Le CRID 14-18 sur le terrain, dans les Vosges

Cet été, le CRID 14-18 a inauguré ses premiers ateliers d’étude du 15 au 19 juillet, dans les Vosges, à Senones.

C’est l’abbaye de la commune qui a accueilli de longues séances de discussion, réflexion et recherche autour d’un nouveau projet : la constitution d’une base de données à partir des registres matricules.

Fidèle à nos habitudes, nous avons alterné séances de travail autour d’une table, découverte des champs de batailles et moments de convivialité. Les traces de la guerre dans le massif sont particulièrement nombreuses et variées : tranchées, blockhaus, grottes artificielles, observatoires, nécropoles. Un remarquable travail de mise en valeur de ces sites de guerre a été mené par les acteurs locaux, dans le cadre du centenaire, pour faire redécouvrir et donner sens à ces vestiges : balisage de sentiers de découvertes avec panneaux explicatifs, accès aux blockhaus et aux grottes, dégagement des tranchées.

Voici un petit aperçu en photos :

Séance de travail et de discussion

Fortifications allemandes sur la Roche de la Mère Henry

Dans les tranchées vosgiennes

Constructions allemandes à la Chapelotte

Nécropole de Fontenelle

Un terrain d'affrontement terrible : celui de pétanque

Des chercheurs tout terrain à la Chapelotte
Yann Prouillet, membre du CRID 14-18 et notre talentueux guide dans les Vosges

 

1914-1918, L’oeil en guerre Peinture publique, photographie privée (Journée d’étude et de débats à Laffaux, 27 juin 2009)

Conférence :  1914-1918, L’œil en guerre,

Peinture publique, photographie privée, à la mairie de Laffaux

Samedi 27 juin – 10 à 19 heures : Rencontres autour de la donation d’un tableau de guerre de Léon Printemps (1871-1945) à la commune de Laffaux.

>10 h : présentation du tableau de guerre de Léon Printemps, donné à la commune de Laffaux et inauguration par Jean-Pierre Leguiel, Maire et Jacques Noireau, petit-fils du peintre et auteur du catalogue Léon Printemps

>10h30 – 11h30 : inauguration et présentation de l’exposition « Raoul Berthelé, un photographe amateur, entre le front et l’arrière » par Rémy Cazals, Professeur à l’Université de Toulouse II.

>11h30 – 12h : dédicace par l’auteur, de 1914-1918 Images de l’arrière-front. Raoul Berthelé, lieutenant et photographe (2008).

>14 h – 18 h : Peinture publique, photographie privée, 1914-1918 conférences et discussion

-Introduction par Nicolas Offenstadt, Maître de Conférences à l’Université de Paris I ;

-Marie-Claude Genet-Delacroix, Professeur d’histoire de l’art contemporain à l’Université de Reims, « Le peintre et la guerre » ;

– Benjamin Findinier, Directeur des musées de Noyon, « La peinture de guerre au musée » ;

– Discussion ;

– Alexandre Lafon, Université de Toulouse II, « Regards sur la guerre : questions autour des photographies privées de soldats » ;

– Anna Fouquere, Université de Paris I, « Léon Lecerf, un médecin photographe dans la Grande Guerre ».
>18h30, projection de L’Aisne dévastée 1918, documentaire de 37 minutes réalisé à partir de séquences de 1918 et 1919.

>Toute la journée, stand librairie (Librairie Bruneteaux, Laon) et dédicaces.

>Tout le week-end l’exposition Raoul Berthelé accessible au public à la Mairie de Laffaux.

Organisé par la commune de Laffaux et le CRID 14-18 avec le soutien du Conseil général de l’Aisne.

Rendez-vous de l’Histoire de Blois du 9 au 12 octobre 2008

Plusieurs membres du Crid 14-18 participent aux Rendez-vous de l’Histoire de Blois, où sera également présent un stand de librairie Crid / Edhisto diffusant nos ouvrages. N’hésitez pas à venir pour des discussions et dédicaces.

Débats organisés :

Vendredi 10 octobre

Café historique: Obéir et désobéir en temps de guerre.
De 20h30 à 22h30 – Café le Penalty ( 3, place de la Résistance)
Avec : Alya Aglan, maître de conférences à Paris X-Nanterre et Nicolas Mariot, chercheur au CNRS-CURAPP à Amiens.
Que représente la désobéissance en temps de guerre ? Réfléchir à la désobéissance, c’est aussi réfléchir, en creux, à ce qu’elle rompt : l’obéissance. Pour terrains d’études : les mutineries de 1917 et la Résistance durant le second conflit mondial.

