Exposition : « Après la guerre. Aisne 1919…» (Caverne du Dragon)

L’exposition intitulée « Après la guerre. Aisne 1919…» sera présentée à la Caverne du Dragon, musée du Chemin des Dames, du 16 avril au 15 décembre 2009. 

Le 11 novembre 1918, à Rethondes est signé l’Armistice. Pour des millions de combattants et leurs familles, c’est un immense soulagement. Cet événement annonce la signature de la Paix, dont les réflexions commencent par la réunion de Commissions interalliées venues constater l’ampleur des dégâts dans les zones de combat.

Après la signature du Traité de Versailles avec l’Allemagne vaincue le 28 juin 1919, a lieu le 14 juillet 1919 un gigantesque défilé de la Victoire, hommage à l’ensemble des troupes alliées. Symboliquement, le cortège est ouvert par une délégation de mille mutilés de guerres et blessés, qui rappelle le coût humain de la Grande Guerre.

La paix, c’est aussi le retour tant attendu pour les soldats démobilisés, et la possibilité de rentrer au pays pour des centaines de milliers de civils chassés ou évacués par la guerre de la zone des combats. En France seule, deux millions de personnes sont concernées.

Les premiers réfugiés commencent ainsi à revenir sur l’ancienne ligne de front du département de l’Aisne. Ils y découvrent des villages en ruines, l’aspect lunaire du champ de bataille, les cimetières provisoires. Quelle fut leur expérience ? Comment s’organise la vie sur ces territoires ?

C’est à ces questions que tentera de répondre l’exposition organisée à la Caverne du Dragon. 

Celle-ci ne traite pas du thème de la Reconstruction à proprement parler mais suit des parcours humains dans l’après-guerre. Elle ne vise pas à présenter exhaustivement la situation d’après guerre, mais à faire des focus sur certains aspects de la vie quotidienne des populations à l’issue des hostilités.

Il s’agit de porter un autre regard sur la guerre, vue depuis la période postérieure : l’Aisne est encore un champ de bataille, un département à reconstituer. Toutes les questions posées aux autorités et aux populations sont celles qui ont trait à la guerre : que faire des morts ? Que faire des traces des combats? Que reconstruire, où, comment ?

Comment vit-on dans un pays tout juste sorti de la guerre, pas encore en paix au début de 1919, un pays ravagé, « aplati » selon l’expression de Roland Dorgelès, frappé par l’ampleur des destructions de la zone du front ?

C’est ce à quoi l’exposition présentée à la Caverne du Dragon, musée du Chemin des Dames, du 16 avril au 15 décembre 2009, tente de répondre.

Au choc des ruines qui frappe les réfugiés de retour dans leur petite patrie, succède l’accommodement à une vie au provisoire, fragile et précaire.

Avant la Reconstruction, il y a donc ce temps suspendu où la population revient, de manière inégale selon les villages, où l’on s’organise, où certains aussi, découragés, quittent pour toujours leur ancien pays.

Les défis sont multiples : il faut consolider ce qui tient encore debout, récupérer les matériaux là où ils se trouvent, soit sur le champ de bataille même ; lieu de tous les dangers pourtant, faire preuve d’imagination, obtenir réparation via les dossiers de dommages de guerre.

Au milieu de ce chaos, des éléments forts émergent : le maire s’emploie à trouver les solutions au relogement de sa population, les villageois s’organisent au sein des coopératives de reconstruction, le préfet et les députés s’attachent à faire parler l’Etat d’une voix forte.

C’est ce miracle de la reconstitution sociale, où émergent anciens et nouveaux notables (les entrepreneurs de la Reconstruction), qu’évoque l’exposition.

Y sont reconstitués des lieux emblématiques de cette vie au provisoire, mairie, café, bureau d’entrepreneur, église, baraques, pour mieux faire sentir ce que fut cette période de « Far West », front pionnier où tout devient possible.

