Exposition au musée du Noyonnais « Louis Leclabart, un artiste picard dans la Grande Guerre »

Louis Leclabart (1876-1929), un artiste picard dans la Grande Guerre, à Noyon

Du 18 septembre au 24 décembre 2010 au Musée du Noyonnais et à la galerie du Chevalet

En ce mois de septembre 2010, les musées de Noyon proposent de découvrir un artiste picard du début du XXe siècle : Louis Leclabart. Sculpteur mais aussi dessinateur, Louis Leclabart nous laisse en plus de son œuvre artistique un témoignage direct sur le quotidien des tranchées de la Grande Guerre.

Ses dessins à la mine de plomb immortalisent ses compagnons d’armes comme les officiers. Objets et  scènes du quotidien complètent ses vues sur les combats, tandis que son trait rigoureux et réaliste retranscrit les aspects plus techniques de cette guerre comme la naissance de l’aviation.  Mais la spécificité de Leclabart, c’est aussi le regard quasi unique qu’il porte en tant que soldat et artiste français sur les cimetières et monuments aux morts érigés par l’ennemi allemand. Nombres de ces constructions ayant disparu pendant ou juste après la guerre, les croquis de Leclabart sont souvent les seules représentations qui nous soient parvenues. Cependant l’artiste n’oublie pas sa vocation première, la sculpture, et produit en 1916 quatre  œuvres monumentales, aujourd’hui toujours visibles dans les environs de Noyon à la carrière dite du Chauffour. Dans l’immédiat après-guerre, Leclabart continuera à mettre son art au service du souvenir de ses compagnons d’armes, à travers les monuments aux morts qu’il réalisera en Picardie. Le plus célèbre demeure le monument aux morts d’Abbeville dont une étude préparatoire en plâtre sera présentée. Ces œuvres monumentales seront le point final de la production artistique, le sculpteur décédant fin 1929, à peine âgé de 53 ans.

Cette exposition permettra au public de redécouvrir un artiste reconnu en son temps mais désormais oublié, du fait notamment que la majorité de ses œuvres demeure au sein de collections privées. Cette présentation n’aurait ainsi pu être réalisé sans  l’important prêt consenti par les héritiers du sculpteur. Quatre-vingt dessins à la mine de plomb constituent l’essentiel de cette exposition. Quatre études en plâtre ainsi que des photographies donnent un aperçu des sculptures de l’artiste. Photographies  et imprimés d’époques viennent compléter cette première rétrospective.

renseignements : DRAC, Conservation des musées – tel 03 44 44  03 59

www.ville-noyon.fr – courriel : assist.musees@noyon.fr –

Le catalogue de l’exposition, Louis Leclabart (1876-1929), un artiste picard dans la Grande Guerre est publié sous la direction de Thierry Hardier.

Quel avenir pour le patrimoine 14-18? Colloque, Vic-sur-Aisne, 6-7 novembre 2010

Depuis vingt-cinq ans, des particuliers se sont regroupés en association pour se préoccuper de la sauvegarde et de la valorisation des traces de la Grande Guerre sous toutes leurs formes. Dans les régions concernées, le ministère de la culture, avec les directions régionales des affaires culturelles, a emboîté le pas en inscrivant au titre de l’inventaire des monuments historiques des monuments et des carrières 14-18.

Pour autant, l’avenir de ce patrimoine n’est pas assuré. Aujourd’hui, en dépit de l’intérêt que suscite cette période dans le public, pour des raisons diverses, est menacé de disparition : action du temps, pollution, vandalisme, fragilité intrinsèque des monuments, etc. Faut-il tout sauvegarder et pourquoi? Avec quels moyens financiers et quels partenaires? Sur quels critères?

Colloque international: 1914-1918, Les identités sociales et nationales en guerre (12 novembre 2010 à Laon, 13 novembre 2010 à Craonne)

Dans le titre de ce colloque, il faut comprendre « identités sociales » au sens de la place occupée dans la société ; et « identités nationales » dans toute la complexité tenant compte des situations de minorités et de la colonisation. La notion d’identité conjugue les facteurs donnés par différents cadres (économiques, sociaux, politiques) et par les engagements des acteurs. Les identités du temps de paix forment le contexte. La guerre, telle qu’elle se révèle en 1914-1918, est d’un impact considérable. A-t-elle modifié les identités ? Où se trouvent les continuités, les changements profonds, les ruptures ? Comment ceci est-il exprimé ?

