Colloque international : En guerre avec les mots

L’Université de Gênes organise, avec la participation du CRID 14-18 et de plusieurs de ses membres, les 25-28 novembre 2015 un colloque portant sur les lettres, journaux et mémoires de soldats, de femmes et d’enfants durant le premier conflit mondial.

Il se tiendra au Palazzo Ducale, Salone del Minor Consiglio, Piazza Giacomo Matteotti, 9, 16123 Gênes.

En voici une présentation :

Quels sont les sentiments, les perceptions et les attitudes mentales des soldats, mais aussi des civils, des femmes, des enfants, durant la guerre ? Quelles sont leurs stratégies de résistance psychologique à cette déstabilisante expérience ? On peut tenter de répondre à ces questions en se tournant vers l’ample typologie de textes produits par les combattants et la population civile “mobilisée” : lettres, journaux et mémoires qui – encore en partie enfouis dans des tiroirs de famille ou conservés dans des archives d’écriture populaire – expriment des potentialités narratives considérables, mais revêtent aussi d’une part, un fort intérêt historiographique et linguistique. D’un côté, en effet, ils agissent efficacement comme sonde de profondeur et conduisent directement à l’intérieur de l’événement que constitue la guerre, de l’autre, ces textes dressent un instantané de l’état de la langue au début du XXe siècle en Europe. Ce colloque a pour but de se confronter aux questions méthodologiques encore ouvertes, présentant des textes particulièrement significatifs et des résultats de recherche dans ce domaine en croisant les approches scientifiques sur les écrits des soldats des divers fronts en Europe durant le conflit.

Le programme : 25 novembre

Cliquer sur l’image pour télécharger le programme

8.30  Ouverture officielle

  • Luca Borzani, Président de Genova Palazzo Ducale Fondation pour la culture
  • Olivier Brochet, Consul général de France à Milan
  • Francesca Imperiale, Surintendant des archives pour la Ligurie/ Archives d’État de Gênes

9.00-9.30 Conférence inaugurale de Antonio Gibelli (Archivio Ligure della Scrittura Popolare de Genova)

Il diario di guerra dei semicolti: un fiume carsico tornato alla luce

LE LABORATOIRE DE L’ÉCRITURE

Ière session

9.30 : Introduction, Quinto Antonelli (Fondazione Museo Storico del Trentino-Archivio della Scrittura Popolare de Trento)

Le scritture popolari italiane della guerra: il fenomeno, gli archivi, le ricerche

10.00 : Sybille Grosse, Lena Sowada, Université de Heidelberg

Les ego-documents de la Grande Guerre et l’analyse du discours historique : des questions méthodologiques

10.20 : Corinne Gomila, Université de Montpellier

Sur les traces de l’autocensure

10.40 : Teresa Bertilotti, Université de Milan-Bicocca

«Gentili incognite, sconosciuto soldato». Scritture dal fronte e sul palcoscenico

11.10 : Sylvie Housiel, Université de Tel-Aviv

Émotions et perceptions à l’épreuve de la censure et de l’autocensure: les poilus de 1915

11.30 : Chantal Wionet, Beatrice Dal Bo, Université d’Avignon

Correspondances intimes de femmes peu-lettrées pendant la Grande Guerre

IIe session

14.00 Introduction, Agnès Steuckardt (Université Paul Valéry – Montpellier 3)

L’avenir, dans les lettres des Poilus ordinaires

14.30 : France Martineau, Université d’Ottawa

Derrière les lignes : correspondances canadiennes de guerre

14.50 : Gérald Sawicki, Université de Lorraine

Ce que révèlent les mots : l’exploitation des lettres et carnets de notes des soldats allemands par les services de renseignement français (1914-1918)

15.10 : Loredana Trovato, Université d’Enna

Des Poilus et des Boches au miroir, ou de la représentation dans les journaux de tranchées

16.10 : Stefano Vicari, Université de Gênes

“Et alors c’est la vision, si vive qu’elle semble réelle, de vous tous dans les lieux que j’aime tant…” ou comment l’écriture permet aux poilus de s’enfuir de la réalité contingente

16.30 : Sonia Branca-Rosoff, Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3

Discours autre et activité métadiscursive dans les lettres des peu-lettrés pendant la guerre de 1914-1918

17.30 Thierry Vissol, économiste et historien

Présentation du volume Toby, dalla pace alla guerra 1913-1918, Donzelli, 2014

Interviendra avec l’auteur Nancy Murzilli (Université de Gênes/Institut français Italia)