Informations pratiques:

Ouverture 
avril et octobre à décembre : du mardi au dimanche
mai à septembre : tous les jours
Horaires
Toute l’année de 10h à 18h
Juillet-août : 10h à 19h
Visites guidées uniquement
Tarifs
Individuels : 6 € / réduit : 3 €
Groupes (> 30 personnes) : 5 €
Tarifs spéciaux : nous consulter

Accès Chemin des Dames – R.D. 18
02 160 Oulches la Vallée Foulon
Tél : 00 33 (0)3 23 25 14 18
Fax : 00 33 (0)3 23 25 14 11
caverne@cg02.fr

Parution : Archives inédites des communes de l’Aisne

Qu’elles aient été situées dans la zone occupée par les Allemands, dans la zone de front ou dans la zone restée libre, les communes de l’Aisne ont été très durement touchées par la Grande Guerre.

C’est à travers des documents d’archives issus des fonds communaux qu’est présentée la vie quotidienne dans l’Aisne pendant la guerre et l’immédiat après-guerre. On y découvre les soldats à l’heure des exercices de cantonnement, prisonniers, blessés mais aussi publiquement honorés par la Patrie pour leur sacrifice. On y voit les civils en butte aux difficultés de ravitaillement ou de circulation, à la merci de l’occupant puis tentant, après guerre, de relever les ruines pour reprendre une vie normale.

Destiné à faire connaître la richesse des archives communales, cet ouvrage richement illustré met en valeur des documents issus des fonds communaux des Archives départementales de l’Aisne ou encore conservées dans les communes.

Collectif (S. Rembert, A. Roelly dir.), 90 ans après. Archives inédites des communes de l’Aisne dans la Grande Guerre

Postface d’Antoine Prost.

Archives départementales de l’Aisne, 2008, 248 p.

Mallette virtuelle – « 1914-1918 : Une Grande Guerre »

Mallette virtuelle – « 1914-1918 : Une Grande Guerre »

Le service éducatif des Archives départementales de Lot-et-Garonne propose aux enseignants plusieurs parcours pédagogiques (séquences en classe, évaluations) autour d’une grande variété de documents issus de ses fonds:

http://www.cg47.fr/archives/service-educatif/Mallette-virtuelle/Grande-Guerre-14-18/accueil.htm

Mis en contexte, ceux-ci peuvent être étudiés pour eux-mêmes ou, associés à d’autres, faire l’objet d’une mise en perspective thématique. L’essentiel étant d’approfondir les approches « classiques » de la guerre, notamment en travaillant autour de la « représentation de l’autre ».

Signalons que des réflexions sur la masse des sources disponibles et la ou les « mémoires » de la Grande Guerre peuvent être également envisagées.

Alexandre Lafon

Parution: guide des sources 14-18 du Service Historique de la Défense

Texte de présentation communiqué par le SHD :

A l’occasion du 90e anniversaire de l’Armistice de 1918, le SHD met en ligne un guide des sources destiné à répertorier l’ensemble des archives conservées par le SHD sur la Grande Guerre.

La Première Guerre mondiale est sans doute le conflit de l’histoire de France qui a laissé le plus d’archives. Conscientes dès l’enlisement des opérations à la fin de 1914 de vivre un événement majeur de l’histoire du monde, les autorités civiles et militaires attachèrent un soin particulier à la collecte et la conservation des documents produits pendant la guerre. Le Service historique de la Défense est aujourd’hui le dépositaire de l’énorme production administrative des institutions militaires d’un pays engagé dans une guerre d’une ampleur et d’une intensité sans précédent.

Confronté à la masse de ces archives, le chercheur dispose pour s’y diriger d’instruments de recherche publiés, au premier rang desquels l’inventaire des archives de la Guerre, le guide des archives et des bibliothèques de l’armée de terre ou les états des fonds privés de l’armée de Terre et de la Marine. Ceux-ci sont toutefois loin d’épuiser la richesse des sources sur la Première Guerre mondiale conservées au SHD. De nombreux fonds, peu connus du public, ne sont pourvus que d’inventaires provisoires ou disponibles seulement en salle de lecture. Le besoin se faisait donc sentir d’un instrument de recherche recensant de manière synthétique l’ensemble des archives conservées par le SHD, tant dans ses centres de Vincennes et de Châtellerault que dans ses antennes portuaires (Cherbourg, Brest, Lorient, Rochefort et Toulon) et de Caen.

