Colloque « Imaginaires et pratiques de paix en temps de guerre »

L’Université du Maine (CERHIO) et l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Labex EHNE) organisent un colloque sur les imaginaires et pratiques en temps de guerre.

Les 14, 15, 16 octobre 2015

à La Flèche, salle Coppélia

Ce colloque auquel plusieurs membres du CRID 14-18 participeront à divers titres, entend interroger la fonction et la place de l’imaginaire et des pratiques de la paix en temps de guerre. Bref, ce qui subsiste, provient du temps de paix et nourrit l’espoir ou la conflictualité. Voici un extrait de la présentation, le programme est à télécharger ici.

« La paix doit être ici entendue comme une aspiration, une expérience et un discours, dont il s’agira de saisir les relations et les lieux de leur pratique. Qu’elle soit appel résolu à l’arrêt de la violence ou discours de compensation ; qu’elle s’énonce comme projet d’un nouvel ordre, politique, international, moral ; qu’elle soit repos – même provisoire – ou retour au quotidien pour le combattant ; qu’elle soit enfin simple souvenance de ce qu’était l’avant-guerre dans la construction imaginaire de ce qui sera appelé la Belle Époque, il s’agira aussi de mesurer les formes sociales et culturelles des représentations de cet « horizon d’attente » (Reinhart Koselleck) des sociétés en guerre entre 1914 et 1918.
Quelle place reste-t-il à la paix dans ce temps de guerre ? »

Plus d’informations sur le site du CERHIO

Exposition à Figeac : « Cacher – Coder »

Le Musée Champollion de Figeac (Lot) présente une exposition “Cacher – Coder ; 4000 ans d’écritures secrètes” à laquelle plusieurs membres du CRID 14-18 ont apporté leur concours. Ouverte du 10 juillet au 1er novembre 2015, on peut y voir, entre autres choses, différentes machines à coder, françaises et allemandes, et différents moyens de décoder, utilisés au cours des deux guerres mondiales. Voici la présentation qu’en fait le musée :

Le codage appliqué à l’écriture à des fins de dissimulation du sens, tout autant que la dissimulation d’écritures, semblent aussi anciens que l’invention de l’écriture elle-même. C’est le versant peu connu de cette histoire que cette exposition veut aborder, en s’intéressant ainsi aux différents procédés que l’homme, depuis la naissance même de celle-ci, s’est ingénié à mettre au point afin de cacher la signification exacte de ses écrits, ou la présence même des messages qu’il cherchait à ne transmettre qu’à quelques-uns, et surtout pas à la majorité.

Afin d’illustrer cette thématique, cette exposition aura recours à une majorité d’œuvres originales prêtées par de grandes institutions (Bibliothèque nationale de France, Archives Nationales, Musée du Louvre, Service historique de la Défense, musée national de la Renaissance, etc.), parmi lesquelles des lettres codées de l’empereur Napoléon et de Marie-Antoinette, une machine Enigma, la boîte à chiffrer d’Henri II, des micrographies hébraïques…

Plus d’infos : Musée Champollion : 05-65-50-31-08 | www.musee-champollion.fr

Le CRID 14-18 sur le terrain, dans les Vosges

Cet été, le CRID 14-18 a inauguré ses premiers ateliers d’étude du 15 au 19 juillet, dans les Vosges, à Senones.

C’est l’abbaye de la commune qui a accueilli de longues séances de discussion, réflexion et recherche autour d’un nouveau projet : la constitution d’une base de données à partir des registres matricules.

Fidèle à nos habitudes, nous avons alterné séances de travail autour d’une table, découverte des champs de batailles et moments de convivialité. Les traces de la guerre dans le massif sont particulièrement nombreuses et variées : tranchées, blockhaus, grottes artificielles, observatoires, nécropoles. Un remarquable travail de mise en valeur de ces sites de guerre a été mené par les acteurs locaux, dans le cadre du centenaire, pour faire redécouvrir et donner sens à ces vestiges : balisage de sentiers de découvertes avec panneaux explicatifs, accès aux blockhaus et aux grottes, dégagement des tranchées.