Un site spécifique dédié au colloque sera bientôt mis en ligne…

PROGRAMME

Vendredi 12 novembre, à partir de 9 heures : Identités sociales au front

– Mot de bienvenue : Yves Daudigny, président du Conseil général de l’Aisne, sénateur

– Introduction générale, par le général André Bach, vice-président du CRID 14-18

– Séance présidée par John Horne, professeur à Trinity College, Université de Dublin

– Rapporteur : Rémy Cazals, Framespa, Université de Toulouse

Les écrits combattants comme aspirations démocratiques, par François Bouloc, docteur en histoire, Université de Toulouse

Identité sociale et perception de la durée du conflit, par Benoist Couliou, doctorant, Université de Toulouse

Insertion et distinction nobiliaires dans la société française en guerre, par Bertrand Goujon, maître de conférences, Université de Reims

Loyautés impériales et appartenance de classe : les troupes britanniques en Mésopotamie et sur le front de l’ouest, par Heather Jones, The London School of Economics and Political Science

Identités et liens de sociabilité dans l’armée française, par Alexandre Lafon, doctorant, Université de Toulouse

Brassage des corps et distances sociales : la découverte du peuple par la bourgeoisie intellectuelle dans les tranchées, par André Loez, docteur en histoire, maître de conférences à l’IEP de Paris, et Nicolas Mariot, chercheur au CNRS

Le corps à corps au prisme des identités sociales, par Cédric Marty, doctorant, Université de Toulouse

De la caserne aux tranchées : l’identité sociale de l’officier d’active d’infanterie, par Julien Mary, doctorant, Université de Montpellier

Vendredi 12 novembre, à partir de 14 h 30 : Combattants entre deux appartenances

– Séance présidée par Nicolas Offenstadt, maître de conférences, Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne

– Rapporteur : André Loez, docteur en histoire, maître de conférences à l’IEP de Paris

Danois et Suédois au Chemin des Dames, par Stéphane Bedhome, doctorant, Université de Montpellier, et Yves Fohlen, conférencier à la Caverne du Dragon

Entre Heimat et Vaterland, la délicate identité nationale des soldats allemands, par Yohann Chanoir, professeur en classe européenne au lycée Jean Jaurès de Reims, chargé de cours à l’Université de Reims

Tirailleurs sénégalais et soldats français : une expérience partagée ? par Bastien Dez, doctorant, Université de Paris IV

L’identité tourmentée des soldats alsaciens-lorrains, par Raphaël Georges, doctorant, Université Marc Bloch de Strasbourg

Service militaire et quête identitaire : les anciens combattants amérindiens des Etats-Unis et la question minoritaire, 1917-1948, par Thomas Grillot, doctorant, EHESS

Les volontaires italiens dans l’armée française en quête d’identité nationale, par Hubert Heyriès, professeur à l’Université de Montpellier

Les identités sociales et nationales des troupes afro-américaines, par Jennifer Keene, professeur à Chapman University, Californie

Les soldats croates, des Habsbourg à Karageorgevich, par John Paul Newman, University College Dublin

Identité et insularité en guerre : les combattants corses, par Jean-Paul Pellegrinetti, maître de conférences à l’Université de Nice Sophia Antipolis

Vendredi 12 novembre, en soirée

Les identités nationales française, allemande et américaine à travers les traces rupestres, montage power point par Thierry Hardier, doctorant Université Marc Bloch de Strasbourg

– Projection d’un film à déterminer

Samedi 13 novembre, à partir de 9 heures : La guerre et les mutations des identités professionnelles

– Séance présidée par Charles Heimberg, professeur, Université de Genève

– Rapporteur : Frédéric Rousseau, professeur, Université de Montpellier

Les réformateurs dans le champ médical : devenir spécialiste ou disparaître, par Sylvain Bertschy, doctorant, Université de Montpellier

La Grande Guerre des gardiens de la paix, par Christian Chevandier, professeur à l’Université du Havre

Les mathématiciens français dans la Grande Guerre, par David Aubin, professeur à l’Université Pierre et Marie Curie, Hélène Gispert, professeur à l’Université de Paris-Sud, et Catherine Goldstein, directrice de recherches à l’Institut de mathématiques de Jussieu

Les journalistes entre le souci professionnel d’informer et les nécessités de la défense nationale, par Fabrice Pappola, docteur en histoire, Université de Toulouse

Les mutations d’identité des ouvriers d’usine en Italie, par Giovanna Procacci, professeur à l’Université de Modène

Des identités sociales remises en cause ? Les effets de l’occupation militaire dans le champ social à travers les journaux de civils dans l’Aisne, par Philippe Salson, doctorant, Université de Montpellier

Les origines confisquées de la politique de santé publique en France, par Vincent Viet, chercheur associé au CERMES et à l’IDHE

Samedi 13 novembre, à 14 heures : Identités nationales en question

Séance présidée par Michèle Riot-Sarcey, professeur, Université de Paris 8

Rapporteur : François Bouloc, docteur en histoire, Université de Toulouse

La Première Guerre mondiale et les querelles sur l’identité nationale en Finlande, par Maurice Carrez, professeur à l’Université Marc Bloch de Strasbourg

La défaite de Caporetto et l’identité italienne, par Daniele Ceschin, professeur à l’Université Ca’Foscari de Venise