Organisé selon une logique institutionnelle, ce guide présente, après les fonds émanant des organismes interalliés, ceux des organismes ministériels (Guerre, Marine et Armement) et des états-majors de l’Armée et de la Marine. A ces archives administratives répondent les archives opérationnelles issues du Grand Quartier général et des unités dont ils dirigent les opérations, qu’elles soient terrestres, aéronautiques ou navales. Place est également faite aux archives techniques, qu’elles traitent des infrastructures militaires, du matériel ou de l’armement, de sa conception à sa production et à sa mise en œuvre. La gestion, administrative et comptable, mais aussi sanitaire ou judiciaire, des millions de combattants enrôlés dans l’armée française ou des civils employés par l’industrie d’armement a par ailleurs généré des collections de fichiers, de dossiers individuels et de registres collectifs : leur présentation s’élargit aux sources complémentaires conservées par les autres services d’archives du ministère de la Défense ou les services d’archives départementales.

Etroitement liées aux fonds publics, des archives privées ont été remises au Service historique par des acteurs du conflit, du généralissime au simple combattant. Présentant les principaux fonds, le guide propose une sélection d’exemples parmi de nombreux dons aux contenus analogues. Une place à part est réservée aux mémoires et témoignages que le SHD a reçus en très grand nombre, sous des formes variées : témoignages oraux, mémoires imprimées ayant connu une diffusion plus ou moins large, témoignages manuscrits sur un épisode particulier, journaux de guerre ou encore correspondance. Une même variété caractérise les documents iconographiques, car à côté des photographies conservées par milliers, affiches ou gravures, dessins ou peintures mettent également en image le conflit. Enfin, ce guide ne serait pas complet s’il n’évoquait les sources imprimées conservées par les bibliothèques du SHD : journaux de tranchées, périodiques contemporains du conflit ou historiques d’unités.

A tous les niveaux, l’accent est mis sur la complémentarité de ces fonds, quels que soient le lieu de leur conservation, leur support ou leur origine, publique ou privée.

Voir ou télécharger le guide (format pdf)

Parution: « Aimer et travailler ». Léonie Bonnet, une infirmière militaire dans la Grande Guerre

Publication :

Alexandre Lafon, membre du CRID 14-18

Céline Piot, doctorante à l’Université de Bordeaux III – Michel de Montaigne

« Aimer et travailler ». Léonie Bonnet, une infirmière militaire

dans la Grande Guerre

Les infirmières, ou les « anges blancs » comme elles furent rapidement surnommées, au nombre de 200 000, jouèrent un rôle très important pendant le conflit de 14-18. Et si aujourd’hui, les témoignages des acteurs majeurs du conflit que furent les combattants retrouvent une place prépondérante, participant ainsi à la construction d’histoire de la Grande Guerre, ès peu de témoignages émanent d’infirmières ou de médecins au front ont été jusqu’à présent publiés.

C’est le parcours de la Néracaise Léonie Bonnet – née Bellot – (1892-1972), infirmière à l’arrière et dans la zone des armées, que nous vous proposons de suivre à travers son journal, sa correspondance et de nombreuses photographies inédites.

Incroyable trajet qui l’amena de Nérac à Montbéliard et à Belfort, en passant par l’hôpital Grand Lebrun à Bordeaux, et qui lui permit de travailler avec plusieurs célébrités : Marie Curie, le professeur Bergonié, le professeur Monod… Incroyable détermination aussi à vivre sa vie pleinement, même dans la guerre. Après la fin du conflit, Léonie revint à Nérac  et comme assistante sociale dévouée, elle consacra sa vie au service des autres et créa un dispensaire antituberculeux.

A travers la publication de ce témoignage multiforme de Léonie Bonnet, nous pouvons approcher de plus près une expérience de guerre, et par ricochet, comprendre mieux ce qu’elle a pu entraîner comme bouleversement dans les existences qui y furent confrontées. Tout en rendant hommage à ces anonymes « semeuses de courage ».

Date de sortie : 10 novembre 2008.

Prix : 15 euros (chèque à l’ordre des « Amis du Vieux Nérac ») sans frais d’envoi.