Samedi 11 octobre

Pourquoi tant de guerres ?
De 10h à 11h30 – Amphi 1, antenne universitaire
De l’Antiquité au 20e siècle, l’histoire des Européens a été ponctuée de guerres de plus en plus dévastatrices. L’idéal de paix partagée, qui est à la source de la construction européenne, apparaît dans cette mesure comme une radicale nouveauté. Ce débat est consacré à la place longtemps majeure de la guerre dans l’histoire des Européens.
Intervenants : Patrice Brun, professeur d’histoire ancienne, Université de Bordeaux 3, Gerd Krumeich, professeur d’histoire moderne et contemporaine à Düsseldorf, Joël Cornette, professeur à l’université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis, Nicolas Offenstadt,  maître de conférence en histoire médiévale à l’Université Paris I,  Laurent Wirth, inspecteur général de l’Education nationale.

La Grande guerre et ses représentations
De 10h à 11h30 – Amphi 3 de l’antenne universitaire
Débat proposé par les éditions Complexe à l’occasion de la publication des ouvrages Les profiteurs de guerre (1914-1918) (François Bouloc), Le Théâtre monte au front (dir. Chantal Meyer-Plantureux), Une guerre qui n’en finit pas : 1914-2008 (co-dir. Christophe Gauthier, David Lescot et Laurent Veray)
Intervenants : François Bouloc, docteur en histoire, Antoine de Baecque, éditeur, David Lescot, auteur et metteur en scène, Chantal Meyer-Plantureux, professeur en arts du spectacle à l’université de Caen, et Laurent Veray, maître de conférences à l’université de Paris-X Nanterre.
Le cinéma, le théâtre, les images en général, furent des acteurs importants de la Première guerre mondiale, qui fut ainsi un conflit des représentations, usant et abusant de la propagande par l’image, et à l’origine d’une descendance foisonnante dont le pouvoir d’évocation est encore bien présent de nos jours. Ces représentations sont les enjeux de vives querelles ou de troublants consensus, relevant indéniablement d’une forme d’identité blessée de la nation française.

Les enjeux de la Grande guerre sur Internet
De 18h à 19h30 – Amphi vert – campus de la CCI
« La Grande Guerre n’appartient à personne, pas même aux historiens ». On vérifie cette affirmation sur Internet, où les sites et ressources consacrés à 1914 – 1918 ont connu un essor spectaculaire, en France comme dans d’autres pays.
Intervenants : Daniel Letouzey, de l’APHG, André Loez, CRID 14-18, Nicolas Offenstadt, maître de conférences à l’université de Paris 1, Philippe Rygiel, maître de conférences à l’université de Paris 1.

Dimanche 12 octobre

La Grande Guerre, Entre pacifisme et patriotisme
De 14h à 15h30 – Amphi 3 de l’antenne universitaire
Débat proposé par les éditions Larousse à l’occasion de la sortie du Dictionnaire de la Grande Guerre (dir. Jean-Yves le Naour)
Intervenants : Nicolas Beaupré, maître de conférences en histoire contemporaine à l’université de Clermont-Ferrand, Jean-Maurice de Montremy, journaliste, Philippe Foro, maître de conférences en histoire contemporaine à l’université de Toulouse II-Le Mirail, Jean-Yves Le Naour, docteur en histoire, André Loez Crid 14-18, maître de conférences en histoire contemporaine à Sciences-Po.
De la fleur au fusil à la der des ders, la Première Guerre mondiale est toute entière parcourue par la fluctuation des opinions publiques et des combattants. Quel est le poids réel des deux camps ? Comment les clivages ont-ils évolué ? Quelles leçons en ont été tirées par les politiques ? Et quel a été, au quotidien de l’expérience de guerre, l’impact réel de ces mots d’ordre ou de ces convictions ?

Actualité des « fusillés »

Les fusillés et les mutins de la Grande Guerre restent présents dans l’actualité et la mémoire.
Le 16 avril 2008, le Conseil Général de l’Aisne adoptait une résolution sollicitant la reconnaissance par la République, et l’inscription sur les monuments aux morts, des « fusillés pour l’exemple ».
Lire la résolution du Conseil Général.
Lire l’analyse par Nicolas Offenstadt. qui souligne l’aspect incertain, sur le plan mémoriel et juridique, de cette démarche qui prolonge des combats déjà menés dans l’entre-deux-guerres.
Enfin, il se dit que l’Elysée songe à une telle opération juridique (voir l’appel de l’article sur Mediapart).

Débat: la « culture de guerre » (24 janvier 2008)

Table ronde dans le cadre des « Lundis de la BDIC »
Jeudi 24 janvier 2008

Existe-t-il une culture de guerre ? A propos d’un conflit d’interprétation autour de la Première Guerre mondiale

Peut-on expliquer la « brutalisation » et la durée du conflit par l’intensité du sentiment national et la haine de l’ennemi ? Peut-on opposer à la notion de « culture de guerre » une « culture de paix » ?

Table ronde avec le général André Bach, auteur de Fusillés pour l’exemple, 1914-1915 ; Jean-Jacques Becker, historien, Université Paris-X ; Gerd Krumeich, historien, Université de Düsseldorf ; Nicolas Offenstadt, historien, Université de Paris I.

Modérateur : Aldo Battaglia

Attention : cette séance a lieu au Musée d’Histoire Contemporaine (MHC-BDIC), Hôtel national des Invalides

17h – 19h