Voici un petit aperçu en photos :

Séance de travail et de discussion

Fortifications allemandes sur la Roche de la Mère Henry

Dans les tranchées vosgiennes

Constructions allemandes à la Chapelotte

Nécropole de Fontenelle

Un terrain d'affrontement terrible : celui de pétanque

Des chercheurs tout terrain à la Chapelotte
Yann Prouillet, membre du CRID 14-18 et notre talentueux guide dans les Vosges

 

Les lettres de guerre du sergent Eugène Lasbleis : souscription et conférence animée


Thierry Hardier, du CRID 14-18, a mené avec ses collègues et des élèves du collège Eluard un très beau projet pédagogique dont voici l’aboutissement : la publication des lettres de guerre du sergent Eugène Lasbleis. La conférence aura lieu à Noyon, théâtre du Chevalet, salle de la Réception jeudi 28 mai à 15h15.

Présentation de l’ouvrage :

En avril 1915, à quelques jours de ses 19 ans, Eugène Lasbleis, originaire de Lamballe (Côtes d’Armor), rejoint la garnison du 6ème génie à Angers. Sa période d’instruction  terminée, il part sur le front, fin décembre 1915, d’abord dans le Pas-de-Calais puis dans l’Oise où il séjourne plus d’un an pour installer des réseaux de barbelés, construire des nids de mitrailleuse en béton, dessiner des plans d’ouvrages souterrains, réparer des voies ferrées ou encore empierrer des routes.

En mars 1917, il passe au 8ème génie dans une compagnie de télégraphistes. Il participe aux offensives d’avril-mai sur le Chemin des Dames (« la zone d’extermination », lettre du 23 juin 1917) et ensuite répare des lignes téléphoniques lors de la bataille des Flandres. De nouveau dans l’Aisne, à partir de novembre 1917, il est affecté à un petit  central téléphonique et échappe de peu aux Allemands lors de leur offensive qui débute le 27 mai 1918. A partir de la fin juillet 1918, toujours dans l’Aisne, son unité suit de près la progression des troupes alliées jusqu’à la signature de l’armistice.

Pendant la guerre, ce jeune combattant écrit en moyenne plus d’une lettre tous les deux jours, lettres destinées collectivement à ses parents, ses soeurs et son frère. Dans ses « preuves de vie », il tente de rassurer ses proches, décrit son quotidien, ses occupations, ses distractions et ses camarades. Il évoque sa fierté d’appartenir au génie et exprime  souvent son impatience de voir arriver la « perme ». Dans sa correspondance transparaît aussi le soutien moral que lui apporte sa famille, mais aussi un soutien matériel par  le biais des colis (particulièrement du beurre) ou par les « belles z’images » (des billets) glissés dans les enveloppes.

Ce livre publie dans leur continuité et sans aucune coupure les 526 lettres qui couvrent, en l’élargissant un peu, la période de guerre où l’auteur se trouve effectivement dans une unité combattante. Indépendamment de leurs contenus, ces lettres présentent déjà un double intérêt : assez peu de correspondances de combattants bretons ont été  publiées dans leur intégralité, tout comme celles de combattants servant dans le Génie.

La publication des lettres du sergent Lasbleis est l’aboutissement d’un projet pédagogique mené par des professeurs du collège Eluard de Noyon avec des élèves volontaires.
En avant-propos, André Lasbleis, l’un des fils de l’auteur, dans une notice biographique détaillée, croise le contenu des lettres avec ce que son père lui raconta de la guerre. Des annexes, contenant des données statistiques, mettent également en évidence la richesse de ces lettres.

Caractéristiques du livre : 16 x 23 cm, broché, 386 pages, 42 illustrations, un index des personnes et des lieux cités.

Colloque international : Guerre des Vosges, Guerres des montagnes

Archives départementales des Vosges, 132Fi20/260 : la Roche Mère-Henry. Des officiers allemands observent la vallée de Senones depuis le sommet du rocher (1914-1915)

« Le massif vosgien fut le seul théâtre de la guerre de montagne sur le sol français pendant le premier conflit mondial. Cette guerre des Vosges, déclinaison montagnarde des techniques et stratégies utilisées sur les autres fronts, témoigne des visions, projets, essais, tâtonnements et finalement des ordres et des réalisations des deux camps face à un terrain et à un ennemi de natures toutes particulières.
C’est ce sujet, encore largement méconnu, que les Départements du Haut-Rhin et des Vosges, entourés des universités de Lorraine et de Strasbourg et des associations et sociétés savantes, ont choisi de placer au cœur des manifestations de l’année 2015 qui marque symboliquement le centenaire des combats des Vosges. »

Les Conseils départementaux des Vosges et du Haut-Rhin (Archives départementales), la Société Philomatique Vosgienne et la maison d’édition Edhisto dirigée par le Cridien Yann Prouillet organisent un colloque international intitulé Guerre des Vosges, Guerres de montagne à Épinal et Colmar du 21 au 23 mai 2015.