Contact : Céline PIOT, chemin des Aiguillons 47230 Lavardac, celine.piot@netcourrier.com

Parution : Images de l’arrière-front, Raoul Berthelé

Présentation de l’éditeur
Un corpus photographique, accompagné des éléments possibles de compréhension des clichés, peut s’avérer comme un véritable témoignage, aussi complet qu’un récit. C’est le cas des photographies réalisées par le lieutenant Raoul Berthelé pendant la Première Guerre mondiale, prises dans cette zone, située à quelques kilomètres des lignes de feu, que l’on peut dénommer  » l’arrière-front « , une zone où sont localisées l’intendance et les ambulances. La situation particulière dans cet entre-deux, qui fait partie de la zone des armées sans être constamment exposé, permet assurément à un officier, amateur de photographies dès avant la guerre, de livrer un témoignage visuel abondant et précieux. Ce remarquable ensemble de photographies, réalisées par un homme curieux de ses semblables et des événements qu’il côtoyait et vivait, se regarde avec un intérêt renouvelé à chaque vision. II permet de mieux saisir la Première Guerre mondiale dans ses diverses dimensions et sa complexité.

Voir la notice de Raoul Berthélé sur le dictionnaire des témoignages.

Voir l’exposition et le fonds Berthelé aux archives de Toulouse.

Matériaux pour l’Histoire de notre temps

La revue de la BDIC, Matériaux pour l’histoire de notre temps publie un numéro coordonné par André Bach et préparé par le Crid 14-18.

La table des matières ci-dessous montre la variété des approches mises en œuvre: réflexion théorique et critique, histoire sociale des combattants et de l’arrière, histoire des représentations, prise en compte de l’archéologie et de la photographie, histoire économique, regards sur les troupes coloniales..

Matériaux pour l’histoire de notre temps, n° 91, juillet-septembre 2008

Soirée Conférence « 1914-1918 à Montauban et sa région : quelles traces ? »

Vendredi 28 novembre 2008  à 18h30

à l’Ancien collège (2, rue du Collège) – Montauban

Marie Llosa, doctorante à l’Université Toulouse Le Mirail, animatrice culturelle.

Que reste-t- il à Montauban de la Guerre de 14-18 en 2008?

En août 1914, les casernes ont accueillis de nombreux soldats et le passage de ces troupes de 1914 à 1919 a laissé des traces dans la ville. Un square, une avenue, portent le nom de personnalités de cette époque. De même, dans certains lieux publics, les monuments construits en la mémoire des disparus, font partis intégrante du paysage. 90 ans plus tard, les empreintes de cette période sont assez nombreuses. Ces traces visibles s’effacent au gré du temps et deviennent muettes pour l’éternité, comme le dit si bien Roland Dorgelès dans Les Croix de Bois : « On oubliera. Les voiles du deuil comme les feuilles mortes, tomberont. L’image du soldat disparu s’effacera lentement…Et tous les morts mourront pour la deuxième fois. ». Nous avons choisi de faire un tour d’horizon de ces témoignages laissés dans le paysage urbain pour rappeler 90 ans plus tard l’histoire de ce que fut la Grande Guerre à Montauban.

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Rémy Cazals, Professeur, Université Toulouse Le Mirail (Framespa – CNRS)

« Témoignages écrits de la Grande Guerre »

Chaque année, et pas seulement en 2008, sont publiés des témoignages écrits (lettres ou carnets) de combattants de 14-18. D’autres sont seulement transcrits dans le cadre familial ou mis en ligne. Le phénomène est intéressant à plusieurs titres. Il montre la présence actuelle de la Grande Guerre dans « l’espace public ». Comme il s’agit souvent d’écrits provenant de familles de milieux populaires, ils viennent rétablir un équilibre dans une documentation disponible qui faisait jusqu’ici trop de place aux intellectuels et aux officiers. Face à cette abondance de sources nouvelles, l’historien doit utiliser ses méthodes critiques pour établir le contexte de chaque témoignage : qui écrit ? quel âge avait l’auteur ? quel était son niveau d’études ? où se trouvait-il pendant la guerre ? Ainsi fera-t-il progresser la connaissance de ce phénomène d’une extrême complexité que fut la Grande Guerre.

