Parution : Enseigner la Grande Guerre

Caroline Barrera et Rémy Cazals viennent de publier un livre richement illustré portant sur l’enseignement de la Grande Guerre. Cet ouvrage reprend les contributions d’un colloque organisé à Sorèze en octobre 2017. On notera la présence de nombreux chercheurs et enseignants, membres du CRID 14-18.

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Journée d’étude sur le rapport à l’ennemi dans les conflits contemporains

Anne-Sophie Anglaret (CRID 14-18) et Dimitri Chavaroche, tous deux doctorants à Paris 1 Panthéon-Sorbonne/UMR IRICE (Alya Aglan, Nicolas Offenstadt) organisent samedi 13 décembre de 13 h 45 à 18 h une journée d’étude intitulée « En face-à-face », salle Picard de la Sorbonne.

Les études historiques portant sur le rapport et la confrontation à un ennemi dans les conflits contemporains ont surtout été menées dans une perspective d’histoire culturelle. Si ces travaux ont l’intérêt de replacer les représentations de l’adversaire comme éléments fondamentaux de compréhension du déroulement des conflits et des conduites des hommes au combat, ils restent cependant essentiellement discursifs et n’épuisent pas le sujet. L’ennemi combattu est-il toujours une masse aux yeux de celui qui combat ? Peut-on supposer l’unanimité au sein d’un camp, en particulier en ce qui concerne la conception de l’ennemi et son rapport à lui ? La démarche culturelle a finalement laissé peu de place à l’étude des pratiques, de l’expérience, de l’échange aussi divers soient-ils, que la rencontre entre deux individus peut engendrer. Elle a également peu pris en compte la dimension diachronique, les évolutions possibles des représentations et des jugements de l’ennemi.

Les interactions ne sont qu’une approche parmi d’autres de l’étude des rapports entre adversaires. Elles restent néanmoins un moment privilégié pour observer les évolutions et expliquer la diversité des considérations de l’ennemi. Toutes les formes de conflits sont susceptibles de donner lieu à des situations où la question de l’adversité se pose à un micro-niveau. Il est donc possible, dans une perspective d’histoire sociale, de ne pas considérer l’individu en guerre comme le réceptacle passif d’une représentation dominante de l’ennemi, mais d’examiner plus précisément ce qu’il mobilise lors de la rencontre avec l’adversaire, et en retour l’expérience qu’il en tire. Il ne s’agit pas ici de supposer toujours à l’individu une liberté de choix, notion hautement problématique dans une situation de conflit, mais plutôt de prendre en compte son expérience concrète. Que se joue-t-il lors de ces rencontres ? Le face-à-face est-il un moment où s’entretiennent des rapports préconçus ou un lieu de redéfinition et de création de nouveaux liens ou de nouveaux affrontements ? Ces questions permettent d’embrasser des affrontements très différents et d’importants débats historiographiques.

Quelles sont les pratiques du combat sur les champs de bataille ? Comment se comporte une population civile face à une armée d’occupation ? Longtemps après le conflit, est-il réellement possible de commémorer ensemble, au-delà d’un côte à côte affiché ? Sans surinvestir le face-à-face, il nous semble utile de l’interroger parce qu’il met en prise directe des individus dans un moment particulier, réduit au laps de temps d’une rencontre. Il doit être envisagé dans son contexte spécifique. Le face-à-face permet ainsi de replacer la notion d’ennemi dans une relation non figée et dépendant de multiples facteurs. Si ces problématiques ont été pensées à partir de recherches sur les deux guerres mondiales, nous souhaitons ouvrir ces questionnements à l’ensemble des formes de conflits de la période contemporaine.

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Parution: N. Offenstadt, La Grande Guerre aujourd’hui

14-18, un sujet de savant ? Bien au contraire !Depuis une dizaine d’années, nombre de romans ont été publiés avec pour toile de fond la Grande Guerre, Un long dimanche de fiançailles a attiré plus de quatre millions de spectateurs, et même la chanson et la musique s’y mettent. D’innombrables associations animent aussi la zone de l’ancien front. Bref, 14-18 donne lieu à des pratiques sociales et culturelles d’envergure. Quant aux hommes politiques, ils ne sont pas en reste et s’emparent des hauts lieux de la guerre pour parler du présent.

D’où vient cet intérêt ? Que nous révèle-t-il quant à la mémoire de cette guerre, à notre rapport au passé et au rôle que joue l’histoire dans notre société ?

Auteur notamment des Fusillés de la Grande Guerre et du Chemin des Dames, Nicolas Offenstadt est maître de conférences à l’université Paris-I.