Ouvert au grand public comme au public spécialisé, ce colloque, le premier sur cette référentielle thématique, est accompagné de plusieurs manifestations associées (inauguration d’exposition, concert, visites de sites de mémoire). Toutes ces manifestations sont gratuites (voir les détails pratiques).

Déroulé des journées :

Archives départementales du Haut-Rhin, 2Fi1069/193 fonds Boesch-Weckerlin : le Hartmannswillerkopf et ses entrées de galeries souterraines

Jeudi 21 mai 2015 – Épinal (Vosges)

  • 8h30 : Conseil Départemental des Vosges

Colloque – Partie 1 : Évolution des hommes et des combats (les troupes et le matériel, le côté allemand, l’arrière)

  • 17h45 : Musée Départemental d’Art Ancien et Contemporain

Inauguration de l’exposition « Arrête-toi, passant »

  • 20h30 : Salle de La Louvière

Concert du groupe Ozma

Vendredi 22 mai 2015 – Sites mémoriels de la Cote 627 – La Fontenelle (Vosges) et du Hartmannswillerkopf (Haut-Rhin)

  • 10h : Nécropole et plateau mémoriel de La Fontenelle – Ban-de-Sapt

Visite guidée du site de mémoire, ancien champ de bataille de la Cote 627

  • 14h30 : Plateau mémoriel du Hartmannswillerkopf

Visite guidée du site de mémoire, ancien champ de bataille du HWK-HK

Samedi 23 mai 2015 – Colmar (Haut-Rhin)

  • 8h30 : Pôle Média Culture

Colloque – Partie 2 : Les autres fronts de montagne (l’Europe, le front d’Orient, le front russo-roumain, l’espace perso-ottoman, l’Empire français)

Colloque – Partie 3 : La patrimonialisation (traces de guerre, muséologie et tourisme de mémoire)

Conclusion du colloque

L’ensemble des communications de ce colloque sera publié dans un volume d’actes à paraître en 2016… à suivre donc, mais vous pouvez d’ores et déjà le réserver auprès de vos Archives Départementales et partenaires de l’événement.

Pour toutes précisions utiles :

Archives départementales des Vosges
03.29.81.80.70

ou auprès d’Edhisto

Un nouveau carnet de recherche : Lectures sociales de la guerre

Offrir un regard sur les conflits contemporains qui sortent des chemins balisés de l’histoire culturelle, voilà l’objet de ce carnet de recherche créé par des jeunes chercheur-e-s dont trois sont également membres du CRID 14-18. À la croisée de l’histoire, des sciences sociales et des sciences politiques, il a pour vocation de présenter une réflexion collective en cours d’élaboration sur les outils et les questionnements du socio-historien :

Ce carnet a pour objectif de permettre la mise en place d’un espace de travail scientifique pluridisciplinaire (sciences humaines et sociales) partagé entre doctorant-e-s, post-doctorant-e-s et chercheur-e-s plus avancés. Autour de la problématique « guerre », il s’agit de proposer un lieu de discussion (objets, méthodologie, problématiques, sources…) et de confrontation scientifique. Sur différents terrains (éducation, santé, médecine, littérature, armée, etc.), à travers des objets bien délimités et à des échelles variées (sociétés nationales, groupes sociaux, catégories ou groupes intermédiaires, individus) les discussions mettront en jeu des recherches en cours qui tentent empiriquement de saisir « ce que la guerre fait aux mondes sociaux et aux agents qui en font l’expérience ».

Anne-Sophie Anglaret (Paris 1, CRID 14-18)

Sylvain Bertschy (Montpellier 3, CRID 14-18)

Dimitri Chavaroche (Paris 1)

Marie Derrien (Lyon 2)

Philippe Salson (CRID 14-18)

 

Journée d’étude sur le rapport à l’ennemi dans les conflits contemporains

Anne-Sophie Anglaret (CRID 14-18) et Dimitri Chavaroche, tous deux doctorants à Paris 1 Panthéon-Sorbonne/UMR IRICE (Alya Aglan, Nicolas Offenstadt) organisent samedi 13 décembre de 13 h 45 à 18 h une journée d’étude intitulée « En face-à-face », salle Picard de la Sorbonne.