26 novembre AU CŒUR DE LA GUERRE

Ière session

9.00 : Introduction, John Horne (Trinity College de Dublin)

Publique ou privée ? La correspondance intime pendant la Grande Guerre

9.30 : Jean-Paul Pellegrinetti, Université de Nice

Patriotisme et insularité au miroir de la correspondance des Corses durant la Grande Guerre

9.50 : Simone Attilio Bellezza, Université de Trente

La scrittura come riflessione identitaria: diari e memoriali dei trentini prigionieri in Russia

10.10 : Jacopo Lorenzini, Université de Sienne

F-11, o della memoria obbligata. Gli ufficiali italiani di ritorno dalla prigionia e le loro testimonianze scritte di fronte alla Commissione Interrogatrice dei Prigionieri Rimpatriati.

10.40 : Arabella Hobbs, Université de Pennsylvanie

Shedding words not blood: Jacques Rivière’s Carnets de Captivité and the politics of heroism

11.00 : Francesco Frizzera, Université de Trente

Diari e memorie dei profughi trentini durante la Grande Guerra. Specchio del travaglio identitario di una popolazione costretta a riconsiderare il proprio paradigma di appartenenza

11.20 : Marie-Chantal Lhote-Birot, Université de Lorraine

Auguste Vonderheyden, l’écriture diaristique

IIe session

14.30 : Introduction: Gustavo Corni (Université de Trente)

Voci dalle terre invase. Friuli e Veneto orientale 1917/1918

15.00 : Graziano Mamone, Université de Gênes

Servizio postale e scrittura. Istituzioni, rappresentazioni, immagini

15.20 : Michel Paoli, Université de Picardie

Italophones de l’armée austro-hongroise sur le front russe: les tribulations d’un soldat entre écriture intime et reconstitution historique

15.40 : Alvio Patierno, Université Suor Orsola Benincasa de Naples

Survivre, entre humorisme et satire, dans le Journal de guerre illustré d’Eugène Birsinger, paysan du Sud-Alsace

16.10 : Antonio Petrossi, Université de Naples

Le forme di propaganda nei giornali per l’infanzia durante la Grande Guerra

17.30 : Antonio Gibelli (Archivio Ligure della Scrittura Popolare de Gênes)

Présentation du volume La guerra grande. Storie di gente comune, Laterza, 2014

Interviendront avec l’auteur : Claudio Bertieri et Luigi Giachino. Projection du film La Guerra e il sogno di Momi réalisé et produit par Segundo de Chomòn en 1917.

27 Novembre

Ière session

9.00 : Introduction Fabio Caffarena (Université de Gênes)

Sopra la guerra: testimonianze di aviatori oltre il mito

9.30 : Pierre Allorant, Université d’Orléans

Pont aérien: la Grande Guerre à tire d’ailes jusqu’à elles

9.50 : Andrea Zaffonato, Université de Padoue-Venise-Vérone

Il volto della Patria nei paesaggi di guerra

10.10 : Anna Grillini, Université de Trente

La guerra mentale. Scritture dal manicomi

10.30 : Giovanni Cavagnini, Scuola Normale Superiore de Pise

Parole di fede: voci di chierici dagli archivi del cardinale Pietro Maffi

11.00 : Chantal Dhennin-Lalart, Université de Lille 3

Au cœur de la Grande Guerre: le journal d’une religieuse destiné à sa supérieure

11.20 : Carlo Stiaccini, Université de Gênes

Parole al cielo. Le scritture di guerra inviate agli uffici notizie delle parrocchie e delle diocesi italiane

11.40 : Paola Valenti, Université de Gênes

«Grida d’allarme di un pittore»: la Grande Guerra nella prosa di Ludwig Meidner

IIe session

14.30 : Introduction, Rémy Cazals, Université de Toulouse

La place des femmes dans 500 Témoins de la Grande Guerre

15.00 : Augusta Molinari, Université de Gênes

La scrittura come pratica di assistenza. Un aspetto della mobilitazione femminile in Italia nella Grande Guerra

15.20 : Patrizia Gabrielli, Université de Sienne

La guerra vicina, la guerra lontana. Memorie di donne.