Nicolas Offenstadt, 14-18 aujourd’hui. La Grande Guerre dans la France contemporaine, Paris, Odile Jacob
ISBN 978-2-7381-2534-7, octobre 2010, 145 x 220, 208 pages. (21.90  €)

Parution: Historiographies

Parution du dictionnaire d’historiographie (Historiographies. Concepts et débats, Folio histoire, 2010) dirigé notamment par Nicolas Offenstadt

2 vols, 1300 p. 80 auteurs et 125 notices, dont  “L’historien et le Témoin”, “La Grande Guerre”, “Histoire culturelle en France”, “L’histoire-Bataille”, “Mémoire collective” etc…  Avec des contributions de membres du Crid 14-18, dont Nicolas Offenstadt, Nicolas Mariot, Emmanuelle Picard et Philippe Olivera.

L’histoire de France en BD avec Le Monde des 14-15 septembre

Le quotidien Le Monde daté des 14-15 septembre est accompagné du tome 15 de l’Histoire de France en Bandes Dessinées consacré à la Grande Guerre et à l’entre-deux-guerres.
Le volume est préfacé par Nicolas Offenstadt qui replace cette BD dans son contexte de réalisation (les années 1970) et par rapport aux savoirs de l’époque.

Parutions: dernier poilu, violence de masse

Signalons deux parutions récentes:
-Dans le Monde diplomatique d’avril 2008, Nicolas Offenstadt revient sur l’hommage au « dernier poilu ».

-Plus qu’une parution, c’est la mise en ligne d’un projet important: l’encyclopédie des violences de masses, dirigée par Jacques Sémelin (en anglais). Pour 1914-1918 on y trouve notamment des éléments sur l’empire ottoman et le génocide des arméniens.

La mort du « dernier poilu », Lazare Ponticelli


On apprend le décès à 110 ans de Lazare Ponticelli, dernier survivant connu de la Première Guerre mondiale en France, et pour cela désigné partout comme le « dernier poilu » depuis la mort de Louis de Cazenave en janvier dernier.
Ce peut être le moment de réécouter les récits confiés à une journaliste de Libération en 2005 et dont le Forum du Crid 14-18 s’était fait l’écho.
C’est aussi l’occasion de réfléchir aux usages publics qui seront fait de cet « événement » : on se souvient que ces anciens soldats avaient refusé l’idée d’un hommage ou de funérailles nationales, et, partant, les récupérations ou instrumentalisations politiques qui pouvaient s’y opérer. L. Ponticelli avait fini par accepter le principe d’une cérémonie à condition qu’elle soit simple et n’oublie pas tous les autres combattants. Il ne fait guère de doute qu’une telle opération aura lieu: la nouvelle du décès a ainsi été annoncée par l’Elysée.
On renvoie pour comprendre ces enjeux à l’article de Nicolas Offenstadt, « Le pays a un héros: le dernier poilu », dans l’Histoire de mai 2007, à son entretien dans l’Express, et à son analyse sur notre site.

Mise à jour du 16 mars: nouveau texte de Nicolas Offenstadt sur « une anticipation du dernier poilu en 1938 »

Mise à jour : Réponse à Ivan Levaï, « quel hommage pour quel poilu? »

André Loez

Débat: la « culture de guerre » (24 janvier 2008)

Table ronde dans le cadre des « Lundis de la BDIC »
Jeudi 24 janvier 2008

Existe-t-il une culture de guerre ? A propos d’un conflit d’interprétation autour de la Première Guerre mondiale

Peut-on expliquer la « brutalisation » et la durée du conflit par l’intensité du sentiment national et la haine de l’ennemi ? Peut-on opposer à la notion de « culture de guerre » une « culture de paix » ?

Table ronde avec le général André Bach, auteur de Fusillés pour l’exemple, 1914-1915 ; Jean-Jacques Becker, historien, Université Paris-X ; Gerd Krumeich, historien, Université de Düsseldorf ; Nicolas Offenstadt, historien, Université de Paris I.

Modérateur : Aldo Battaglia

Attention : cette séance a lieu au Musée d’Histoire Contemporaine (MHC-BDIC), Hôtel national des Invalides

17h – 19h

1er septembre 2007: Laffaux, Village mémoire de la Grande Guerre

Journée: LAFFAUX village mémoire de la Grande Guerre

Samedi 1er Septembre 2007
Laffaux, Aisne

Salle de la mairie, entrée libre
Informations : 06 82 92 44 67

10h-18h Exposition de photos : Laffaux et les environs en 1917 (à partir de
fonds inédits)

15h Conférence de Nicolas OFFENSTADT, historien, Université de Paris I :
Laffaux au cœur de la Grande Guerre.

15h 30 Présentation et dédicace de son dernier livre : La Grande Guerre en
30 questions ( Geste Editions)

16h Exposés de J.F JAGIELSKI et de T. HARDIER, historiens, enseignants :
Mémoires de pierres sur le Chemin des Dames (monuments familiaux et
monuments allemands)

17h Inauguration d’une plaque sur le monument Real Del Sarte.
(route de Neuville-sur-Margival)

17h 45 Concert de TICHOT
14-18 avec des mots, une vie d’bonhomme