Les études historiques portant sur le rapport et la confrontation à un ennemi dans les conflits contemporains ont surtout été menées dans une perspective d’histoire culturelle. Si ces travaux ont l’intérêt de replacer les représentations de l’adversaire comme éléments fondamentaux de compréhension du déroulement des conflits et des conduites des hommes au combat, ils restent cependant essentiellement discursifs et n’épuisent pas le sujet. L’ennemi combattu est-il toujours une masse aux yeux de celui qui combat ? Peut-on supposer l’unanimité au sein d’un camp, en particulier en ce qui concerne la conception de l’ennemi et son rapport à lui ? La démarche culturelle a finalement laissé peu de place à l’étude des pratiques, de l’expérience, de l’échange aussi divers soient-ils, que la rencontre entre deux individus peut engendrer. Elle a également peu pris en compte la dimension diachronique, les évolutions possibles des représentations et des jugements de l’ennemi.

Les interactions ne sont qu’une approche parmi d’autres de l’étude des rapports entre adversaires. Elles restent néanmoins un moment privilégié pour observer les évolutions et expliquer la diversité des considérations de l’ennemi. Toutes les formes de conflits sont susceptibles de donner lieu à des situations où la question de l’adversité se pose à un micro-niveau. Il est donc possible, dans une perspective d’histoire sociale, de ne pas considérer l’individu en guerre comme le réceptacle passif d’une représentation dominante de l’ennemi, mais d’examiner plus précisément ce qu’il mobilise lors de la rencontre avec l’adversaire, et en retour l’expérience qu’il en tire. Il ne s’agit pas ici de supposer toujours à l’individu une liberté de choix, notion hautement problématique dans une situation de conflit, mais plutôt de prendre en compte son expérience concrète. Que se joue-t-il lors de ces rencontres ? Le face-à-face est-il un moment où s’entretiennent des rapports préconçus ou un lieu de redéfinition et de création de nouveaux liens ou de nouveaux affrontements ? Ces questions permettent d’embrasser des affrontements très différents et d’importants débats historiographiques.

Quelles sont les pratiques du combat sur les champs de bataille ? Comment se comporte une population civile face à une armée d’occupation ? Longtemps après le conflit, est-il réellement possible de commémorer ensemble, au-delà d’un côte à côte affiché ? Sans surinvestir le face-à-face, il nous semble utile de l’interroger parce qu’il met en prise directe des individus dans un moment particulier, réduit au laps de temps d’une rencontre. Il doit être envisagé dans son contexte spécifique. Le face-à-face permet ainsi de replacer la notion d’ennemi dans une relation non figée et dépendant de multiples facteurs. Si ces problématiques ont été pensées à partir de recherches sur les deux guerres mondiales, nous souhaitons ouvrir ces questionnements à l’ensemble des formes de conflits de la période contemporaine.

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Un site pédagogique sur les traces rupestres de la Grande Guerre

Thierry Hardier, Jean-François Jagielski (tous deux membres du CRID 14-18) et Pierrick Tarin viennent de créer un site pédagogique intitulé La Grande Guerre : traces, gravures, graffitis réalisé en collaboration avec le CRDP de Picardie. Ce site doit s’étoffer tout au long du centenaire par ajout de nouvelles rubriques. Dans l’état actuel, 2 rubriques sont accessibles et présentent à ce jour 7 parcours orientés vers 7 traces laissées par des soldats de la Grande Guerre dans différentes carrières souterraines de l’Oise et de l’Aisne.

Page d'accueil du site

 

Voici la présentation qu’en font les auteurs :

Le site « La Grande Guerre : traces, gravures, graffitis » a été créé à l’initiative de CANOPE académie d’Amiens. Il s’adresse à des élèves de primaire (cycle 3) ou de collège et vise à leur faire découvrir un élément méconnu de notre patrimoine : les graffitis, gravures et sculptures que les soldats de la Grande Guerre de différentes nations (Français, Allemands, Américains, Britanniques) ont laissé dans les carrières souterraines se situant sur ou à proximité immédiate de la ligne de front en Picardie.

Ces carrières souterraines dont certaines peuvent atteindre une étendue de plusieurs hectares existaient bien avant le déclenchement de la Grande Guerre. Elles avaient été creusées par des carriers afin d’y extraire de la pierre calcaire servant à la construction de maisons, de châteaux et d’édifices publics ou cultuels. Certaines avaient été ouvertes depuis plusieurs siècles. Mais la plupart ont surtout été exploitées à partir de la seconde moitié du XVIIIe et au XIXe siècle, dans une période où les profits dégagés dans l’agriculture permettent à la maison en « dur » de s’imposer progressivement dans le monde rural.