15.40 : Giuliana Franchini, Université de Gênes

La rappresentazione dei lutti di guerra nel Diario delle volontarie dell’Ufficio Notizie di Milano (1915-1919)

16.10 : Christa Hämmerle, Université de Vienne

However, I want the war to be at an end already.” War criticism and the longing for peace in diaries and letters of Austrian women and young girls (1914-1918)

16.30 : Alessia Vezzoni, Université de Sienne

In nomine Matris. Documento e «compromissorietà» nel carteggio bellico di Carlo Emilio Gadda con la madre (1915-1919)

16.50 : Anastasios Zografos, Université Paul Valéry – Montpellier 3

L’amour «occupe» les tranchées sur le front de l’Orient : la correspondance entre les soldats grecs et les marraines de guerre

18.30 : Castello D’Albertis, Musée des Cultures du monde de la Mairie de Gênes)

Présentation, avec projection d’images, du catalogue La collezione di cartoline della Grande Guerra nel Museo Francesco Baracca di Lugo, de Serena Sandri et Patrizia Tamassia avec la collaboration de Daniele Serafini, BUP, 2015. Intervenants : Daniele Serafini, Irene Guerrini et Marco Pluviano

19.00 : Présentation et projection : La I Guerra Mondiale attraverso le immagini inedite dell’Archivio Fotografico del Cap. E.A. D’Albertis

19.15-19.45 : Visite guidée de la demeure du Capitaine D’Albertis

28 novembre

APRÈS LA GUERRE

09.00 : Introduction, Manon Pignot (Université de Picardie)

La guerre après la guerre : les mémoires juvéniles du conflit

9.30 : Ugo Pavan Dalla Torre, Université de Turin

Rielaborare pubblicamente (e collettivamente) l’esperienza di guerra. L’Associazione Nazionale fra Mutilati ed Invalidi di Guerra e la scrittura della memoria della Grande Guerra (1915-1923)

9.50 : Nicola Maranesi, Archivio Diaristico Nazionale de Pieve Santo Stefano

La Grande Guerra. I diari raccontano. Un progetto editoriale in collaborazione tra Archivio diaristico nazionale di Pieve Santo Stefano e Gruppo l’Espresso

10.10 : Patricia Kottelat, Université de Turin

Les JMO, source méconnue de l’édification mémorielle de la Grande Guerre. Parcours diachronique 1918-2014

10.40 : Matthieu Quignard, CNRS de Lyon

«Ma Guerre 1914-1918», de Charles Bruneau. Les mots d’un linguiste sur le front

11.00 : Anna Tylusińska-Kowalska, Université de Varsovie

Ricordi della Grande Guerra di Michał Lityński, un legionario italofilo

11.20 : Piotr Podemski, Université de Varsovie

Un D’Annunzio italo-americano in guerra: mito bellico e success story nell’autobiografia di Fiorello La Guardia

11.40 : Débat

12.10 : Clôture du colloque

Le colloque a été organisé avec le patronage et le soutien de :

Università di Genova ; Dipartimento di Antichità, Filosofia, Storia (DAFIST) et Dipartimento di Lingue e Culture Moderne (LCM) – Università di Genova ; Institut français Italia (IFI) ; Fondazione Museo Storico del Trentino-Archivio della Scrittura Popolare di Trento ; Genova Palazzo Ducale-Fondazione per la cultura ; Institut Universitaire de France ; Castello D’Albertis. Museo delle Culture del Mondo del Comune di Genova ; École française de Rome ; Corpus 14 (Praxiling – Université Paul-Valéry Montpellier, CNRS) ; Laboratoire Framespa-Université de Toulouse 2; Soprintendenza Archivistica per la Liguria/Archivio di Stato di Genova ; Università di Trento ; Alliance Française de Gênes.

Et avec le patronage de :

Archivio Ligure della Scrittura Popolare (ALSP) – Università di Genova ; Centre de Recherche de l’Historial de la Grande Guerre ; Collectif de recherche international et de débat sur la guerre de 1914-1918 (CRID 14-18) ; Conservatorio di Musica Niccolò Paganini di Genova ; Dipartimento di Scienze della Formazione (DISFOR) – Università di Genova ; Museo “Francesco Baracca” di Lugo; Università Italo-francese (UIF-UFI); Ufficio Storico Aeronautica Militare.

Compte-rendu du colloque de Gênes, « La Storia in Piazza », 15-18 avril 2010

La storia in piazza, Genova, 15-18 aprile 2010.

Dal 15 al 18 aprile 2010 Genova ha ospitato un’iniziativa di divulgazione della storia contemporanea che, per il capoluogo della Liguria, ha rappresentato una novità e, anche a livello nazionale, ha ben pochi paragoni per la capacità di coinvolgimento della cittadinanza e per l’abilità nel coniugare serietà scientifica e volontà di essere compresa anche dai non specialisti. Nei bellissimi locali del Palazzo Ducale, antica sede dei Dogi restaurata in occasione delle celebrazioni colombiane del 1992, si sono tenuti oltre 60 incontri, conferenze, dibattiti, eventi, il cui tema era “La nascita delle nazioni”.

