Chroniques – 4/12 La FAOL

Brefs souvenirs 4/12 La FAOL

Il ne faut pas oublier que c’est la Fédération audoise des œuvres laïques (FAOL), Ligue de l’Enseignement, qui a lancé l’édition de Louis Barthas avec la fabrication artisanale d’une plaquette de format A4 tirée en offset à 500 exemplaires, reprenant sur 72 pages des extraits du manuscrit pour utilisation en classe. La plaquette fut envoyée à François Maspero, et la réponse positive de celui-ci fut immédiate : une édition intégrale s’imposait. La FAOL participa largement à la diffusion et au succès du livre.

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Autour de la tombe du Soldat inconnu français : un débat engagé

Autour de la tombe du Soldat inconnu français : un débat engagé

Jean-François Jagielski

Nous allons, ce 11 novembre, commémorer le centenaire de l’arrivée du Soldat inconnu à Paris. Il fut amené jusqu’au 28 janvier 1921, date de son inhumation définitive, dans une partie haute de l’Arc de Triomphe de l’Etoile pour y être honoré, bien qu’initialement ce n’est pas ce lieu mais le Panthéon qui avait été pressenti par les autorités de la République française. Ce qui aurait pu être un moment d’apaisement et de pur recueillement, lié au deuil de la nation française, ne le fut pas. Des divergences de points de vue entre une partie de l’extrême-droite (soutenue par certaines associations d’anciens combattants) et le gouvernement Leygues sur le choix du lieu d’inhumation furent à l’origine de nombreux débats polémiques dans la presse, à la Chambre et au Sénat, qui firent durablement de ce tombeau un point de cristallisation des querelles idéologiques franco-françaises. Les Anglais, assurément plus consensuels, firent de même, à la même date, inhumant leur Tommy anonyme à l’abbaye de Westminster. En cela, ils précédèrent les Français puisque l’inhumation définitive du Soldat inconnu sous l’Arc de Triomphe n’eut lieu au final que le 28 janvier 1921. Les deux pays précurseurs furent suivis par de nombreux autres États qui leur emboitèrent le pas1, parfois tardivement puisque l’idée d’inhumer un soldat anonyme prévalut jusque dans les années 2000 au Canada.

Le présent article s’appuie sur une étude du cas français que nous avions publiée en 20052. Il vise à montrer les différentes et laborieuses étapes de construction d’un concept né en 1916 et qui ne s’acheva, côté français, que cinq ans après son initiation.

1François Cochet, Jean-Noël Grandhomme (dir.), Les soldats inconnus de la Grande Guerre. La mort, le deuil, la mémoire, SOTECA, 2012.

2Jean-François Jagielski, Le Soldat inconnu. Invention et postérité d’un symbole, Imago, 2005.

1 François Cochet, Jean-Noël Grandhomme (dir.), Les soldats inconnus de la Grande Guerre. La mort, le deuil, la mémoire, SOTECA, 2012.

2 Jean-François Jagielski, Le Soldat inconnu. Invention et postérité d’un symbole, Imago, 2005.

Pour lire la suite et l’intégralité de l’article de Jean-François JagielskiSi débat engagé JFJ

Chroniques – 3/12 François Maspero

Brefs souvenirs 3/12 François Maspero

Personnage marquant de la vie intellectuelle de la deuxième moitié du XXe siècle, François Maspero (1932-2015) a-t-il un rapport avec l’histoire de la Première Guerre mondiale ? D’une part, nous verrons que oui ; d’autre part, rien ne nous interdit de sortir du domaine spécifique du CRID 14-18. Continue reading « Chroniques – 3/12 François Maspero »

Chroniques – 2/12 Jean Norton Cru

Brefs souvenirs 2/12 Jean Norton Cru

Jean Norton Cru n’est évidemment pas un inconnu pour tous ceux qui s’intéressent à la Première Guerre mondiale. Les quelques notes qui suivent seront perçues par beaucoup comme des répétitions. Sur ce même site et dans le livre collectif du CRID 14-18, 500 témoins de la Grande Guerre, figurent des notices « Cru, Jean Norton », de même que dans le tome 1 du Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours (sous la direction de Patrick Cabanel & André Encrevé, Les Éditions de Paris, 2015). Mais la pédagogie est faite de répétitions et celles-ci ne sont pas inutiles tellement on a pu essayer de propager des erreurs à son sujet.

Passons très vite sur son nom et sa nationalité. Jean Norton Cru n’était ni un Américain, ni un Canadien, mais un Français né en Ardèche en 1879, qui a ensuite fait carrière d’enseignant aux États-Unis. Son nom de famille : Cru ; son prénom : Jean. Le nom de famille de sa mère anglaise a été intercalé.  Continue reading « Chroniques – 2/12 Jean Norton Cru »

Chroniques – Brefs souvenirs 1/12 Jean Jaurès

Avertissement : Le CRID 14-18 est en pleine réorganisation. Une nouvelle équipe va être officialisée en octobre 2020 et le site lui-même reconfiguré. Il est demandé aux lecteurs de ne pas tenir compte de la composition de l’ancien bureau qui se trouve encore sur le site jusqu’à ce que la nouvelle équipe puisse disposer des codes d’accès permettant d’opérer les modifications nécessaires. « Chroniques » prendra alors sa place dans une nouvelle rubrique à créer sur le site.

 

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