Lorsque, à l’automne 1914, la ligne de front s’est fixée dans le Soissonnais, le Noyonnais et au Chemin des Dames, les combattants y ont d’abord trouvé un refuge contre les intempéries mais aussi contre les bombardements incessants occasionnés par l’artillerie ennemie. Ces lieux de cantonnements où les hommes se sentent relativement protégés des dangers de la guerre sont aussi propices à la détente. Certaines traces écrites ou figuratives – témoignages directs laissés par la main des soldats – sont émouvantes si l’on pense aux conditions dans lesquelles les hommes qui les ont réalisées ont vécu. La blancheur et la qualité de la pierre calcaire ont contribué à des expressions variées, allant du simple graffito identitaire jusqu’à des réalisations particulièrement élaborées, faites par de véritables artistes.

Des activités interactives autour de ces traces et des fiches pédagogiques au format PDF s’adressant aux élèves sont directement accessibles sur le site. Des documents d’accompagnement et d’approfondissement sont dédiés aux enseignants qui devront disposer d’une adresse e-mail académique pour y accéder.

 

Les auteurs de ce site sont Thierry Hardier (professeur d’histoire dans le secondaire, docteur en histoire et membre du Collectif de recherche international et de débat sur la Grande Guerre (CRID 14-18), Jean-François Jagielski (enseignant du premier degré et membre du CRID 14-18) et Pierrick Tarin, formateur et responsable du département d’histoire-géographie à l’ESPE de l’académie d’Amiens.

Journée – débat: « Histoire et mémoire des fusillés de la Grande Guerre » (Paris, Hôtel de Ville)

Un siècle après, l’histoire douloureuse des « fusillés pour l’exemple » résonne toujours au plus profond de nous-mêmes avec une déconcertante actualité. L’objet de l’exposition est de faire comprendre comment la justice fut rendue au nom du peuple, entre 1914 et 1918, puis comment le pouvoir politique s’est emparé de cette mémoire.

En ouverture de cette exposition, une journée d’étude fait le point historiographique.

Voir la présentation détaillée sur le site de la mission du centenaire:

http://centenaire.org/fr/espace-scientifique/societe/presentation-de-lexposition-fusille-pour-lexemple-1914-2014-les-fantomes

10 novembre 2013: 11e journée du livre 14-18 de Craonne

11ème JOURNÉE DU LIVRE DE CRAONNE

L’Histoire de la Grande Guerre a rendez-vous à Craonne (Aisne) le dimanche 10 novembre 2013 en Mairie de Craonne

10h    Ouverture de la 11ème JOURNEE DU LIVRE DE CRAONNE par Noël Genteur,  Maire de Craonne

matinée :  L’actualité du témoignage  …

10h15 Aloyse Strauder – Un Lorrain dans la tourmente 1914/1918, Ed. du Belvédère, 2012. Carnets présentés par Pauline Guidemann, professeur.

Aloyse Strauder est l’un des 380 000 Alsaciens-Lorrains incorporés sous l’uniforme allemand alors qu’ils étaient de souche française. Tout au long du récit, il proclame sa francophilie et sa germanophobie. Il finit par déserter en 1918, s’engage dans la marine française. Il est démobilisé en 1919.

11h  1914-1918 Quand verrons-nous la fin de ce supplice ? Journal de guerre de Virginie Pottier et carnet de notes de Jules Dubois. Sous la dir. d’Agnès Guillaume et de Thierry Hardier. Ed. Edhisto/FSE Eluard, 2013. Témoignage présenté par Thierry Hardier, professeur.

Virginie Pottier, femme du maréchal-ferrant de Catigny (Oise) tient un journal de guerre relatant l’occupation allemande dans la commune. Evacuée dans le Nord, elle continue son journal. Jules Dubois, paysan évacué par les Allemands le même jour et dans le même train que celui de Virginie Pottier tient un carnet décrivant le travail obligatoire qui lui est imposé.

La guerre comme sujet littéraire …

11h30 Les Dames du Chemin, Nouvelles présentées par Maryline Martin. Ed. Glyphe, 2013. Des recherches sur son grand-oncle tué au Chemin des Dames ont amené l’auteur à écrire ce recueil sur la Grande Guerre. Ce lucide, poignant, incisif regard porté sur les terres dévastées, les corps meurtris, les âmes violées les innocents fusillés est celui d’une jeune femme d’aujourd’hui.