Il ciclo di conferenze ha esplorato il tema della nascita, e della fine, delle nazioni europee tra Ottocento e Novecento, ed il contestuale processo di formazione e mutazione delle identità nazionali. Il periodo che maggiormente ha attratto l’attenzione dei relatori è stato quello tra la metà dell’ottocento e la fine della prima Guerra Mondiale; infatti, l’iniziativa si è inserita nel ciclo delle celebrazioni per il 150° anniversario dell’unità d’Italia, che hanno preso il via con questa occasione e proseguiranno fino a tutto il 2011. Inevitabilmente, il processo di costruzione e di consolidamento dello Stato italiano ha ricevuto l’attenzione maggiore, ma non sono mancati spazi dedicati ad altre esperienze di nation building (la Germania), e all’analisi comparativa della crisi di soggetti nazionali e multinazionali (imperi Ottomano e Asburgico, stato Sovietico) e della nascita di nuove entità nazionali dalle loro ceneri.

In questo contesto non potevano mancare gli accenni alla Grande Guerra, sia dal punto di vista delle pratiche di mobilitazione delle masse (Mario Isnenghi), sia delle dinamiche di disgregazione e riaggregazione delle identità nazionali a seguito delle sconfitte (Paolo Macry) sia, più in generale, riguardo al ruolo del conflitto mondiale nel continuo processo di definizione dei confini e delle identità nazionali (Donald Sassoon). Proprio la relazione di Sassoon ha fornito una delle chiavi di lettura dell’iniziativa, seconda la quale il “vecchio continente” europeo è ben lungi da essere statico e consolidato. Nei due secoli che hanno seguito la fine dell’esperienza napoleonica, infatti, le frontiere europee hanno continuato a mutare, in un vorticoso processo di crescita e diminuzione delle dimensioni degli Stati, di accorpamento di popoli in Stati sovranazionali che, dopo pochi decenni, andavano spesso in crisi e facevano nascere nuove nazioni. Questo fatto ha dimostrato (e continua a dimostrare, basta pensare a ciò che è avvenuto in questi ultimi vent’anni nei Balcani e nell’ex URSS) la scarsa fondatezza delle teorie secondo le quali la suddivisione politica europea avrebbe chiare radici culturali e storiche, contrapposte alle divisioni spesso artificiose che hanno determinato i confini dei Paesi nati, a partire dall’inizio dell’Ottocento in Centro e America meridionale, dalle ceneri degli imperi coloniali. In nessun altro continente si è infatti assistito, in questi 200 anni, a un così vorticoso e continuo processo di ridefinizione dei confini e delle stesse identità nazionali. Quest’ultimo aspetto ha attratto l’attenzione di molti, anche in considerazione dell’ondata di particolarismo che ha colpito il continente, e in particolare l’Italia che ha assistito all’invenzione di una “identità padana” da parte della lega Nord e del suo leader, Umberto Bossi.

Questa iniziativa ha ottenuto un successo di pubblico davvero stupefacente e, per molti aspetti, difficilmente prevedibile. Nei quattro giorni le grandi sale che ospitavano gli incontri sono quasi sempre state piene, e in diversi casi gli spettatori hanno dovuto accomodarsi all’esterno e seguire gli eventi su appositi schermi. L’afflusso di migliaia di ascoltatori (molti dei quali giovani e giovanissimi), provenienti da tutta Italia, ha dimostrato che la storia può essere un efficace strumento per combattere l’abbruttimento televisivo e per generare coscienza e conoscenza a livello di massa. Sarà forse per questo che, approfittando della necessità di ridurre il deficit di bilancio, il governo Berlusconi ha drasticamente ridotto i finanziamenti a tutte le istituzioni culturali italiane, arrivando addirittura a proporre una lista di oltre 300 istituzioni cui sospendere ogni finanziamento?

Il merito di questo grande successo che, ci auguriamo, sarà riproposto negli anni futuri, va sicuramente agli enti promotori: la Fondazione Palazzo Ducale, il Comune di Genova, la Regione Liguria, la Fondazione Ansaldo, la Camera di Commercio, e al Centro ebraico Primo Levi. Ma nulla sarebbe stato possibile senza la grande capacità organizzativa e competenza storiografica del curatore scientifico, Donald Sassoon, e dei coordinatori dell’evento, Antonio Gibelli e Luca Borzani.

Irene Guerrini

Université de Gênes