefois loin d’épuiser la richesse des sources sur la Première Guerre mondiale conservées au SHD. De nombreux fonds, peu connus du public, ne sont pourvus que d’inventaires provisoires ou disponibles seulement en salle de lecture. Le besoin se faisait donc sentir d’un instrument de recherche recensant de manière synthétique l’ensemble des archives conservées par le SHD, tant dans ses centres de Vincennes et de Châtellerault que dans ses antennes portuaires (Cherbourg, Brest, Lorient, Rochefort et Toulon) et de Caen.

Organisé selon une logique institutionnelle, ce guide présente, après les fonds émanant des organismes interalliés, ceux des organismes ministériels (Guerre, Marine et Armement) et des états-majors de l’Armée et de la Marine. A ces archives administratives répondent les archives opérationnelles issues du Grand Quartier général et des unités dont ils dirigent les opérations, qu’elles soient terrestres, aéronautiques ou navales. Place est également faite aux archives techniques, qu’elles traitent des infrastructures militaires, du matériel ou de l’armement, de sa conception à sa production et à sa mise en œuvre. La gestion, administrative et comptable, mais aussi sanitaire ou judiciaire, des millions de combattants enrôlés dans l’armée française ou des civils employés par l’industrie d’armement a par ailleurs généré des collections de fichiers, de dossiers individuels et de registres collectifs : leur présentation s’élargit aux sources complémentaires conservées par les autres services d’archives du ministère de la Défense ou les services d’archives départementales.

Etroitement liées aux fonds publics, des archives privées ont été remises au Service historique par des acteurs du conflit, du généralissime au simple combattant. Présentant les principaux fonds, le guide propose une sélection d’exemples parmi de nombreux dons aux contenus analogues. Une place à part est réservée aux mémoires et témoignages que le SHD a reçus en très grand nombre, sous des formes variées : témoignages oraux, mémoires imprimées ayant connu une diffusion plus ou moins large, témoignages manuscrits sur un épisode particulier, journaux de guerre ou encore correspondance. Une même variété caractérise les documents iconographiques, car à côté des photographies conservées par milliers, affiches ou gravures, dessins ou peintures mettent également en image le conflit. Enfin, ce guide ne serait pas complet s’il n’évoquait les sources imprimées conservées par les bibliothèques du SHD : journaux de tranchées, périodiques contemporains du conflit ou historiques d’unités.

A tous les niveaux, l’accent est mis sur la complémentarité de ces fonds, quels que soient le lieu de leur conservation, leur support ou leur origine, publique ou privée.

Voir ou télécharger le guide (format pdf)