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Cédric MARTY, Doctorant à l’Université Toulouse II Le Mirail, enseignant,

« Vaincre, c’est attaquer, planter sa baïonnette dans le ventre de l’ennemi :

Histoire d’un axiome (1870-1914) »

« Vaincre, c’est attaquer, planter sa baïonnette dans le ventre de l’ennemi. » Cet axiome du combat, posé par le capitaine breveté Billard en 1913 (Éducation de l’Infanterie), est pleinement en accord avec le règlement de manœuvres d’infanterie alors en cours. Pourtant, la guerre de 1870 avait mis l’armée française devant la prépondérance du feu au combat et la difficulté d’une troupe à progresser sous les tirs ennemis. Au moment où l’usage de l’arme blanche au combat se raréfiait et où l’on découvrait progressivement le visage meurtrier de la guerre moderne, la présence de la baïonnette au cœur des réflexions militaires de cet entre-deux guerres peut paraître curieuse. La Grande Guerre fera d’ailleurs de cette arme l’un des symboles des illusions d’avant-guerre.

Comment s’est construite une telle illusion? Telle sera la question à laquelle nous tenterons de répondre, pour comprendre comment les jeux de pouvoirs entre les différents pôles de réflexion et de décision de l’armée française, le poids de la tradition, du contexte culturel et de contraintes pratiques dans l’instruction des recrues, ont pu déboucher sur l’idée ainsi formulée par le règlement de manœuvre de l’infanterie à partir de 1913 : « la baïonnette est l’arme suprême du fantassin. Elle joue le rôle décisif dans l’abordage vers lequel doit tendre résolument tout mouvement offensif, et qui, seul, permet de mettre l’adversaire hors de cause. »

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Benoist COULIOU, Doctorant à l’Université Toulouse II Le Mirail, enseignant,

Nous serons de retour pour les vendanges. Genèse d’une illusion tragique (1870-1914).

Qu’elle soit considérée comme une simple éventualité ou une quasi-certitude, la menace d’un nouveau conflit contre l’Allemagne est omniprésente au tournant des 19e et 20e siècles en France. Après les désillusions de l’ « année terrible » vécues en 1870, il appartient aux militaires, et notamment à l’Etat-major, de préparer au mieux cette guerre annoncée. Des milliers de pages sont alors rédigées pour tenter de donner l’image la plus exacte possible des conditions dans lesquelles les armées en viendront à s’affronter. Et dans ce cadre, une certitude, très largement partagée, émerge : la guerre future sera de courte durée. « Le sort de la guerre sera décidé moins d’un mois après l’ouverture des hostilités » écrit ainsi le général Bonnal.

Quels arguments, militaires, économiques, politiques, ou encore psychologiques a-t-on développé pour contribuer à ancrer cette prédiction? A-t-il existé des voix discordantes, et si oui, pourquoi n’ont-elles pas été écoutées? Quel sort les terribles combats de l’été 1914 ont-ils réservé à cette croyance d’un conflit de courte durée?

Si l’argumentation en faveur d’une guerre courte s’appuie essentiellement sur des arguments « rationnels », on verra aussi tout ce que cette idée doit à l’imaginaire d’un groupe social, celui des officiers de l’armée française. Imaginaire pour lequel les premiers affrontements constitueront une douloureuse mise à l’épreuve.

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Les interventions seront ponctuées de lectures de témoignages locaux de la Première Guerre mondiale par des comédiens et de projections de documents et d’archives. Elles seront suivies d’une dédicace d’ouvrages.

Hors-série 14-18 de l’Humanité

Sortie le 4 novembre 2008, 20 x 28,5 ; 84 pages 7 euros

Le monde, la France… Tout ce qui changea après la Grande Guerre.

Avec des contributions d’historiens, dont plusieurs membres du Crid 14-18:

Marc Ferro, Serge Wolikow, Nicolas Werth, Raymond Huard, Jean-Louis Robert, Jean-Paul Scot, Rémy Cazals, Françoise Thébaud, Philippe Olivera, Alexandre Courban et Nicolas Offenstadt.

Pour comprendre les cartes, les graphiques, les chiffres…

Plus de cent photographies et un poster original de Tardi

24-25 octobre: colloque sur la Grande Guerre dans l’Oise

Colloque organisé par le Conseil général de l’Oise et la Ville de Noyon.
Coordination scientifique : Bruno Ricard, conservateur en chef du patrimoine, directeur des Archives départementales de l’Oise.
Jean-Yves Bonnard, directeur du Centre départemental de documentation pédagogique de l’Oise, président de la société historique, archéologique et scientifique de Noyon.

Le colloque se tiendra au théâtre du Chevalet à Noyon (centre-ville).

Avec notamment Thierry Hardier, Nicolas Offenstadt et Denis Rolland du Crid 14-18.