Fêtes nationales et journées de guerre : les paradoxes de la re-légitimation culturelle d’une identité nationale républicaine en France, par Rémi Dalisson, professeur à l’Université de Rouen

Neutralité partagée : la réaction de la presse suisse à l’invasion de la Belgique, par Caoimhe Gallagher, doctorante, Trinity College Dublin

Le poilu, outil de marketing patriotique, par Marie Llosa, doctorante, Université de Toulouse

Négociation, consentement, refus : les multiples faces de l’identité irlandaise, par Catriona Pennel, University of Exeter

Samedi 13 novembre, à 16 heures : Militantismes à l’épreuve de la guerre

– Séance présidée par Sylvie Aprile, professeur, Université de Lille

– Rapporteur : Emmanuelle Picard, chargée d’études et de recherche à l’INRP

Les femmes, la paix, l’internationalisme, par Bruna Bianchi, professeur à l’Université Ca’Foscari de Venise

La perturbation des identités syndicales, par Alain Boscus, maître de conférences à l’Université de Toulouse

Des groupes mécontents ou des agitateurs pacifistes ? Les manifestations populaires dans la province sicilienne de Catane (mai -octobre 1917), par Sean Brady, doctorant, Trinity College Dublin

L’identité féminine et la Grande Guerre en Italie, par Béatrice Pisa, Facoltà di Scienze politiche, Università di Roma, Sapienza

Identités militantes et identités nationales dans l’Italie de l’après-guerre, par Stéfanie Prezioso, professeur à l’Université de Lausanne

Mutation des identités pacifistes allemandes face à la Première Guerre mondiale, par Anne-Marie Saint-Gille, professeur à l’Université de Lyon

Conclusions du colloque

Parution: La Grande Guerre, par André Loez

Présentation:

Près d’un siècle après l’événement, la Grande Guerre reste d’une étonnante présence dans la mémoire, les productions culturelles et l’espace public. Elle suscite un foisonnement de recherches qui renouvellent les connaissances dans tous les domaines, des approches politiques et diplomatiques à l’histoire économique et sociale, et, plus récemment, à celle des sensibilités, des identités ou de la violence. Ce livre en propose une synthèse précise et accessible. Il aborde des débats interprétatifs encore vifs : quelles sont les causes du conflit ? Quel sens donner aux entrées en guerre de 1914, et peut-on y lire une adhésion à la guerre ? Comment expliquer l’intensité de la violence ? S’agit-il déjà d’une guerre totale ? Pourquoi les combattants ont-ils obéi ou désobéi ? Quels ont été les effets sociaux du conflit ? Pourquoi son règlement est-il resté si fragile ?
Pour répondre à ces questions, l’ouvrage propose un récit complet et détaillé, attentif aux spécificités nationales, nourri de références bibliographiques, permettant une première approche comme une étude plus approfondie de la période. Il s’attache à restituer les logiques sociales qui ont permis aux États, aux sociétés et aux individus d’endurer l’immense épreuve de 1914-1918.

André Loez, La Grande Guerre, Paris, La Découverte, collection « Repères », 2010, 128 pages, 9,50€, ISBN: 2707158631.

Journée d’étude « Histoire contemporaine d’Extrême-Orient » à l’Université Toulouse Le Mirail – Maison de la Recherche, le 7 septembre 2010

LABORATOIRE FRAMESPA – UNIVERSITÉ DE TOULOUSE

JOURNÉE D’ÉTUDES TRANSVERSALE EN COLLABORATION AVEC LA SECTION DE JAPONAIS

« HISTOIRE CONTEMPORAINE DE L’EXTRÊME-ORIENT »

MARDI 7 SEPTEMBRE 2010 à 9h30

MAISON DE LA RECHERCHE (UTM)

SALLE A 306 (journée ouverte aux Masters et Doctorants)

MATIN (9h30-12h30) :

– Introduction générale par Christian Galan, Rémy Cazals et Jean-Marc Olivier,

– Dominique BARJOT (université Paris-Sorbonne, Paris IV) : « L’histoire économique de la Corée du Sud »,

– Rang-Ri PARK-BARJOT (université Paris-Sorbonne, Paris IV) : « Samsung. L’œuvre d’un entrepreneur hors pair : Byung Chull Lee »

APRÈS-MIDI (14h-17h30) :

– Christian GALAN (université de Toulouse) : « Quelques hommes du début de l’ère Meiji (1868-1912) »,

– Dan FUJIWARA (université de Toulouse) : « Natsume Sôseki (1867-1916), écrivain national ? »,

– Miho MATSUNUMA (université de Gunma) : « Historiographie japonaise de la Première Guerre mondiale »,

– Frédéric DANESIN (université Chuo de Tokyo) : « Quelle place pour la Grande Guerre dans l’histoire contemporaine du Japon ? ».*

Contact et informations : Framespa