Après-midi : Coup de projecteur sur l’un des plus grands poètes français du XXème siècle , Guillaume Apollinaire …

14 H Guillaume Apollinaire, Collection NRF Biographies, Ed. Gallimard, 2013.

Maître de conférences à l’Université Paris-XII, spécialiste d’Apollinaire, Laurence Campa signe une biographie d’un homme doué d’un talent protéiforme, poète avant tout, journaliste, critique, éditeur, passeur, ami des peintres, défenseur de l’art moderne. Elle s’attarde sur l’engagement du poète durant la Grande Guerre. C’est pendant ce conflit qu’il écrit Poèmes à Lou qui transfigure la tragédie : « La mitrailleuse joue un air à triples-croches ». Laurence Campa nous parlera aussi de son ami René  Dalize mort à Craonne en 1917.

L’actualité du livre 14-18

15h Tous unis dans la tranchée ? 1914-1918, les intellectuels rencontrent le peuple, Seuil, 2013.

Guillaume Apollinaire, Henri Barbusse, Marc Bloch, Maurice Genevoix, Georges Duhamel ou Léon Werth : les intellectuels combattants ont laissé à la postérité des textes où la guerre est superbement décrite et analysée. Nicolas Mariot, chercheur au CNRS, sociologue et historien, traque dans ces écrits toutes les mentions, jusqu’aux plus infimes et apparemment anodines, qui racontent l’état des rapports sociaux dans les tranchées.

15h30 Du front à l’asile 1914-1918, Ed. Alma, 2013. Maîtres de conférences en histoire contemporaine (Univ. Du Mans)  Hervé Guillemain et Stéphane Tison, se fondant sur des documents inédits, puisés dans les archives des établissements psychiatriques, font entendre la voix de ceux qui furent brisés par la guerre, les difficultés des familles et la difficile reconnaissance de ce que l’on nomme aujourd’hui le traumatisme de guerre. Des récits vrais, bouleversants dans leur simplicité et leur sobriété, rythment l’enquête.

16h  500 Témoins de la Grande Guerre, ouvrage collectif dirigé par Rémy Cazals (Univ. Toulouse Le Mirail), publié sous l’égide du CRID 14 18. Edités ou inédits, les témoignages des acteurs de la Grande Guerre constituent, selon Jean Norton Cru, « une manifestation unique de la pensée française ». 84 ans après son œuvre fondatrice, 33 contributeurs produisent un dictionnaire présentant les analyses de 500 nouveaux témoins, Ed. Edhisto/Ed. Midi-pyrénéennes, 2013.

1ère de couverture originale de Jacques Tardi.

Rémy Cazals présentera  également : «Une honte pour l’humanité » Journal d’Henri Charbonnier Mars 1916 – septembre 1917, Ed. Edhisto, 2013 en hommage à Noël Genteur.

16h30 André Loez, docteur en histoire et professeur agrégé en classes préparatoires présentera

Les 100 mots de la Grande Guerre, Que sais-je ? Ed. Puf, 2013. Ce livre  éclaire les multiples facettes de la Grande Guerre en intégrant les acquis les plus récents de la recherche.

Et 2 autres livres en collaboration avec Nicolas Offenstadt, la réédition de la thèse de Jules Maurin: Armée – guerre – société, Soldats languedociens (1889-1919), Publications de la Sorbonne, 2013. La Grande Guerre, Carnet du Centenaire, Ed. Albin Michel, 2013, carnet illustré d’images rares ou inédites proposant l’essentiel de la Grande Guerre dans une lecture renouvelée.

17h  Frédéric Rousseau et Julien Mary (Université Montpellier III) présenteront les Actes du 4e colloque organisé par le CRID 14 18 dans l’Aisne (novembre 2012). Entre histoires et mémoires, les musées de guerre, Ed. Houdiard. 2013. Si l’ouvrage couvre tout le XXe siècle, il s’intéresse particulièrement aux différentes mises en récit muséales de la Première Guerre mondiale, de la Belgique à l’Australie, de la Turquie au nord de la France….

17h30 / 18h Clôture de la  11ème Journée du livre de Craonne

Toute la journée: signatures de livres sur 14/18 (livres d’Histoire, romans, albums, BD …). Les auteurs des interventions et les membres du Crid 14-18 dédicaceront leurs ouvrages qui seront disponibles à la vente. Sur place, des libraires avec une large sélection d’ouvrages récents et anciens sur 1914-1918, des éditeurs, des bouquinistes … Entrée libre et gratuite – Boissons et petite restauration sur place.